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Chargement... L'ennui (1960)par Alberto Moravia
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Inscrivez-vous à LibraryThing pour découvrir si vous aimerez ce livre Actuellement, il n'y a pas de discussions au sujet de ce livre. mi sono noiato molto. letto alla fine con grandi salti di pagine... ( ) "La sensation de l'ennui naît en moi, je l'ai déjà dit, de l'impression d'absurdité d'une réalité insuffisante, c'est-à-dire incapable de me persuader de sa propre existence effective." Dino est un homme de 35 ans rongé par l'ennui, étrangement privé du sens de la réalité. Totalement désintéressé par l'immense richesse de sa mère qui tente d'utiliser sa fortune pour le garder près de lui, il décide d 'aller vivre dans un modeste studio pour s'essayer à la peinture. Il espère que cet acte créatif le sauvera de son ennui mortifère. En vain. Seule Cecilia, une jeune fille de 17 ans qu'il repère dans les visites quotidiennes qu'elle fait à son voisin - un vieux peintre qui s'échine à consommer ses modèles - finira à l'arracher à son ennui d'une manière imprévue. Quand le vieux peintre succombe à ses excès sexuels, Cecilia se tourne immédiatement vers Dino. Elle lui rend désormais visite quotidiennement pour faire l'amour, à la même heure, selon un rite immuable qui n'est pas de nature à tirer Dino de son ennui. La jeune femme est plutôt mutique et tout lui semble parfaitement égal et indifférent hormis l'acte sexuel, au point que Dino voit en son sexe expressif une substitution de bouche qui ne parle pas. Lassé de ce rituel, Dino, sûr d'avoir le contrôle et le pouvoir sur elle, envisage de la quitter. Un étrange retournement de situation se produit pourtant quand il découvre, au fil d'une angoissante enquête qui l'occupe tout entier, que la jeune femme le trompe avec un acteur. Cecilia devient alors subitement une femme mystérieuse et totalement insaisissable qui le tient en laisse. Essayer de la posséder physiquement est purement illusoire ; le son sexe de Cecilia se fait puits sans fond. "L'amour physique est sans issue", commenterait Gainsbourg. "Mais cette fois, je sentis immédiatement que la possession paraissait confirmer, au contraire, mon incapacité à la posséder véritablement : j'avais beau la malmener, l'étreindre, la mordre et la pénétrer, je ne possédais pas Cecilia et elle était ailleurs, qui sait où ? Je finis par retomber exténué mais encore plein de rage, sortant de son sexe comme d'une blessure inutile ; et il me sembla que Cecilia, étendue à côté de moi, les yeux clos, avait sur son visage, jusque dans l'expression paisible qui suit la satisfaction de l'appétit charnel, un air ironique. L'air même, pensai-je, de cette réalité qui me fuyait et s'évanouissait au moment même où j'avais l'illusion de m'en rendre maître." Pour la première fois, Dino échappe donc à l'ennui mais aux prix d'une terrible obsession qui le torture et le conduit aux confins de la folie, à l'envie de meurtre. En fin psychologue, Moravia a une façon un peu proustienne de décrire la jalousie qui naît de la fuite et du caractère inaccessible de l'être aimé. Il y a quelque chose de Gilberte et d'Albertine en Cecilia. Les dialogues atones entre les deux personnages, faits des questions quasi chirurgicales de l'un et des non-réponses de l'autre, sont un sommet du genre. La descente en enfer de Dino, bien maîtrisée, est inextricable : "Je comprenais en effet que tant que je souffrais ainsi, je ne pourrais me séparer de Cecilia, comme je désirais encore pourtant. Et je comprenais aussi qu'avec Cecilia je ne pouvais que m'ennuyer ou souffrir ; jusqu'ici je m'étais ennuyé et c'est pourquoi j'avais désiré la quitter ; maintenant, je souffrais et sentais que je ne pourrais me séparer d'elle tant que je ne me serais pas ennuyé de nouveau." L'ennui est un livre singulier, drôle et désespéré, une réflexion aussi piquante qu'inattendue sur l'ennui, mais aussi un bel exemple de renversement de rapport de force au sein d'un couple. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeEurópa Zsebkönyvek (223) Keltainen kirjasto (43) Le livre de poche (1509-1510) Zwarte Beertjes (1365) Est contenu dans
The first serious documentary on boredom. Director Albert Nerenberg asks why the subject of boredom has been so religiously avoided and shows that boredom isn't what one think it is. The film's breakthrough research suggests boredom is likely a state of stress. It may also be killing people. Perhaps the powers that be would rather people not know that, especially if one is inside some kind of educational institution or dead end job. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)813Literature English (North America) American fictionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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