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Nouvelles complètes : Volume 3 (1972-1996) (2001)

par J. G. Ballard

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Description du livre
Avec ce troisième volume, la monumentale édition des Nouvelles complètes de J.G. Ballard est enfin complète. Et le terme de « monument » n’est pas exagéré, oh que non. On peut bien le répéter encore une fois : nous sommes là en présence d’une merveille de la littérature de science-fiction, et de la littérature tout court. Autant dire que vous DEVEZ vous précipiter pour faire l’acquisition de ces trois gros volumes. Et plus vite que ça. Hop.

Ce troisième tome, d’une taille comparable aux deux précédents et d’une qualité (au moins) égale, couvre vingt-cinq ans d’activité littéraire, de 1972 à 1996. Il n’en fait pas moins preuve d’une cohérence étonnante. Ne pas en déduire que Ballard aimait à se répéter ; si l’on excepte trois nouvelles contemporaines que l’on peut considérer comme autant de variations sur le même thème (« Nouvelles du soleil », « Mémoires de l’ère spatiale » et « Mythes d’un futur proche », 1981-1982), les textes ici compilés savent varier les plaisirs et les situations. Mais ils sont cependant traversés par des obsessions récurrentes, des thèmes fondateurs, des images emblématiques, qui leur donnent incontestablement un air de famille, et font œuvre. C’est ainsi que l’on croisera souvent, au cours de ces textes, des « héros » qui n’en sont pas vraiment, tant la passivité les caractérise avant toute chose, souvent des médecins et/ou des aviateurs (Ballard lui-même tenta brièvement de devenir l’un et l’autre, rappelons-le), qui errent inlassablement dans des zones désertées ou des décors empruntant aux surréalistes, longeant des piscines asséchées, rongés par le « mal de l’espace ». Car s’il est une certitude dans ces nouvelles où la science-fiction se fait parfois discrète, quand elle n’est pas aux abonnés absents, c’est bien celle de l’échec nécessaire de la conquête de l’espace, perçue parfois comme un « viol », débouchant inévitablement sur la maladie et la folie.

Les futurs de Ballard ne sont généralement guère souriants, il est vrai – mais il n’y croit pas, nous dit-il (« Je crois à l’inexistence du passé, à la mort du futur, et aux possibilités infinies du présent. » – « Ce que je crois », p. 497). Mais on ne trouve guère de refuge non plus dans son « présent visionnaire ». Exit la douce lumière léthargique de Vermilion Sands. Le ton se fait généralement noir… ou jaune, l’auteur ne rechignant pas à jouer la carte de l’humour grinçant, un registre auquel les précédentes nouvelles ne nous avaient pas forcément habitués.

Cohérence du volume, donc, qui s’explique aussi sans doute, en dépit de la longueur de sa période de référence, par sa focalisation sur trois recueils de nouvelles, dont deux sont ici repris en intégralité : on trouvera en effet dans ce dernier tome les ultimes nouvelles d’Appareil volant à basse altitude, mais aussi, en entier, Mythes d’un futur proche et Fièvre guerrière ; sans oublier trois textes « orphelins » et sept nouvelles inédites, pour la plupart datant des années 1990 (ce dernier volume est le plus riche des trois en la matière). Ce qui nous fait en tout trente-neuf histoires, généralement de la plus belle eau. Panorama.

APPAREIL VOLANT À BASSE ALTITUDE (1972-1976)

La première partie de ce recueil figurait dans le volume 2, où l’on trouvait les nouvelles suivantes : « L’Astronaute mort », « Un lieu et un moment pour mourir », « Les Anges des Satcom » et « Les Assasinats de la plage ». Restent cinq nouvelles qui, à peu de choses près, ouvre ce troisième volume.

Lequel débute ainsi sur « Le Plus Grand Spectacle de télévision du monde » (1972), une nouvelle classique sur le voyage dans le temps, préfigurant la télé-réalité. Sympathique, mais on attend mieux. Et on l’obtient vite, avec la très belle nouvelle « Je rêvais de m’envoler vers l’île de Wake » (1974). « Appareil volant à basse altitude » (1975), ensuite, est une nouvelle emblématique de ce volume, qui traite d’une multitude de thèmes récurrents – une véritable synthèse des obsessions ballardiennes (« « C’est un peu trop réaliste pour moi, commenta Forrester. Une collection d’archives cinématographiques en direct de l’Enfer. / — Oui, approuva Gould, une prédiction correcte de l’avenir. L’ultime dystopie est dans nos têtes. » », p.51) . « La Vie et la mort de Dieu » (1976) est par contre une nouvelle assez caustique sur la science et la foi… finalement assez anecdotique. On est bien loin, en tout cas, du chef-d’œuvre « L’Ultime Cité » (1976), le plus long texte de ce troisième volume, et sans doute le plus marquant d’Appareil volant à basse altitude. D’abord très descriptif (mais alors vraiment très descriptif…), il s’agit quasiment d’un poème en prose, véritable ode à contre-courant à la ville et à ses tares, contre la perfection des utopies bucoliques. Bien sûr, la « dystopie volontaire » que crée le « héros » de cette nouvelle tourne fatalement à l’échec, mais les images suscitées n’en sont pas moins d’une force exemplaire.

MYTHES D’UN FUTUR PROCHE (1976-1982)

En fait de « futur proche », les nouvelles les plus anciennes du recueil ne semblent guère correspondre au cahier des charges… sans que cela gêne véritablement. « Le Sourire » (1976) est en effet une nouvelle joliment perverse, à l’ambiance plus fantastique que science-fictive ; et « Le Temps mort » (1977) revient sur les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale en Chine, préfigurant avec bonheur (façon de parler, bien sûr…) certaines scènes particulièrement traumatisantes de ce chef-d’œuvre qu’est Empire du Soleil. Ce n’est qu’ensuite que l’on passe à la science-fiction, tout d’abord avec « Unité de soins intensifs », nouvelle glauquissime sur une « famille » qui se rencontre pour la première fois, puis avec « Théâtre de guerre », nouvelle en forme de reportage sur une guerre civile en Angleterre (pour un résultat seulement moyennement convaincant). « Des vacances formidables » (1978) est un texte caustique et kafkaïen, très bien vu, qui, dans son approche de la société des loisirs, peut faire penser à du Houellebecq avant l’heure. « Zodiaque 2000 », s’il ne néglige certainement pas l’humour, est un texte assez expérimental, sans que l’on puisse dire pour autant que Ballard y retrouve la veine de La Foire aux atrocités… et encore moins la maestria de ce texte incomparable. On y préfèrera sans doute « Décor de motel », jolie nouvelle psychotique sur le double, avec une belle ambiance paranoïaque. De même pour « Hôte de furieux fantasmes » (1980), amusante variation psychanalytique sur Cendrillon, avec une jolie chute. Restent enfin « Nouvelles du soleil » (1981) et « Mythes d’un futur proche » (1982) qui, avec « Mémoires de l’ère spatiale » (de Fièvre guerrière) constituent une sorte de « cycle » sur le « mal de l’espace », des plus intéressants (même si l’effet de répétition – à lire les trois « variations » à la suite – peut lasser).

FIÈVRE GUERRIÈRE (1975-1990)

Fièvre guerrière est un recueil assez hétéroclite, comprenant des nouvelles écrites sur une assez longue période, et très diverses, certaines très classiques, d’autres franchement expérimentales, certaines relevant de la science-fiction, d’autres pas du tout. On commence ainsi avec « Catastrophe aérienne » (1975), une très bonne nouvelle cynique et grinçante sur les scoops. « Notes pour une déconstruction mentale » (1976) est une très intéressante nouvelle expérimentale : une phrase dont chaque mot est annoté par un fou… Avec « Index » (1977), tout est dans le titre : la nouvelle consiste en effet en un index, réjouissant jeu de pistes pour le lecteur… C’est très bien vu et assez drôle. « Mémoires de l’ère spatiale » (1982) ayant déjà été évoqué, passons à « Rapport sur une station spatiale non identifiée », très bonne nouvelle qui fait immanquablement penser à Borges et à sa fameuse « Bibliothèque de Babel ». « La Cible de l’attentat » (1984) rappelle dans un sens la thématique du « mal de l’espace », mais sous une forme différente, et des plus séduisantes. « Réponses à un questionnaire » (1985) est à nouveau un texte relativement expérimental : nous n’avons que les réponses, pas les questions, et à nous de nous débrouiller… Une fois de plus, c’est très bien vu, et tout à fait convaincant. On change complètement de registre avec « L’Homme qui a marché sur la Lune », un très joli texte, remarquablement touchant. « L’Histoire secrète de la Troisième Guerre mondiale » (1988), par contre, est un texte caustique et drôle, passablement désabusé… de même que « L’Amour sous un climat plus froid » (1989), traitant par l’absurde de la sexualité forcée des années post-sida… « Univers en expansion » retourne à des préoccupations plus typiques des premières nouvelles de Ballard, et c’est une réussite. Quant à « Le Plus Grand Parc d’attractions du monde », c’est une nouvelle variation sur les vacances et la civilisation des loisirs à l’heure de la construction européenne, une nouvelle fois très bien vue et grinçante. « Fièvre guerrière » retourne à une science-fiction paranoïaque très classique ; à vrai dire, on ne peut s’empêcher de trouver ça un peu trop simple pour du Ballard… On y préfèrera largement le magnifique « Cargaisons de rêve » (1990), texte qui, dans sa manière d’aborder à contre-courant la thématique écologique, peut d’une part rappeler « L’Ultime Cité », et d’autre part annoncer La Course au Paradis.

« ORPHELINES » ET INÉDITES (1976-1996… ET 1951)

Trois textes de cet ultime volume sont empruntés à d’autres recueils que les trois précités. C’est tout d’abord le cas de deux excellentes nouvelles tirées des Chasseurs de Vénus : « Le Zoom de 60 minutes » (1976) est une nouvelle délicieusement perverse, reposant sur un astucieux dispositif filmique (tout est dans le titre…) ; « Un après-midi à Utah Beach » (1978) est également une réussite, prolongeant dans un sens la thématique voyeuriste de la nouvelle précédente, mais d’une manière plus sensible. Reste enfin « Ce que je crois » (1984, Science-fiction n° 3), qu’on ne saurait véritablement qualifier de nouvelle… Ce « manifeste » n’est pas dénué d’intérêt pour autant, et éclaire sans doute utilement maints aspects de la production ballardienne.

Restent enfin sept nouvelles inédites, datant pour l’essentiel des années 1990. « L’Autobiographie secrète de J.G. B*** » (1984) est sans doute, avec « L’Ultime Cité », quoique sur un format autrement plus court (c’est le moins qu’on puisse dire…), la plus saisissante des variations sur la ville fantôme, ici poussée à son extrême. « Neil Armstrong se souvient de son voyage dans la Lune » (1991) est une short short désabusée et cynique, et, avouons-le, assez anecdotique. « Guide de la mort virtuelle » (1992), qui prend l’aspect d’un programme de télévision, est tout aussi désabusé, et guère plus fameux. On se régale bien davantage avec le surprenant (de la part de Ballard) « Le Message de Mars », un retour à une SF très classique, mais aussi très bien vu, et qui renouvelle utilement la thématique du « mal de l’espace ». « Rapport sur une planète obscure » est un texte assez visionnaire, amusante variation sur le bug de l’an 2000… et préfiguration – une de plus ! – de Matrix… « Mortel penchant » (1996) se contente d’être amusant, par contre.

Et reste une surprise pour la fin… puisque « Midi le violent » nous ramène en 1951. Il s’agit probablement du premier texte de fiction de Ballard. En tant que tel, il est inévitablement bancal, mais pas complètement inintéressant pour autant, notamment dans sa cruauté sèche et sa vision d’un empire colonial en déliquescence…

À l’arrivée, il n’y a pas photo : si tout n’est bien évidemment pas parfait – c’est une intégrale, après tout… – l’ensemble est quand même de très haute tenue, et constitue bel et bien le monument attendu. Cette édition de l’intégrale des nouvelles de J.G. Ballard est exemplaire, et constitue une référence incontournable pour tout amateur de belles lettres, science-fictives ou pas. Car Ballard fut un géant, un des plus grands écrivains de son temps, et assurément un auteur à même de rassembler par-delà les plus stériles et absurdes querelles de chapelles

Chronique par Nébal / Le Cafard Cosmique
Résumé sous forme de haïku

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