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Chargement... Le Roi Learpar William Shakespeare
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Je n'avais jamais lu une pièce de Wiliam Shakespeare et pour une première, je n'ai pas été déçu du résultat. Je doute un peu que ce soit la plus facile car l'écriture du dramaturge n'est pas facile à suivre, quelque soit la qualité de la traduction, sur laquelle je ne peux me prononcer mais qui est un défi en soi. Lear est un roi qui s'est mis dans une position facilitant la folie. Il est très fragile, au point de partager son royaume contre la promesse d'amour de ses filles. On voit quel poids à l'amour filial face à des intérêts de pouvoir colossaux, maniés par Goneril et Régane, ses deux premières filles. Cordelia, la bannie pour avoir été trop franche est celle qui cause la folie du père, inconsciemment. Les intrigues sont nombreuses dans cette pièce qu'il faut prendre le temps de lire et de macérer et d'imaginer, visualiser, la mise en scène, ce qui n'est pas chose aisée à la première lecture. Pour autant, j'ai été séduit par les fulgurances poétiques de Shakespeare, l'usage de cette langue que l'on ne peut entendre qu'au théâtre et qui permet d'exprimer violemment les passions. Pour cela, ce texte est à lire (à Lear ?). Un roi vieillissant, dénommé Lear, cherche un successeur après avoir abdiqué son pouvoir. Mais voilà qu'un affrontement de clans s'ensuit. Ce roi se retrouve trahi par ses deux filles, qui l'entraînent dans monde où l'hystérie et le sang sont monnaies courantes. aucune critique | ajouter une critique
Appartient à la série éditorialeCentopaginemillelire (205) — 27 plus Est contenu dansElizabethan Drama in Two Volumes [set] par Charles William Eliot (indirect) The Harvard Classics 50 Volume Set par Charles William Eliot (indirect) Harvard Classics Complete Set w/ Lectures and Guide [52 Volumes] par Charles William Eliot (indirect) Harvard Classics Five Foot Shelf of Books & Shelf of Fiction 71 Volumes including Lecture Series par Charles William Eliot (indirect) The Five-Foot Shelf of Books, Volume 46 par Charles William Eliot (indirect) The complete works of William Shakespeare : reprinted from the First Folio (volume 11 of 13) par William Shakespeare [Dramatische Werke] Shakespeare's dramatische Werke 11 König Lear. Troilus und Cressida. Ende gut, alles gut par William Shakespeare The Annotated Shakespeare: The Comedies, Histories, Sonnets and Other Poems, Tragedies and Romances Complete par William Shakespeare (indirect) Fait l'objet d'une ré-écriture dansEst une adaptation deFait l'objet d'une adaptation dansThe Graphic Canon, Vol. 1: From the Epic of Gilgamesh to Shakespeare to Dangerous Liaisons par Russ Kick A été inspiré parA inspiréPossède un guide de référence avecContient une étude deContient un supplémentContient un commentaire de texte deContient un guide de lecture pour étudiantDistinctionsListes notables
Extrait : ""KENT : Je croyais le roi plus favorable au duc d'Albany qu'au duc de Cornouailles. GLOUCESTER : C'est ce qui nous avait toujours semble ; mais a pre sent, dans le partage du royaume, rien n'indique lequel des ducs il appre cie le plus, car les portions se balancent si e galement que le scrupule me me ne saurait faire un choix entre l'une et l'autre. KENT montrant Edmond : N'est-ce pas la votre fils, milord ?"" Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
Couvertures populaires
![]() GenresClassification décimale de Melvil (CDD)822.33Literature English & Old English literatures English drama Elizabethan 1558-1625 Shakespeare, William 1564–1616Classification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:![]()
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J’ai lu cette pièce juste avant d’aller la voir jouer par la troupe de la Comédie Française dans la mise en scène de Thomas Ostermeier. Je me suis dit que j’allais attendre de voir la pièce pour écrire une note de lecture plus riche, mais maintenant que je l’ai vue, j’ai du mal à faire la part de ce que je pense de la pièce et de la mise en scène et cette note s’avère plus difficile à écrire que prévu. Je me lance tout de même…
Il semble que cette pièce divise les amateurs de théâtre, certains en faisant un des chefs d’œuvre de Shakespeare, d’autres la considérant comme une œuvre mineure, voire ratée. Je suis très probablement dans le premier groupe. En effet, la lecture de cette pièce m’a happée, les personnages ne m’ont pas quitté, ni pendant le temps qu’a duré ma lecture ni depuis que je l’ai vue jouer il y a quelques jours. Le trio formé par le roi Lear et ses deux filles aînées, Goneril et Régane, est voué à la catastrophe, on le sait d’entrée. Mais voir les forces qui conduisent à cette catastrophe se mettre peu à peu en place et l’étau se resserrer sur les personnages est glaçant et fascinant. A un moment, un des personnages, Gloucester je crois, dit que « Ce que les mouches sont pour des enfants espiègles, nous le sommes pour les dieux : il nous tuent pour leur plaisir. » (Acte IV, scène 1), mais ici ce n’est pas vrai : les personnages sont bien eux-mêmes les artisans de leur propre perte. Les raisons en sont multiples, et celles que j’ai vues à la lecture diffèrent de celles que Thomas Ostermeier a mis en avant dans sa mise en scène. On peut citer pêle-mêle la difficulté de se voir vieillir, les appétits de la jeunesse, la jalousie, le pouvoir, l’amour. Ostermeier met peut-être aussi en scène une sorte de fatalisme, mais qui est plus le fait d’une société patriarcale aux codes bien établis et, même si Goneril et Régane veulent exercer le pouvoir différemment, dès qu’elles sont confrontées à des difficultés, elles ne savent réagir qu’en fonction des codes qu’elles connaissent, elles n’ont pas encore la liberté nécessaire pour inventer cette autre forme de pouvoir qu’elles appellent peut-être de leurs vœux (bon, pour être honnête, cette analyse n’est pas de moi, c’est une des comédiennes qui en parlait, bien mieux que moi d’ailleurs, dans le petit documentaire qui nous était présenté avant la représentation).
Finalement, Le Roi Lear peut apparaître comme une pièce assez simple, mais elle me semble plus complexe que le premier abord peut le laisser croire, et elle se révèle finalement riche d’interprétations multiples qui se complètent plus qu’elles ne se contredisent. Et autour de ce trio très sombre, gravitent des personnages qui assombrissent encore la pièce, avec Edmond notamment, caractère détestable et faux mais ressort indispensable de l’intrigue, et d’autres qui l’égayent un peu, comme le Fou qui dit des choses graves avec détachement et Kent, qui est capable de débiter des chapelets d’injures à côté desquels le capitaine Haddock n’est qu’un enfant de chœur.
Je ne sais pas pourquoi il est si facile de lire Shakespeare, mais voilà qu’encore une fois j’y prends un immense plaisir, en même temps que j’ai été captivée, que, moi qui ne suis ni dans l’âge tendre des filles de Lear et dans la décadence du Roi, je me suis identifiée tour à tour à chacun des personnages, outragée comme Lear qui perd son rang de son propre fait mais qui ne peut en supporter les conséquences, comme Goneril et Régane qui tentent d’imposer leur marque et leur pouvoir tout neuf, qui sont courtisanes quand il le faut, mais filles de leur père aussi, et qui tiraillées entre leurs devoirs divers et contradictoires, comme Goneril aussi lorsqu’elle se fait insulter par son père de la plus horrible des manières (quelle tirade que celle-là!), comme Cordélia aussi peut-être, trop fière pour dire des paroles sur commande et qui, du haut de sa fraîche jeunesse refuse les compromis. Entrée dans cette pièce sans beaucoup en savoir, j’en suis sortie secouée, et pleine des richesses d’une lecture (et d’une représentation théâtrale) magnifique.