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Chargement... The Death of Ivan Ilyich (Penguin Little Black Classics) (original 1862; édition 2016)par Leo Tolstoy (Auteur)
Information sur l'oeuvreLa mort d'Ivan Ilitch par Leo Tolstoy (1862)
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un chef d'œuvre de vérité sur les questions que tout un chacun peut se poser sur la mort ( ) La description de la maladie, de l’agonie et de la mort d’un homme respectable, elle est nue, sans fard. Tolstoï peint, en 80 pages, le portrait d’une moyenne bourgeoisie russe de la fin du XIXé siècle et d’un homme. Notre vie que nous espérons si riche tient en quelques maigres lignes. Aucun personnage n’est sympathique dans ce récit, sauf le moujik, Guérassime, l’homme du peuple. C’est un texte sombre, sans espoir. Le découpage est simple, un avant et un après la chute. Avant, la construction d’un homme respectable, le deuxième d’une fratrie de trois, déjà au milieu, magistrat de hasard, car la vie le mène là. Il construit son image sociale patiemment, sans heurt, évitant tout accroc. Une vie banale faite pour renvoyer une image lisse, une quête de respectabilité. Mariage sans amour, avec des disputes qui ne doivent pas briser l’image. Un moyen simple d’échapper à l’enfer familial est le travail. Un parcours simple, banal et toujours d’actualité, un grand auteur se reconnaît par ce talent à saisir l’intemporel des situations. L’après, la descente aux enfers, la maladie, l’agonie et le prix de l’image lisse, de l’obsession de la bienséance, une agonie, seul, abandonné par les siens. Le spectacle de la mort est désagréable, gênant. Entre cet avant et cet après, une chute d’un escabeau alors qu’il travaille à l’image de son bonheur artificiel. Le seul moment du roman où il s’implique dans sa vie familiale, juste pour polir l’image, encore dans la fausseté des sentiments. C’est un texte d’une grande force, dérangeant. Nous nous reconnaissons en tous les personnages, hypocrites, faux, peureux, n’osant pas affronter le visage de la mort. Nous sommes tous des trouillards, des avares, apres aux gains, égoistes et sans amour. Nous aimerions être le moujik. Sa position sociale nous rend l’identification difficile, un presque esclave, le seul être empathique et lucide du récit. Une vision très noire de la société mais si juste, chacun est préoccupé par son destin. L’autre ne pèse rien face au moi. Ivan ilitch est désagréable, avant et après sa maladie. Il est seul. Il va mourir seul. Il est irritant dans sa complaisance avec lui même.. Il est incapable de regarder sa situation sans détourner le regard. Il va mourir, rongé par le cancer dévoré de l’intérieur, trahi par lui même. Il aimerait tant faire retomber la faute sur les autres, les autres, les méchants… Il ne sera jamais sympathique. C’est un texte dur. Certains y verront une leçon de morale, j’y voit plutôt le nihilisme russe en action. Tolstoi s’arrête à temps, il finit par une image digne de Job, après trois jours de hurlements, la mort vient comme une libération. Ivan ilitch a compris et enfin courbe l’échine, acceptant sa destinée de mortel. C’est une lecture projective, optimiste, croire en une rédemption. Je n’arrive pas à la lire ainsi. En filigrane, on sent qu’Ivan illitch n’a toujours rien compris. La mort vient, l’emporte, éteignant sa voix pour le calme de sa femme. Très sombre. Tolstoi ne pouvait être explicite car la censure menaçait. Il fallait un espoir. La dernière phrase est terrible. “Il aspira de l’air, s’arrêta en plein souffle, se raidit et mourut.” Elle tue l’espoir qu’il avait essayé de faire naitre. Il ne reste même pas celui d’une vie après la vie. C’est la réalité de la vie, il n’y a qu’une issue, le dernier souffle et la mort. C’est un texte redoutable. Un texte à lire pour comprendre les affres du mourant. J’ai eu l’impression de voir certains patients atteints de cancers en phase terminale, rongés par eux même, trahis par leur corps et malgré tout s’accrochant au moindre espoir, à la moindre chose, leur seule préoccupation est eux même, comme nous tous. J’ai forcément pensé à ce très beau texte de JL Nancy, l’intrus . Il n’y a pas de rédemption dans la souffrance ou la mort, rien, le vide. Le néant de l’égocentrisme de la maladie, happe ivan Ilitch, il est rattrapé par son vide intérieur et s’effondre. Je ne sais pas si une vie plus riche, plus ouverte sur l’autre, permet d’alléger la douleur de la maladie et de l’agonie, l’angoisse de notre fin. Epicure nous aide peut être. Ce qui nous effraie dans la maladie est la mort. Nous pouvons supporter les pires souffrances et affres si nous croyons pouvoir prendre un chemin retardant l’inéductable rencontre avec la camarde. Nous pouvons nous humilier comme ivan ilitch, le procureur, pourvu que le soulagement soi là. Une grande oeuvre que ce texte court. J’aime cette littérature brute sans détour, le comte léon est un immense écrivain. En quelques lignes, phrases, il décrit les personnages, les lieux et vous les voyez devant vos yeux ébahis. Vous voyez cet homme cachectique, recroquevillé dans son canapé, traquant la mort dans le regard des autres. Il est là avec son odeur désagréable, sa peau morte jaunâtre, la mort est partout sauf dans guérassime symbole de la vitalité de la terre russe, de la ruralité russe contre les villes mortiféres. Léon Tolstoi ne devait pas beaucoup estimer les médecins. Ils sont particuliérement médiocres dans ce texte. Ils montrent ce qu’il ne faut pas faire. Quand rien ne marche, quand notre science es dépassée, quand nous n’avons plus rien à proposer comme diagnostic, comme thérapeutique, il est temps de le dire et d’accompagner, de tenter de soulager la douleur physique et morale. C’est difficile, parfois impossible quand le patient comme Ivan ne veut pas voir, savoir, parfois il faut dire et parfois se taire. Que ce métier est difficile… Lisez ce texte vous apprendrez beaucoup sur l’homme malade, mourant. > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Tolstoi-La-mort-dIvan-Ilitch/8533 > Frontières, 19 (2), 82–83 : https://doi.org/10.7202/017512ar > Critiques Libres : http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/4239 > LA MORT D'IVAN LLLITCH, de Léon Tolstoi. — Il est beaucoup question de la mort dans ce numéro, alors, pourquoi ne pas faire entrer un grand classique - peut-être méconnu - dans la rubrique des Livres du Mois ? Une large place est laissée dans ces carnets à ceux qui approchent la mort de façon concrète, ou qui étudient les traditions ou croyances qui l'entourent. Depuis toujours, les écrivains aussi ont cherché à cerner les aspects humains, affectifs, psychologiques qu'entraîne la disparition d'un être, de décrire la fin d'une existence, les réactions et les conséquences de ce départ pour ceux qui restent. Certains ont exorcisé leurs angoisses en décrivant des morts affreuses, d'autres se sont attachés à rendre la fin de leurs personnages aussi paisible que possible, décrivant sans doute leurs aspirations profondes. Toutes ces pages littéraires sont elles aussi des réponses à nos interrogations et à celles de leurs auteurs. Beaucoup d'entre nous ont peut-être, sur les rayonnages de leur « bibliothèque imaginaire » un récit de mort qui les a particulièrement frappés. Tolstoï a abordé ce thème dans ses ouvrages, mais lui a consacré plus spécialement les trois nouvelles réunies ici : « La mort d'Ivan lllitch », « Maître et Serviteur », et « Trois Morts ». Ce sont trois façons d'examiner la mort, comme le peintre fait des esquisses d'un même sujet sous différents angles. « La mort d'Ivan lllitch », comme le dit Dominique Fache dans la présentation de cette édition, « est l'agonie la plus célèbre de la littérature. » Ivan lllitch bien portant n'est pas très sympathique ; il veut « paraître » ; pour ce faire, il élimine de son entourage les personnes qui ne correspondent pas à ce qu'il croît être son « image de marque ». Au début, la maladie est un grain de sable dans sa vie bien réglée, puis il se met à avoir peur, éprouve l'impression d'être seul et incompris face à l'épreuve. Plus tard, lorsqu'il entre dans l'avant-dernière phase de sa maladie, sa seule et unique consolation, son principal apaisement lui viennent de son domestique Guérassime, être primaire et frustre que rien ne rebute, et que le spectacle de la mort prochaine renvoie sereinement à la sienne, alors que les familiers du mourant lui en veulent presque de cette agonie incongrue, qui va jusqu'à leur donner mauvaise conscience de se livrer aux plaisirs mondains. Auparavant, Ivan lllitch n'avait jamais prêté attention à ce Guérassime, qui soudain lui apparaît comme le seul être susceptible de le comprendre et de le soulager. Thème typiquement tolstoien, développé à maintes reprises dans son oeuvre ; dans « Guerre et Paix », par exemple, où la mort du moujik Platon est le « pendant » des angoisses de Pierre, aristocrate cultivé et tourmenté. Le mourant semble éprouver des sentiments diamétralement opposés ; le comportement de sa famille « n'est que fausse monnaie », il a l'impression que les siens trouvent sa maladie déplacée, indécente… Tandis que face à Guérassime, cette hypocrisie à double sens, de mise avec l'entourage, n'est pas nécessaire, il n'est plus obligé de se soucier de sa dignité ; il revoit même par moments l'enfant qu'il a été, se faisant dorloter. Tout l'être artificiel s'en va… Lorsqu'il se remémore son existence, « seule l'enfance valait la peine d'être vécue, si la vie revenait », le reste a été vain, « comme s'il avait régulièrement dévalé la pente qu'il croyait gravir ». Puis, au moment de rendre le dernier soupir, « il cherchait son épouvante passée devant la mort et ne la trouvait plus » (…) « Une grande lumière en guise de mort. « C'est donc cela ! » fit-il tout haut… « Oh ! Quelle joie… » Un autre grand écrivain russe, Dostoïevski, fait dire à l'un de ses personnages, dans « Les Frères Karamazov » : « Me voici au terme de mon existence, je le sais, et je sens tous les jours ma vie terrestre se rattacher déjà à la vie éternelle, inconnue, mais toute proche et dont le pressentiment fait vibrer mon âme d'enthousiame, illumine ma pensée, attendrit mon coeur. » Cela pourrait s'appliquer à Ivan lllitch, et résumer son cheminement intérieur. Dans « Maître et Serviteur », Vassilli Andreitch, qui ne manque jamais une occasion de s'enrichir, part acquérir une nouvelle terre, en compagnie de Nikita, jeune paysan qui a en commun avec Guérassime ce fatalisme tranquille des hommes simples ; « lorsque la vie ne vous a rien donné, on s'en sépare plus sereinement » dira-t-il lorsque l'aventure tournera mal… Vassili Andreitch est son maître d’ici-bas, mais « il sentait toujours qu'il dépendait en cette vie du Maître principal, de Celui qui l'avait envoyé dans cette vie, et il savait qu'en mourant, il continuait à dépendre de ce Maître, et que ce Maître ne lui ferait pas de mal ». C'est pourquoi, au moment où ils se sentent définitivement perdus dans la tempête de neige, Nikita se résigne, alors que Vassili Andreitch se révolte, et fait même une ultime tentative pour reprendre la route, en laissant là son serviteur condamné. Mais il va être obligé de retourner à la voiture, et tout bascule alors ; il se rend compte que Nikita, trop pauvrement vêtu pour résister au froid, est devenu inconscient. Il se couche sur lui, n'ayant plus en tête que la volonté de le maintenir en vie par sa propre chaleur. L'acquisition d’une terre supplémentaire n'a plus d'intérêt ; c'est l'offrande de son existence pour que vive son domestique qui devient prioritaire… Alors sa vie n'aura pas été inutile… « Si Nikita vit, je vis aussi » pense-t-il dans un élan d'abnégation dont il aurait été incapable auparavant ; il voit ses erreurs d'antan et s'écrie, juste avant de mourir, « Je viens ! Je viens ! », avec la certitude joyeuse que la vie continue parce que Nikita vivra… En dehors de la grande finesse d'observation et d'écriture, ce qui rend ces histoires bouleversantes, et laisse le lecteur comme rasséréné, ce sont les dernières paroles d'Ivan lllitch et de Vassili Andreitch ; pendant quelques secondes cruciales, ils font encore partie du monde des vivants et ils sont déjà dans l'au-delà ; transformés en Janus (Janus Bifrons (« aux deux visages ») était le dieu romain des passagés, une face tournée vers le passé, l'autre vers l'avenir.) pour un très court instant, ils voient simultanément derrière et devant eux, le temps de « transmettre un message » à ceux qui restent, sous forme d'exclamations qui paraissent signifier « La vraie vie est ailleurs », « N'ayez pas peur ! ». Cette extraordinaire clairvoyance arrive lorsqu'ils sentent tous deux que les souffrances vont s'achever. Alors que rien ne les y préparait, l'un en quelques semaines, l'autre en quelques heures, ont acquis un détachement auquel ils n’avaient jamais aspiré, jamais songé, tant qu'ils vivaient « en périphérie ». La sérénité n'est pas un privilège réservé à ceux qui la cherchent… C'est peut-être ce que Tolstoï a voulu dire, et qui rend ces deux nouvelles si belles et réconfortantes ; Au moment de quitter ce monde, une grâce particulière est offerte ; elle permet d'être à la fois lucide et apaisé, de « déposer tout souci du monde » comme le répète à plusieurs reprises la Liturgie byzantine. Ed. J'ai lu. (Françoise BLÉVOT). --Carnets du Yoga, mars 1990
The light ridicule with which it commences and the black horror in which it terminates... are alike suggestive of the Thackeray of Russia. Appartient à la série éditorialeEst contenu dansThe Oxford Library of Short Novels {complete} par John Wain (indirect) Valitut kertomukset 2 ; suomentanut Juhani Konkka paitsi kertomuksen Kasakat, joka on Jalo Kaliman tarkistettu suomennos par Leo Tolstoi I capolavori (Anna Karenina - Guerra e pace - La morte di Ivan Il'ič- Resurrezione - La sonata a Kreutzer e altri racconti) (Italian Edition) par Lev Tolstoj (indirect) Works of Leo Tolstoy. (50 Works) Anna Karenina, War and Peace, Resurrection, Hadji Murad, A Confession, The Death of Ivan Ilych, The Kreutzer Sonata, The Forged Coupon and Other Stories & more (mobi) par Leo Tolstoy Tolstoy's Shorter Fiction Collection: The Death of Ivan Ilych, "Where Love Is, God Is", "How Much Land Does a Man Need?", "The Kruezer Sonata", among many others par Leo Tolstoy Fait l'objet d'une adaptation dansA inspiréContient un guide de lecture pour étudiantPrix et récompensesListes notables
En dition bilingue RUSSE/FRAN AIS, avec lecture audio int gr e: Non seulement vous pouvez lire La Mort d'Ivan Ilitch en fran ais et en russe, mais vous pouvez aussi couter la lecture de cet ouvrage dans sa version originale russophone, et dans sa traduction fran aise, gr ce votre t l phone, tablette ou webcam. L'id al pour am liorer votre ma trise de la langue de Tolsto , ou de Moli re Tr s satisfait de lui-m me, un esprit commun et triqu va se d couvrir, face la souffrance caus e par une maladie extr me, tel qu'il aura, en fait, toujours t vil et go ste. Comprenant que sa mort approche, le quadrag naire Ivan Ilitch prend alors conscience que son entourage ne l'a tout simplement jamais per u sous le profil aussi avantageux qu'il l'a toujours suppos . Et surtout, que cette image peu flatteuse se r v le bien fond e... Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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