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Les âmes grises (2003)

par Philippe Claudel

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Elle ressemblait ainsi © une tr©·s jeune princesse de conte, aux l©·vres bleuies et aux paupi©·res blanches. Ses cheveux se m©®laient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'©♭taient ferm©♭es sur du vide. Il faisait si froid ce jour-l© que les moustaches de tous se couvraient de neige © mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes tra©ʹaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait © s'effilocher. On n'entendait rien. M©®me les canons semblaient avoir gel©♭. - C'est peut-©®tre enfin la paix... hasarda Grosspeil. - La paix mon os ! lui lan©ʹa son coll©·gue qui rabattit la laine tremp©♭e sur le corps de la fillette. [Source : 4e de couv.] Durant la Grande Guerre, © c©þt©♭ des milliers d'hommes qui meurent chaque jour, des jeunes enfants, des femmes et des m©♭decins sont assassin©♭s dans l'ombre.… (plus d'informations)
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> Nous sommes en 1917 dans une petite ville de province. Toute la société des notables est présente et tient son rôle. Le maire, le juge, le procureur, le flic, le médecin… tous font rouler depuis des années l’agréable train-train de la comédie sociale faite d’amicaux échanges. C’est curieux, même la Grande Guerre ne semble pas avoir bousculé les positions et les habitudes de chacun. Tout reste bien en place dans l’immuable tranquillité de la bourgeoisie sûre d’elle-même. Pourtant tout bascule lorsqu’une fillette de 10 ans est retrouvée morte dans l’eau. La petite Belle-de-Jour, comme on l’appelle. Tous la connaissent, elle servait au Rébillon, la seule brasserie restaurant du coin. "Bien, bien, bien…" reprend le juge, tout content d’avoir un meurtre, un vrai à se mettre sous la dent, un meurtre d’enfant en plus, et de petite fille pour couronner le tout. Dès lors, le soupçon gagne et rogne les âmes grises de nos notables. En premier lieu le procureur qui habite au château, juste à côté du lieu du meurtre…
Philippe Claudel possède un grand talent de conteur. Auteur de plusieurs romans, de récits, de chroniques, de nouvelles, il sait imposer d’emblée un ton particulier, soit une forme assez conventionnelle et classique de la composition mêlée à une plongée psychologique subtile et noire dans le fond de chaque être.
Denis Gombert, Amazon.fr
  Joop-le-philosophe | Jan 29, 2019 |
Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917.

C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.

Qui a tué Belle de Jour? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage?
Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues: Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres mort de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.

Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes.

La frontière entre le Bien et le Mal est au cœur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.
  AFNO | Nov 11, 2015 |
Légère déception à la fin de la lecture de ce roman. Ayant été transporté, subjugué et admiratif par l'admirable Le rapport de Brodeck du même auteur, je m'attendais à mieux pour Les Ames Grises. Ecrit avant Le rapport de Brodeck, on retrouve néanmoins les mêmes thèmes, un lieux clos, un évènement dramatique au lointain, ici la première guerre mondiale, les hommes avec leur défaut, leur petitesse. Philippe Claudel, entremêle plusieurs drames, l'assassinat non élucidé d'une petite fille prénommée Belle de Jour, le suicide d'une institutrice venue au plus près du front pour suivre son amant, la mort en couche de la femme du narrateur alors que ce dernier, policier de son état, est absent. Le vieux procureur isolé dans son château, qui a tant condamné à mort sans état d'âme, s'enfonce dans sa solitude sans avoir su comprendre et aider l'institutrice logée dans une dépendance du château. La guerre au loin que l'on entend par le bruit de la canonnade et qui charrie quotidiennement ses milliers de jeunes recrues et ses milliers de blessés.
De très beaux personnages, des situations fortes mais malgré cela j'ai eu le sentiment qu'il manquait un fil conducteur quelque chose qui face du lien entre tous ces personnages, leur solitude et leur souffrance.
Un style extrêmement sobre et efficace pour décrire la nature, les paysages d'hiver glacial, le silence au lointain qui laisse à penser que la paix est enfin là.
Un beau roman, néanmoins Le rapport de Brodeck est encore plus fort.

"Cette nuit, la neige est tombée pendant des heures. Je l'entendais tandis que je cherchais dans mon lit le sommeil. Ou en tout cas j'entendais son silence, et je devinais derrière les volets mal clos sa blancheur envahissante, qui gagnait en force d'heure en heure" (p124 - Ed Folio)
"... le sentiment que le monde n'est pas si laid, qu'il y a parfois de petites dorures, et qu'au fond la vie, ce n'est rien d'autre que la recherche de ces miettes d'or" (p129 Ed Folio)
"Les salauds, les saints , j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne. Les hommes et leurs âmes, c'est pareil... T'es une âme grise, joliment grise comme nous tous." (p134 Ed Folio) ( )
  folivier | Jun 30, 2011 |
J'avais attendu longtemps avant de lire ce livre, il était là tout proche prenant, depuis de longs mois déjà, la poussière sur l'une de mes étagères. C'est un livre que j'avais acheté d'occasion, je ne sais pas ce qui a poussé son ancien propriétaire à le revendre mais je ne pense pas que ce soit lié à la qualité du texte. Après l'avoir lu, j'ai dû encore attendre longtemps avant de m'atteler à la rédaction de ce billet tant la claque je j'avais reçu lors de la lecture des âmes grises était grande.
Je ne savais pas comment aborder le sujet. Je ne le sais toujours pas mais j'ai le réconfort de m'être donné le temps d'y réfléchir. Un petit village pendant la première guerre mondiale, tout proche du front. La vie de ce village ou transpire le mal-être pour tous les hommes. Ce malaise de ne pas être au front, mais un soulagement parfois, lorsque l'on voit débarquer ces gueules cassées, ces chairs meurtries. Soulagement bien éphémère qui tourne vite à l'aigre sous les assauts du remord. Cette proximité de la mort pèse même si elle n'est pas au coeur de l'histoire mais là toute proche, menaçante, vivre près d'une précipice n'est pas simple.
La vie dans ce village est bouleversée par une triste affaire, un meurtre à vrai dire, comme si la guerre ne faisait pas assez de victimes. Des hommes et de femmes englués dans cette histoire: le juge, le procureur et le narrateur...
Le schéma narratif est implacable, Philippe Claudel fait preuve d'une parfaite maîtrise, impressionnante. Le lecteur ne peut poser le livre avant d'avoir atteint la dernière page. Le récit, l'histoire est d'une intelligence rare, on est bien loin des blockbusters que l'on a trop l'habitude d'avaler sans les savourer comme on mange dans un fast-food. Et, comme si ça ne suffisait pas, il y a les ambiances, le langage, chaque mot est choisi avec soin pour qu'il ait le plus d'impact possible, pour nous faire ressentir, au plus profond de nous, tout le poids de cette histoire.
Il est donc possible de réaliser une oeuvre à la fois intelligente, belle et passionnante. C'est un livre qui restera, l'un de ceux qui deviendra, sans nul doute, un classique. http://www.aubonroman.com/2010/08/les-ames-grises-par-philippe-claudel.html ( )
2 voter yokai | Aug 30, 2010 |
Livre très attachant, et émouvant, peinture de l'âme humaine sans concession et pourtant avec une certaine tendresse. ( )
  pangee | Jun 20, 2009 |
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Nom de l'auteurRôleType d'auteurŒuvre ?Statut
Philippe Claudelauteur principaltoutes les éditionscalculé
Casassas, AnnaTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Hunter, AdrianaTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Obstová, ZoraTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Sarkar, ManikTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé
Soriano Marco, José AntonioTraducteurauteur secondairequelques éditionsconfirmé

Appartient à la série éditoriale

rororo (23779)
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Épigraphe
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Ik ben er. Het is mijn lot om er te zijn.

Jean-Claude Pirotte, Un voyage en automne
De griffier van de tijd te zijn
Een assessor die men rond ziet waren
Wanneer mens en licht zich vermengen

Jean-Claude Tardif, L'Homme de peu
Dédicace
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Ter herinnering aan André Vers
Premiers mots
Je ne sais pas trop par où commencer. C'est bien difficile. Il y a tout ce temps parti, que les mots ne reprendront jamais, et les visages aussi, les sourires, les plaies. Mais il faut tout de même que j'essaie de dire. De dire ce qui depuis vingt ans me travaille le coeur. Les remords et les grandes questions. Il faut que j'ouvre au couteau le mystère comme un ventre, et que j'y plonge à pleines mains, même si rien ne changera rien à rien.
Citations
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Souls are never black or white; they're all gray in the end, Dadais. You're a gray soul for sure, just like the rest of us.
Derniers mots
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Notice de désambigüisation
Directeur de publication
Courtes éloges de critiques
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Langue d'origine
DDC/MDS canonique
LCC canonique

Références à cette œuvre sur des ressources externes.

Wikipédia en anglais (1)

Elle ressemblait ainsi © une tr©·s jeune princesse de conte, aux l©·vres bleuies et aux paupi©·res blanches. Ses cheveux se m©®laient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'©♭taient ferm©♭es sur du vide. Il faisait si froid ce jour-l© que les moustaches de tous se couvraient de neige © mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes tra©ʹaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait © s'effilocher. On n'entendait rien. M©®me les canons semblaient avoir gel©♭. - C'est peut-©®tre enfin la paix... hasarda Grosspeil. - La paix mon os ! lui lan©ʹa son coll©·gue qui rabattit la laine tremp©♭e sur le corps de la fillette. [Source : 4e de couv.] Durant la Grande Guerre, © c©þt©♭ des milliers d'hommes qui meurent chaque jour, des jeunes enfants, des femmes et des m©♭decins sont assassin©♭s dans l'ombre.

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