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Dans la plaine rase sous la nuit sans etoiles d'une obscurite et d'une epaisseur d'encre un homme suivait seul la grande route de Marchiennes a Montsou dix kilometres de pave coupant tout droit a travers les champs de betteraves.
> Par Adrian (Laculturegenerale.com) : Les 150 classiques de la littérature française qu’il faut avoir lus ! 07/05/2017 - Un roman à plusieurs dimensions, mais le grand roman politique de Zola. Un passage obligé pour toute personne désirant se faire une culture littéraire. Un classique parmi les classiques de la littérature française.
• Pourquoi ce livre ? J’ai choisi ce livre car il m’a permis de me faire une idée du monde du travail français au XIXè siècle. Émile Zola c’était renseigné sur le milieu donc l’œuvre se basait sur du concret. Il aborde la lutte des classes avec un réalisme poignant au cœur de laquelle la question sociale fait l’objet de nombreuses révoltes. Il s’agit d’une lecture obligatoire que nous devions faire en préparation des épreuves anticipées du baccalauréat français (équivalent du DEC québécois).
• Un aspect qui m’a plu : Ce qui m’a plu dans ce livre c’est le style de narration d’Émile Zola. La précision avec laquelle il décrit le quotidien des ouvriers qui se font exploités dans la mine, les souffrances qu’ils vivent liées au travail aliénant qu’ils accomplissent. La manière dont il agence les éléments qui vont conduire à une rébellion qui se soldera par une grève aux conséquences catastrophiques. Il y a beaucoup de rebondissements, il s’agit parfois d’évènements tragiques avec la mort de certains personnages et d’autrefois des lueurs d’espoir laissant présager un avenir meilleur.
• Un aspect qui m’a moins plu : Ce qui m’a le moins plu dans Germinal, c’est que le roman m’a paru trop sombre et parfois c’était difficile à supporter. D’abord le thème de la mort est très présent, la mine est un milieu dangereux où les catastrophes sont fréquentes. Il peut y avoir des accidents (éboulements), on peut attraper des maladies à cause du grisou. Les bâtiments sont sombres certains lieux comme « la fosse » sont inquiétants. Les aspects négatifs de la condition ouvrière sont omniprésents à tel point qu’il est difficile de trouver des avantages à cette classe.
• L’objet livre : a. Fonctions liées à l’affichage et à l’annotation
Concernant l’affichage du texte il n’était pas possible de changer le cadre dans le sens ou contrairement à un téléphone intelligent ou une tablette, l’écran d’ordinateur n’est pas tactile. La présentation quant à elle était uniforme. Les pages se ressemblent, la police et la taille sont inchangées. Il est possible d’effectuer des zooms avant et des zooms arrière pour grossir ou réduire la taille des caractères. La couleur c’est le noir, le texte est en noir sur fond blanc. Pour tourner les pages il faut soit cliquer sur la page à l’écran. Sinon il est possible de changer de pages avec les flèches directionnelles du clavier. Il n’est ni possible d’annoter le texte ni possible de le souligner. Je pense que de manière générale, ce type de modification n’est pas autorisé. C’est vraiment dommage que l’on ne puisse se servir de ces fonctionnalités qui sont inhérentes au format numérique et constitue à mon avis l’un des avantages de ce format. L’option marque page aurait bien été pratique d’autant plus que Germinal est un ouvrage volumineux.
b. Fonctions hypertextuelles
La navigation se fait de manière fluide, on peut soit tourner les pages, soit se rendre dans le sommaire pour sélectionner le chapitre ou la partie que l’on souhaite lire. Ma version numérique malheureusement ne comportait pas de renvois internes ou externes ni de notes encore moins un index. Il n’était non plus pas possible de se rendre à d’autres ressources. Le livre s’ouvre dans une nouvelle page du navigateur et celle-ci est indépendantes des autres pages.
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves.
Citations
— Longtemps, ah ! oui !… Je n'avais pas huit ans, lorsque je suis descendu, tenez ! juste dans le Voreux, et j'en ai cinquante-huit, à cette heure. Calculez un peu… J'ai tout fait là-dedans, galibot d'abord, puis herscheur, quand j'ai eu la force de rouler, puis haveur pendant dix-huit ans. Ensuite, à cause de mes sacrées jambes, ils m'ont mis de la coupe à terre, remblayeur, raccommodeur, jusqu'au moment où il leur a fallu me sortir du fond, parce que le médecin disait que j'allais y rester. Alors, il y a cinq années de cela, ils m'ont fait charretier… Hein ? c'est joli, cinquante ans de mine, dont quarante-cinq au fond ! (I, i)
D’une voix ardente, il parlait sans fin. C’était, brusquement, l’horizon fermé qui éclatait, une trouée de lumière s’ouvrait dans la vie sombre de ces pauvres gens. L’éternel recommencement de la misère, le travail de brute, ce destin de bétail qui donne sa laine et qu’on égorge, tout le malheur disparaissait, comme balayé par un grand coup de soleil ; et, sous un éblouissement de féerie, la justice descendait du ciel. Puisque le bon Dieu était mort, la justice allait assurer le bonheur des hommes, en faisant régner l’égalité et la fraternité. Une société nouvelle poussait en un jour, ainsi que dans les songes, une ville immense, d’une splendeur de mirage, où chaque citoyen vivait de sa tâche et prenait sa part des joies communes. Le vieux monde pourri était tombé en poudre, une humanité jeune, purgée de ses crimes, ne formait plus qu’un seul peuple de travailleurs, qui avait pour devise: à chacun suivant son mérite, et à chaque mérite suivant ses œuvres. Et, continuellement, ce rêve s’élargissait, s’embellissait, d’autant plus séducteur, qu’il montait plus haut dans l’impossible. D’abord, la Maheude refusait d’entendre, prise d’une sourde épouvante. Non, non, c’était trop beau, on ne devait pas s’embarquer dans ces idées, car elles rendaient la vie abominable ensuite, et l’on aurait tout massacré alors, pour être heureux. Quand elle voyait luire les yeux de Maheu, troublé, conquis, elle s’inquiétait, elle criait, en interrompant Étienne : — N’écoute pas, mon homme ! Tu vois bien qu’il nous fait des contes… Est-ce que les bourgeois consentiront jamais à travailler comme nous ? (III, iii)
D'un élan, elle s'était pendue à lui, elle chercha sa bouche et y colla passionnément la sienne. Les ténèbres s'éclairèrent, elle revit le soleil, elle retrouva un rire calmé d'amoureuse. Lui, frémissant de la sentir ainsi contre sa chair, demie-nue sous la veste et la culotte en lambeaux, l'empoigna, dans un réveil de sa virilité. Et ce fut enfin leur nuit de noces, au fond de cette tombe, sur ce lit de boue, le besoin de ne pas mourir avant d'avoir eu leur bonheur, l'obstiné besoin de vivre, de faire de la vie une dernière fois. Ils s'aimèrent dans le désespoir de tout, dans la mort. Ensuite, il n'y eut plus rien. Étienne était assis par terre, toujours dans le même coin, et il avait Catherine sur les genoux, couchée, immobile. Des heures, des heures s'écoulèrent. Il crut longtemps qu'elle dormait ; puis, il la toucha, elle était très froide, elle était morte. Pourtant, il ne remuait pas, de peur de la réveiller. L'idée qu'il l'avait eue femme le premier, et qu'elle pouvait être grosse, l'attendrissait. D'autres idées, l'envie de partir avec elle, la joie de ce qu'ils feraient tous les deux plus tard, revenaient par moments, mais si vagues, qu'elles semblaient effleurer à peine son front, comme le souffle même du sommeil. Il s'affaiblissait, il ne lui restait que la force d'un petit geste, un lent mouvement de la main, pour s'assurer qu'elle était bien là, ainsi qu'une enfant endormie, dans sa raideur glacée. Tout s'anéantissait, la nuit elle-même avait sombré, il n'était nulle part, hors de l'espace, hors du temps. Quelque chose tapait bien à côté de sa tête, des coups dont la violence se rapprochait ; mais il avait eu d'abord la paresse d'aller répondre, engourdi d'une fatigue immense ; et, à présent, il ne savait plus, il rêvait seulement qu'elle marchait devant lui et qu'il entendait le léger claquement de ses sabots. Deux jours se passèrent, elle n'avait pas remué, il la touchait de son geste machinal, rassuré de la sentir si tranquille. Étienne ressentit une secousse. Des voix grondaient, des roches roulaient jusqu'à ses pieds. Quand il aperçut une lampe, il pleura. Ses yeux clignotants suivaient la lumière, il ne se lassait pas de la voir, en extase devant ce point rougeâtre qui tachait à peine les ténèbres. Mais des camarades l'emportaient, il les laissa introduire, entre ses dents serrés, des cuillerées de bouillon. Ce fut seulement dans la galerie de Réquillart qu'il reconnut quelqu'un, l'ingénieur Négrel, debout devant lui ; et ces deux hommes qui se méprisaient, l'ouvrier révolté, le chef sceptique, se jetèrent au cou l'un de l'autre, sanglotèrent à grands sanglots, dans le bouleversement profond de toute l'humanité qui était en eux. C'était une tristesse immense, la misère des générations, l'excès de douleur où peut tomber la vie. Au jour, la Maheude, abattue près de Catherine morte, jeta un cri, puis un autre, puis un autre, de grandes plaintes très longues, incessantes. Plusieurs cadavres étaient déjà remontés et alignés par terre : Chaval que l'on crut assommé sous un éboulement, un galibot et deux haveurs également fracassés, le crâne vide de cervelle, le ventre gonflé d'eau. Des femmes, dans la foule, perdaient la raison, déchiraient leurs jupes, s'égratignaient la face. Lorsqu'on le sortit enfin, après l'avoir habitué aux lampes et nourri un peu, Étienne apparut décharné, les cheveux tout blancs ; et on s'écartait, on frémissait devant ce vieillard. La Maheude s'arrêta de crier, pour le regarder stupidement, de ses grands yeux fixes. (VII, v)
Derniers mots
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Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait bientôt faire éclater la terre.
Références à cette œuvre sur des ressources externes.
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07/05/2017 - Un roman à plusieurs dimensions, mais le grand roman politique de Zola. Un passage obligé pour toute personne désirant se faire une culture littéraire. Un classique parmi les classiques de la littérature française.