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John Edward Williams (1922–1994)

Auteur de Stoner

12 oeuvres 10,443 utilisateurs 475 critiques 4 Favoris

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Uilyams Dzhon

Comprend aussi: John Williams (1)

Œuvres de John Edward Williams

Stoner (1965) 6,698 exemplaires
Butcher's Crossing (1960) 1,694 exemplaires
Augustus (1972) 1,583 exemplaires
Nothing but the Night (1948) 230 exemplaires
English Renaissance Poetry: A Collection of Shorter Poems from Skelton to Jonson (1963) — Directeur de publication — 157 exemplaires
The broken landscape: Poems (1975) 4 exemplaires
Williams John 1 exemplaire
Best of Gitarre [sound recording] — Artist — 1 exemplaire

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November 2012: Stoner à Missouri Readers (Novembre 2012)

Critiques

Ce roman est resté longtemps inconnu en France, avant d’être tiré de l’oubli par Anna Gavalda, qui l’a traduit et publié sur la foi de son nom alors qu’elle connaissait un beau succès avec ses premières publications. Peut-être en ai-je trop entendu parlé, peut-être ai-je trop vu ce roman encensé, peut-être m’étais-je trop fait une idée de ce que ce livre racontait… Tout ce tapage a pollué mon entrée dans ce roman, que je sens bien que je n’ai pas su apprécier autant que je l’aurais dû et pu.
Ce roman avait tout pour me plaire : il raconte la vie sans relief d’un professeur de qualité médiocre dans une université secondaire, toute une vie passée à attendre de commencer à vivre.
Mais, à force de l’entendre décrit ainsi, j’ai trouvé que la vie de ce William Stoner n’était finalement pas si vide que cela. Il se marie (un mariage raté certes) ; il a un enfant (qui ne trouvera pas le bonheur non plus certes) ; il a des démêlés avec ses collègues et connaît même son heure de gloire (qui ne dure pas longtemps, certes) ; il a même une aventure extra-conjugale (à laquelle la pression sociale et le sens du devoir le font renoncer certes). Mais, si cette vie est banale, elle n’est pas vide. C’est plutôt une vie où tout ce qui est entrepris avorte ou tourne mal. Mais, parce que le personnage est trop bonne pâte, ou trop passif, il reste englué entre actes manqués et impasses.
Mais si je passe par-dessus mes idées de départ erronées, je vois toute la beauté de ce livre. Toute la mélancolie qui se dégage de cette vie qui se décide sans que notre personnage ne semble vraiment y être pour quelque chose. Il y a bien la révolte fondatrice, celle qui lui fait abandonner ses études d’agronomie pour des études de littérature anglaise, peut-être bien, à 20 ans, le seul acte réussi de cette vie, qui l’arrache à la servitude de la terre qu’il a toujours connue dans la ferme familiale d’une grande pauvreté financière autant qu’intellectuelle, et qui lui ouvre les portes d’une immense forêt de livres et d’œuvres dans lesquelles il est possible de se perdre toujours plus avant.
Mais les conventions sociales le rattrapent : un mariage qui est dès le début un échec cuisant, un enfant, un crédit, des intrigues de bureau qui ne lui garantissent aucun avancement. La vie familiale et sociale de Stoner est un fiasco, sa vie professionnelle est terne.
Et pourtant, John Williams réussit à écrire plus de 300 pages sur ce personnage, sans lasser son lecteur, au contraire. La prose est tout en retenue, mais moins elle dit plus elle fait ressentir. Le personnage est de ceux sur lesquels on n’aurait pas idée de se retourner dans la vie de tous les jours, sauf peut-être pour les plaindre à voix feutrée ou les mépriser avec douceur, mais qui dans un livre prennent une envergure inversement proportionnelle à celle de la vie réelle.
Stoner est un archétype des inadaptés à la vie en société. Un être qui a des qualités, plein même, mais pas celles qu’il faut pour le monde tel qu’il est. C’est ce que lui dit un de ses rares amis étudiants et sa vie ne sera que la confirmation de cette prophétie précoce. Heureusement, Stoner trouve un certains confort dans la compagnie de ses chers livres. Il ne sait pas communiquer son enthousiasme, pas même à ses élèves, ne fait pas de découvertes fracassantes. Son apprentissage est sans fin, mais il est personnel et tout cela mourra avec lui. Il s’en rend compte et finit par l’accepter.
Une vie qui passe, comme une légère trace de fumée dans le ciel. A peine visible, très vite effacée, mais qui s’est réchauffée à sa propre chaleur. Avec Stoner, John Williams fait entrer cette fumée dans la littérature.
… (plus d'informations)
 
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raton-liseur | 353 autres critiques | Nov 27, 2021 |
Superbe roman, superbe écriture, toute en simplicité . Une belle découverte !
 
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pangee | 353 autres critiques | Aug 17, 2017 |
John Williams fait partie de ces excellents écrivains américains qui ne jouissent pas de la renommée qu'ils méritent.
En témoigne ce roman, une chronique poignante de la déception que l'auteur peint en petites touches d'une telle subtilité et d'une telle profondeur qu'elle s'insinue dans le coeur du lecteur. Ainsi, l'émotion du lecteur naît en quelque sorte de l'effort constant que l'auteur/protagniste fait pour la contenir.
Roman sur la désillusion conjugale et le milieu universitaire qui fait souffler une douce mélancolie sur la vie ratée et solitaire d'un personnage terriblement humain et attachant.… (plus d'informations)
½
 
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biche1968 | 353 autres critiques | Nov 2, 2014 |
Sans y retrouver la très grande subtilité et les accents bouleversants de Stoner, Augustus est un beau roman où l'on reconnaît la finesse psychologique et le véritable talent littéraire de son auteur, tout en élégance et en retenue.
John Williams n'a pas souhaité composer un roman linéaire sur la vie de l'empereur Auguste mais a choisi au contraire une succession de lettres datées entre -43 (date de l'assassinat de Jules César) et 55 (dans une lettre-épilogue adressée à Sénèque), procédé offrant judicieusement une perception polyphonique, contemporaine et "à taille humaine" de la période traitée.
Tandis que la première partie est consacrée aux faits d'armes, aux incessantes guerres et luttes de pouvoir, la seconde (la plus intéressante, à mes yeux, car la plus introspective et personnelle dans laquelle les talents de l'auteur peuvent pleinement s'épanouir) s'attache surtout au sort de Julia, fille adorée d'Auguste, dont l'adultère a du contraindre le père à l'exiler, conformément à une loi qu'il a lui-même édictée.
La réflexion sur la solitude du pouvoir et du devoir, sur la difficulté tout simplement à conduire son existence et à en faire le bilan à l'aube de sa vie (thème cher à l'auteur) est intéressante.
N'y cherchez pas l'éblouissement de lecture que vous trouverez par exemple dans les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar mais un roman néanmoins intelligent et bien écrit qui mérite l'attention.
… (plus d'informations)
 
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biche1968 | 50 autres critiques | Aug 3, 2014 |

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