Romain Slocombe

C’est peu dire que c’est une nouvelle ouverte. Non, le lecteur ne saura pas le fin mot de l’histoire et restera avec toutes les questions qu’il se sera posées au fil de sa lecture. Pas une réponse ne lui sera donnée.
Et je ne prétendrais pas faire mieux que l’auteur, Romain Slocombe car, s’il laisse ses lecteurs dans l’expectative, il a construit sa nouvelle d’une main de maître, et moi qui en général n’aime pas rester ainsi sur ma faim, j’ai été captivée par cette courte lecture que je n’ai pas pu lâcher, et j’en ai aimé le dénouement qui n’en ai pas un, j’ai aimé être baladée d’hypothèse en hypothèse, de toujours voir tout s’effondrer comme un château de cartes.
Je n’en dirai pas plus, car le plaisir est dans la découverte, mais je pense que cette nouvelle pourra plaire autant aux habitués du genre qu’à ceux qui le regardent parfois d’un peu loin. Une lecture-détente, mais pas forcément reposante !… (plus d'informations)

Le dernier petit polar SNCF que j’ai dans mes archives, et ce n’est pas une réussite. Une femme qui revient sur les lieux de son enfance (pas gaie, c’est un euphémisme) une dizaine d’années plus tard. Bar-le-Duc dans la Meuse, la Première Guerre Mondiale toujours présente, une ambiance lourde et sinistrée. La France profonde comme il est dit une ou deux fois.
Mais cette histoire m’a parue incohérente. C’est aussi un euphémisme que de dire que le trait est forcé. Enfance malheureuse, et puis moins de deux heures après avoir débarqué dans la ville, tomber nez à nez avec son (ou un de ses…) bourreau, et puis tout qui tourne mal alors qu’il ne la reconnait même pas.
L’auteur force le trait, ne fait pas les choses à moitié, n’y va pas avec le dos de la cuillère … On peut employer l’expression que l’on veut, le résultat est le même et est aussi indigeste que la quiche lorraine à la moutarde du resto routier où s’arrêtent les personnages principaux.… (plus d'informations)