Mihail Sebastian (1907–1945)
Auteur de For Two Thousand Years
A propos de l'auteur
Notice de désambiguation :
(yid) VIAF:36959504
(eng) VIAF:36959504
Œuvres de Mihail Sebastian
Jocul de-a vacanța 7 exemplaires
Opere 3 exemplaires
Opere V & VI. Publicistica 1933-1934 & 1936 2 exemplaires
Jurnal. 1935 - 1944 2 exemplaires
Stop news : a comedy in three acts 1 exemplaire
ORASUL CU SALCAMI/ ACCIDENTUL 1 exemplaire
De două mii de ani... Cum am devenit huligan 1 exemplaire
Şirul Fibonacci al dispariţiei urşilor polari (capitolele invizibile ale dragostei noastre) 1 exemplaire
Jurnal II: jurnal indirect 1926-1945 1 exemplaire
Orasul cu salcami. Accidentul 1 exemplaire
Već dvije tisuće godina --- : roman s predgovorom Naea Ionescua ; Kako sam postao huligan : tekstovi, činjenice,… (2018) 1 exemplaire
Diarios (1935-1944) 1 exemplaire
Opere VI. Publicistica 1936 1 exemplaire
Ultima oră 1 exemplaire
Convobiri cu : Istrate Micescu, Tudor Arghezi, Radu D. Rosetti, Constantin Argetoianu, Constantin Stere, Liviu… (2002) 1 exemplaire
Opere IV. Publicistica 1930-1932 1 exemplaire
Opere III. Publicistica (1926-1929) 1 exemplaire
Insula 1 exemplaire
Accidentul + Orasul cu salcami ( dublura) 1 exemplaire
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom légal
- Hechter, Iosif
- Autres noms
- Mincu, Victor (pseudonym)
- Date de naissance
- 1907-10-18
- Date de décès
- 1945-05-29
- Sexe
- male
- Nationalité
- Romania
- Lieu de naissance
- Brăila, Romania
- Lieu du décès
- Bucharest, Romania
- Lieux de résidence
- Bucharest, Romania
- Études
- University of Bucharest
- Professions
- lawyer
journalist
writer
playwright
novelist
essayist (tout afficher 8)
diarist
literary critic - Courte biographie
- Mihail Sebastian was the pen name of Iosif Hechter, born to a Jewish family in Brăila, Romania. His parents were Mendel and Clara Hechter. He studied law and philosophy in Bucharest and Paris, and qualified as a lawyer, but was more drawn to the literary life. The 1920s-1930s were a time of an exciting new generation of Romanian writers and intellectuals. However,
as a Jew, Sebastian came to be regarded as an outsider, even by his friends. In 1934, he wrote a novel called De două mii de ani (For Two Thousand Years), and asked his friend Nae Ionescu to write the preface. Ionescu agreed, but inserted anti-Semitic remarks into it.
Sebastian's decision to publish anyway prompted a major controversy.
In response to criticism, Sebastian wrote Cum am devenit huligan (How I Became a Hooligan, 1935), which pointed out the absurdity of prejudice. A novelist, journalist, and literary critic, he was best-known in Romanian literature for his plays, such as Jocul de-a vacanța (Holiday Games, 1938) and Steaua fără nume (The Star With No Name, 1944) .
During this period, Sebastian kept a diary that recorded the mounting persecution he endured but also revealed his sense of humor and irony.
Because of anti-Semitic laws enacted in the early 1940s, he was banned from working as a journalist and his law license was revoked. His plays were banned. He used a second pseudonym, Victor Mincu, to try to get around the restrictions. He had to move into a tenement building, but he avoided deportation due to his connections in Romanian society. He survived the Holocaust, but on May 29, 1945, Sebastian
was accidentally hit by a Red Army truck and killed. His latest play, Ultima ora (Breaking News), was performed posthumously at the Bucharest National Theatre. His diary remained private for 50 years, until it was published by the Romanian publisher Humanitas in 1996. It appeared in English translation in the USA in 2000 under the title Journal, 1935-1944: The Fascist Years. In 2006, Sebastian was awarded the Geschwister-Scholl-Preis for the diary, which appeared in German as Voller Entsetzen, aber nicht verzweifelt – Tagebücher 1935-1944 (Full of Horror, But Not in Despair). - Notice de désambigüisation
- VIAF:36959504
Membres
Critiques
Listes
Schwob Nederland (1)
Prix et récompenses
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Auteurs associés
Statistiques
- Œuvres
- 37
- Membres
- 650
- Popularité
- #38,841
- Évaluation
- 3.8
- Critiques
- 25
- ISBN
- 84
- Langues
- 11
- Favoris
- 2
Une histoire où la passion amoureuse est considérée comme une maladie qui ronge l'âme et affaiblit les corps, et qui se soigne selon des potions psychologiques ad hoc.
L'amour faisant perdre le sens des réalités, tel serait le thème principal et les déclinaisons qu'aborde l'auteur dans cet admirable roman. La thématique est vieille comme le monde et d'une actualité jamais démentie : un homme, deux femmes. Paul, avocat, est follement épris d'Anna, peintre célèbre, pour qui il n'est qu'un colifichet temporaire. Un accident de tramway lui fait rencontrer Nora, laquelle tombe amoureuse de lui pour combler d'abord sa solitude, puis pour guérir Paul de sa mélancolie.
Les va-et-vient du sentiment amoureux, tel va être le véritable thème du livre, entre jeux de miroir, dérobade des âmes et des corps, refus de s'engager, appel vers cet idéal amoureux passionnel dégagé de toute réalité charnelle. Entre Anna et Nora, Paul hésite. Pour Anna, qui expose à Bruxelles, il va traverser une Europe en voie de nazification. Pour Nora, il va passer quelques semaines dans les montagnes de Transylvanie où le ski, la neige, les chalets de haute montagne vont, un temps, le guérir de sa passion mortifère. Paul, d'abord sur une réserve qui confine à la maladie, va peu à peu s'ouvrir à la vie, renaître.
Banalité affligeante du sujet pourrait-on penser, choses vues et revues y compris dans les romans de gare ou dans les prix littéraires. Certainement pas car c'est sans compter sur le talent d'écriture de Mihail Sebastian, sa précision clinique et subtile dans la description des sentiments des trois personnages, son analyse pénétrante des êtres en dérive, minés par les échecs amoureux, ces solitudes qui se veulent indépendantes mais qui se croisent et se décroisent. Son écriture d'un érotisme délicat, raffiné, grave finement l'entrelacs délicat des sentiments dans le tissage de la vie. Par de subtils retours en arrière, il évoque douloureusement des jours heureux et la recherche du jardin d'Eden. L'atmosphère d'intimité élégante de ces pages donne une tonalité de vieux film anglais.
Le roman est placé sous le signe de la neige. une neige qui est de plus en plus présente au fur et à mesure que défilent les pages. Une neige étouffante et lumineuse à la fois, qui masque les laideurs, embellit et régénère. Une neige à la fois symbole de mort et de vie. On pense à certaines poésies de Joseph Brodsky (Collines, et autres poèmes), ou à la neige qui envahit la grande plaine d'Irlande dans la nouvelle "The dead" de James Joyce (Gens de Dublin). La neige, pureté absolue et symbole de l'étouffement, avec ses servants discrets que sont les brumes, frimas, froid, qui taraudent les corps et les âmes. La neige est le symbole du froid qui descend sur cette Europe centrale, le froid des idées totalitaires, le froid des sociétés modernes de sur-communication où l'enkystement lent guette.
C'est la mort qui veille, concrétisée dans le roman par la famille Grodeck, gens murés dans les contingences matérielles à qui l'oratorio de Noël de Bach n'arrache ni un sourire, ni une larme, qui font leur devoir sans émotion ni passion. Dans cette neige qui se révélera libératrice via le ski, nul ne veut d'abordcdialoguer, chacun reste muré dans ses secrets lourds qui ne s'échappent qu'à demi-mots dans une ambiance claustrale : Nora, Paul, mais aussi le jeune Gunther, l'énigmatique Hagen et même le chien Faffner. Dans une nature magnifique dont on sent l'auteur très proche par ses descriptions magnifiques, voire oniriques, la libération des âmes et la réconciliation avec le monde viendra au jour de l'an 1935 avec le petit ourson tiré de la nuit, qui s'éveille au contact du feu. "La vie recommence toujours" dira Nora. Le roman s'achève sur cette éclosion porteuse d'espoir.
Sebastian surpasse la mélancolie romantique qui lui est attachée dans ce somptueux roman lumineux et libératoire. Une ode à la vie et à l'amour vrai.… (plus d'informations)