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Annemarie Schwarzenbach (1908–1942)

Auteur de La Mort en Perse

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A propos de l'auteur

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(yid) VIAF:90718301

Séries

Œuvres de Annemarie Schwarzenbach

La Mort en Perse (1998) 97 exemplaires
Où est la terre des promesses ? (2000) 88 exemplaires
Lyric Novella (1933) 43 exemplaires
Eine Frau zu sehen (2008) 38 exemplaires
Das glückliche Tal (1989) 27 exemplaires
Freunde um Bernhard (1993) 20 exemplaires
Orient exils (1989) 18 exemplaires
Dalla parte dell'ombra (1995) 11 exemplaires
Loin de New York (1992) 10 exemplaires
Flucht nach oben (1999) 7 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Schwarzenbach, Annemarie
Nom légal
Schwarzenbach, Annemarie
Date de naissance
1908-05-23
Date de décès
1942-11-15
Sexe
female
Nationalité
Switzerland
Lieu de naissance
Zürich, Switzerland
Lieu du décès
Sils, Switzerland
Lieux de résidence
Sils, Switzerland
Zurich, Switzerland
Berlin, Germany
Études
University of Zurich
Professions
writer
journalist
photographer
traveller
novelist
Relations
Maillart, Ella (travel companion)
Mann, Klaus (friend)
Mann, Erika (partner)
Breslauer, Marianne (travel companion)
McCullers, Carson (friend)
Schwarzenbach, Sibyl A. (cousin)
Courte biographie
Annemarie Schwarzenbach was born in Horgen, near Zurich, into one of the wealthiest families in Switzerland. She attended a private school and then studied in Paris and Zürich, and earned a doctorate in history at the University of Zurich at the age of 23. She started working as a journalist while still a student. Around this time, she published her first novel Freunde um Bernhard (Bernhard's Circle) to wide acclaim. She moved to Berlin, where she became part of Bohemian circles of the Weimar Republic and started using morphine. She had a short haircut and often wore men's clothing, giving her an androgynous appearance. She befriended Erika and Klaus Mann, the children of writer Thomas Mann, and shared their opposition to the Nazi regime. She had to leave Germany and traveled across Europe, the USA, the Middle East and Africa for some 10 years, producing more than 300 articles and 5,000 photographs. Among her extraordinary trips was driving in 1939 from Geneva to Kabul in an old Ford auto with ethnologist Ella Maillart, later described in her book All the Roads Are Open and the latter's book The Cruel Way. In 1935 in Tehran, Iran, she met and married Claude Clarac, a French diplomat, but left him after five months. She reported on the rise of fascism in Austria and Czechoslovakia. In the USA, she documented the effects of the Great Depression. She had an affair with Carson McCullers, and when it ended, returned to Switzerland, settling in Sils in the Engadine Mountains. There she died in 1942 at age 34 after a fall from her bicycle. Her mother destroyed all Annemarie's letters and diaries, but a friend preserved her writings and photographs, which were later stored in the Swiss Literary Archives in Bern. Her work was rediscovered in 1980s.
Notice de désambigüisation
VIAF:90718301

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Critiques

Je ne sais plus trop où j’ai entendu parler récemment d’Annemarie Schwarzenbach et que j’ai réalisé qu’elle avait écrit plusieurs livres qui pouvaient être intéressants à lire. Mon dévolu s’est porté sur celui-là, car c’est un périple célèbre que celui qu’elle a fait avec Ella Maillard pour rejoindre l’Afghanistan depuis la Suisse, à l’orée de la Seconde Guerre mondiale.
Il ne s'agit pas tout à fait d'un récit de voyage, mais plutôt d'une succession de courts chapitres conçus comme autant d'articles de journaux. Je ne sais pas si certains de ces articles ont effectivement été publiés, mais leur contenu est surprenant. On suit bien Annemarie Schwarzenbach au cours de son périple, même si le récit ne semble pas exhaustif et ne semble pas non plus couvrir les faits les plus marquants de ce voyage. Ce récit sur des routes peu carrossables et rarement carrossées d'Europe et d'Asie, ce récit plein de poussière et d'immensité est avant tout le prétexte à l'introspection et à l'expression du mal-être de cette femme qui cherche sa place dans le monde et une raison de vivre suffisamment puissante pour lui donner envie de continuer.
Car Annemarie Schwarzenbach est une femme tourmentée. Incapable d'être heureuse si le monde n'est pas à l'image du bonheur qu'elle voudrait pour tous, refusant le moyen, le simple, l'habituel, elle s'épuise à chercher le toujours plus. Cela l'a conduite sur les chemins de la drogue, et il est de notoriété publique que ce fameux voyage avec Ella Maillard est une énième tentative pour refaire surface. Il est aussi de notoriété publique que ce voyage sera, de ce point de vue, un échec, mais Annemarie Schwarzenbach aura essayé.
Essayé de se sauver par la fuite, c'est un peu ce que j'ai ressenti en lisant ce récit de voyage qui n'en est pas un. Les paysages peuvent être magnifiques, apaisants, sereins, Annemarie Schwarzenbach est systématiquement rattrapée par ses idées noires. Le fait de ne pas être à la hauteur des exigences qu'elle a pour elle-même, le fait de nourrir inlassablement des idées sombres, d'être hantée par la tentation du pire puisqu'elle ne peut être le meilleur.
C'est un livre qui, malgré les beautés décrites, qu'elles soient naturelles ou faites de la main de l'homme, demeure recouvert d'un voile de profonde tristesse.
Ce livre n'est donc pas du tout le récit de voyage auquel je m'attendais. C'est une réflexion intérieure qui accompagne un mal-être dont l'aventure, qui aurait pu se révéler picaresque, de ces deux femmes en automobile, n'a pas su venir à bout. Mais ce mal-être, qui n'est jamais décrit frontalement, Annemarie Schwarzenbach demeure très secrète dans cette sorte d'impudicité qui consiste à écrire un livre sur soi-même, m'a parfois semblé familier, j'ai cru parfois me reconnaître dans certains des affres de cette femme, et j'ai été très touchée par son texte.
Tellement touchée que je me dis que je vais continuer à essayer de découvrir ses écrits. Tenter de mieux comprendre la complexité de ce personnage, en lisant d'autres de ses ouvrages, car maintenant que j'ai fait sa connaissance littéraire, je me sens prête à explorer des livres dans lesquelles elle ne sera pas l'ombre d'une autre exploratrice, comme ici elle semble rester dans l'ombre finalement un peu écrasante d'Ella Maillard. Une belle rencontre, même si elle est empreinte de beaucoup de souffrance rentrée.
… (plus d'informations)
 
Signalé
raton-liseur | 8 autres critiques | Jun 19, 2020 |

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