Photo de l'auteur

Reginald Rose (1920–2002)

Auteur de Douze Hommes en Colere ; L'avant-scene theatre n° 1272

20+ oeuvres 1,726 utilisateurs 57 critiques 1 Favoris

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Réginald Rose

Œuvres de Reginald Rose

12 Angry Men (1957) — Screenwriter — 402 exemplaires
The Sea Wolves (Snap Case) (1980) — Screenwriter — 50 exemplaires
The Wild Geese [1978 film] (1986) — Writer — 35 exemplaires
L'Homme de l'Ouest (Man of the West) (1958) — Screenwriter — 28 exemplaires
Two Plays for Study (1967) 11 exemplaires
Thunder On Sycamore Street (1958) 5 exemplaires
Dino (1956) 3 exemplaires
Dear Friends. (1968) 3 exemplaires
The Zoo Gang [1974 TV series] — Directeur — 3 exemplaires
Dino (1956) 2 exemplaires
Dino and Other Plays (1971) 2 exemplaires
Undelivered Mail (2000) 2 exemplaires
Douze hommes en colère (2006) 2 exemplaires
Love Lost Da Game (2007) 1 exemplaire
Six television plays (1956) 1 exemplaire

Oeuvres associées

Studio One: Twelve Angry Men [1954 TV Episode] (1954) — Writer — 3 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Date de naissance
1920-12-10
Date de décès
2002-04-19
Sexe
male
Nationalité
USA
Lieu de naissance
New York, New York, USA
Lieu du décès
Norwalk, Connecticut, USA
Lieux de résidence
New York, New York, USA
Études
City College of New York
Professions
copywriter
screenwriter
playwright

Membres

Critiques

Le film s'ouvre sur un plan de tribunal filmé en contreplongée. C'est à l'intérieur de ce bâtiment qu'un juge demande aux 12 jurés qui lui font face de délibérer sur le sort d'un jeune homme qui risque la peine capitale.
La délibération qui promettait d'être rapide (11 jurés sur 12 plaidant la culpabilité au premier vote) va pourtant s'éterniser, dans une pièce étouffante, par un jour de canicule et d'orage. Mise en scène sobre, extrêmement maîtrisée, réglée, d'une grande efficacité. Jeu de caméra très intelligent et fluide entre plans collectifs et gros plans, qui capte toute la tension montante et la sueur qui suinte de ce huis-clos.
La légèreté initiale de certaines attitudes (l'un d'entre eux dit que les jeux sont faits d'avance tant les preuves de culpabilité sont indiscutables, tandis qu'un autre ne pense qu'à filer au plus vite pour ne pas rater un match) va rapidement se lester dès l'issue du premier vote, alors que la voix d'un homme s'élève (celle du personnage incarné par Henry Fonda, magistral) pour plaider "non coupable". Il expose calmement qu'il ne saurait dire si celui qui est accusé d'avoir poignardé son père est coupable ou innocent mais que la décision d'un jury ayant le pouvoir d'envoyer un jeune homme tout droit à la chaise électrique mérite a minima réflexion et discussion.
La chaleur poisseuse de la pièce de délibération, assez exiguë dans laquelle sont essentiellement placées une longue table rectangulaire et des chaises, participe formidablement du malaise croissant qui s'empare des participants. Au gré de quelques arguments simples et factuels, le doute s'insinue, se distille, s'installe, jusqu'à contaminer peu à peu les plus inébranlables. Les visages de ces hommes, au jeu impeccable, évoluent, se transforment, s'éclairent ou s'assombrissent. Des alliances se font ou se défont. A-t-on jamais aussi bien filmé le doute au cinéma ? Formidable leçon d'intelligence que d'ériger le "doute raisonnable" (reasonable doubt) en arme suprême contre la faillabilité du jugement et de la tyrannie aveugle.
Le titre du film "12 angry men" demeure à ce titre insondable pour moi. Pourquoi parler de colère unanime quand seul un ou deux d'entre ces douze hommes en sont les victimes dangereuses et vengeresses ? S'agissant de l'adage "la colère n'est pas bonne conseillère", on ne pourrait difficilement trouver meilleure illustration ailleurs.
On le sait, les scènes de tribunal, d'assises et de plaidoies sont pléthoriques au cinéma. Qui aura eu l'idée avant et après Sydney Lumet de consacrer une oeuvre entière à un jury qui délibère en secret ? Il fallait pour y réussir s'asseoir sur des dialogues de grande qualité, s'entourer d'excellents comédiens, d'un dispositif et d'une équipe techniques qui puissent surmonter la complexité de filmer un huis-clos dans une pièce sans recul, un caméraman en or...
Sydney Lumet a su réunir tous ces éléments, d'où le résultat obtenu, absolument éclatant.
Un chef-d'oeuvre, à voir et à revoir.
… (plus d'informations)
 
Signalé
biche1968 | 9 autres critiques | Nov 7, 2021 |

Listes

Prix et récompenses

Vous aimerez peut-être aussi

Auteurs associés

Statistiques

Œuvres
20
Aussi par
1
Membres
1,726
Popularité
#14,891
Évaluation
4.1
Critiques
57
ISBN
56
Langues
5
Favoris
1

Tableaux et graphiques