Nina Revoyr

« L’intrigue de Southland est de la trempe d’un James Ellroy ou d’un Walter Mosley. » Los Angeles Times
Voici ce que vous pouvez lire au dos de ce livre. Vous vous dites, « rien que ça ?!! ». Mais pour une fois, les journalistes n’ont –pas trop- exagéré. Cependant Nina Revoyr nous la joue plutôt petite musique
de nuit que grande symphonie pleine de bruits et de fureur, à l’image de ces immigrés japonais qui faisaient profil bas pour s’intégrer dans la société américaine d’après-guerre. Et je tire mon chapeau à la romancière pour attirer le lecteur dans ses filets, alors que le personnage principal, l’américano-japonaise, Jackie Ishida, étudiante en droit à Los Angeles, n’est pas spécialement accrocheur, comme pour marquer symboliquement son absence dans sa propre vie... Que le seul moment d’action est un quadruple meurtre non résolu en 1965, des adolescents noirs tués dans une épicerie dans le quartier de Crenshaw pendant les émeutes de Watts. D’où la force de ce roman, nous faire découvrir au travers de l’enquête sur ce meurtre qui se transforme en quête identitaire pour Jackie, la petite et de la grande histoire d’une ville aux mille visages alors qu’elle tente d’exécuter les dernières volontés testamentaires de son grand-père propriétaire de cette épicerie.
« Fascinant et bouleversant (…) Une page essentielle de l’histoire de L.A. » L.A. Weekly. Encore bien vu, messieurs les journalistes !
Ainsi, découvrant pas à pas l’histoire de sa famille et le quartier populaire dont elle est issue, l’héroïne fait résonner les voix d’une population immigrée confrontée, de la Deuxième Guerre mondiale à nos jours, au racisme ordinaire.
Nina Revoyr étant mi-américaine, mi-japonaise, j’attends avec curiosité le passage à un autre roman qui ne puiseraient pas dans ses propres racines pour confirmer son talent et sa sensibilité.… (plus d'informations)