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Christoph Ransmayr

Auteur de Le dernier des mondes

29+ oeuvres 1,731 utilisateurs 40 critiques 10 Favoris

A propos de l'auteur

Œuvres de Christoph Ransmayr

Le dernier des mondes (1988) — Auteur — 663 exemplaires
Les effrois de la glace et des ténèbres (1984) — Auteur — 294 exemplaires
Le syndrome de Kitahara (1995) 265 exemplaires
The Flying Mountain (2006) 128 exemplaires
Cox: oder Der Lauf der Zeit Roman (2016) 124 exemplaires
Atlas of an Anxious Man (2012) 114 exemplaires
Der Weg nach Surabaya. (1997) 40 exemplaires
Dames et Messieurs sous les mers (2007) 6 exemplaires

Oeuvres associées

Odyssee Europa (2010) — Contributeur — 2 exemplaires
Nomadic Artefacts: A Scientific Artistic Travelogue (2016) — Auteur — 1 exemplaire

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Group Read, October 2017: The Last World à 1001 Books to read before you die (Novembre 2017)

Critiques

Christoph Ransmayr a que qualité d'écriture rare, que j'avais découvert avec son livre "De l'effroi de la glace et des ténèbres". Son écriture est poétique et, en peu de page, il mêle harmonieusement la grande fresque au petit détail. Dans les soixante-dix nouvelles que compte ce recueil et qui fait que l'on peut les lire indépendamment, l'auteur commence toujours par une vision ("Je vis") d'un détail aperçu lors d'un voyage et très vite, ce détail de paysage va déboucher sur la découverte de personnages tous plus attachants les uns que les autres mais qui donnent chacun une facette des fragilités de l'Humanité. Ransmayr décrit et agit tout à la fois car il se met en scène dans ces nouvelles et l'effet sur le lecteur est bien car nous vivons avec lui ses voyages.
Il faut prendre le temps pour digérer toutes ces nouvelles très bien ciselées, y revenir parfois car le vin est capiteux. Au final, un beau voyage que nous propose cet auteur rare, avec une vision de l'Homme qui donne à réfléchir.
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Veilleur_de_nuit | 5 autres critiques | Mar 2, 2016 |
Le narrateur entremêle deux histoires : celle de l’expédition qui découvrit la terre François-Joseph en 1873 et celle d’une de ses connaissances : Joseph Mazzini, qui partit découvrir le Spitzberg au début des années 1980.

La question qui se pose est pourquoi a-t-il choisi de mettre face à face ces deux histoires car c’est ce qui fait la singularité du livre de Christoph Ransmayr. La partie sur les explorateurs du 19ième siècle est assez classique dans le fond. Le narrateur raconte le départ en fanfare, l’enthousiasme des marins (à cause de l’argent promis mais aussi par la mission qui leur est affectée : découvrir la dernière terre) et des foules (l’admiration pour ses hommes qui vont risquer leur vie pendant plus de deux ans sur des mers très dangereuses), le premier hivernage, le fait qu’après celui-ci le bateau n’a pas pu être libéré des glaces, le deuxième hivernage, la folie qui prend les marins, les désaccords entre Julius von Payer et Karl Weyprecht (commandants sur terre et sur mer de l’expédition), les morts … Le narrateur reconstitue l’histoire à partir des différents journaux qui ont pu être ramenés de l’expédition. Ce qui est héroïque car ils ont tout de même du quitter le bateau pour rentrer dans des canots. La forme est originale donc. Le narrateur insiste sur tout ce qui est caché d’habitude, c’est-à-dire la vie quotidienne. Il n’y a pas de sublimation à mon avis.

De la même manière, le narrateur reconstitue l’expédition de Joseph Mazzini, descendant d’un des marins de l’expédition austro-hongroise des années 1870, vers le Spitzberg pour voir la terre François-Joseph. On sait dès le départ que Joseph Mazzini est mort là-bas ; ce que l’on ne sait pas, c’est comment et pourquoi. Les papiers, qu’a laissés Joseph Mazzini, n’expliquent pas pourquoi il est parti (ou l’explique superficiellement) ni les circonstances de sa mort. Il a disparu de la terre sans pratiquement laisser de traces. C’est les témoignages des gens du Spitzberg qui éclaireront un peu ses derniers jours.

Si on compare les deux histoires, on voit que l’expédition de 1873 était guidée par un but, était consciente du voyage qu’il y avait à faire mais aussi des préparations nécessaires. Joseph Mazzini lui aussi a un but : celui de se trouver et de se comprendre, but très personnel s’il en est. Il va assez facilement au Spitzberg, pratiquement sans préparation. Pour découvrir la terre François-Joseph, il va prendre un bateau qui est autrement plus costaud que celui qu’avait pris les marins un siècle auparavant. Cela peut se faire très rapidement. Son espoir sera déçu. Il restera là-haut tout de même. Il souhaitera apprendre à conduire un traîneau alors que tout le monde utilise les motoneiges (il y a plus de bruits, plus de monde qu’un siècle auparavant). Ce que l’on ressent à la lecture, c’est ce décalage entre les aspirations de Mazzini et la facilité avec laquelle tout se fait, les changements qui ne sont pas si dépaysants par rapport à la vie en Autriche. Je crois que ce que l’auteur souligne, c’est la perte de ce qu’est vraiment le voyage vers le pôle.

Le récit est l’illustration de la première. L’homme n’évolue pas plus vite à cause de l’accélération des moyens de transport. La quête de Mazzini est vouée à l’échec car il n’aura pas une révélation en faisant un aller-retour au Spitzberg. Il ne prête pas assez d’attention à la réflexion qu’il doit mener sur lui-même.
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Signalé
CecileB | 11 autres critiques | Apr 1, 2013 |

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