Morten Ramsland

Agser, vit à Amsterdam depuis 7 ans, le reste de sa famille se partage entre la Norvège et le danemark, envahit par les histoires et surtout la mythologie de sa famille, il pensait que la distance lui permettrait de les oublier, mais elles n’ont fait qu’hiberner, le jour où sa sœur Stine l’appelle pour lui demander de rentrer au Danemark car leur grand-mère est mourante, elles réapparaissent .

Et c’est ainsi que nous remontons le temps jusqu’aux années 30 où son grand-père fut arrêté par les allemands.

Son histoire commence ainsi :

« Quelque part, dans l'est de l'Allemagne, mon grand-père paternel est en train de courir sur une plaine. Les Allemands sont sur ses talons, et il a perdu une chaussure. Il gèle à pierre fendre. La demi-lune baigne le paysage d'un éclat pâlot et le transforme en un labour avec des soldats frigorifiés qui s'enfoncent à moitié dans la boue. Il y a moins de trois heures, mon grand-père a dit adieu à son ami Herman Hemning. En courant chacun dans une direction, ils veulent amener leurs poursuivants à se concentrer sur une seule piste. Mon père n'est pas encore né. Ma grand-mère, qui est arrivée trop tard à la prison d'Oslo, et qui n'a donc pas eu la possibilité de dire au revoir à Askild, ne l'a pas encore épousé. Officiellement, ils ne sont même pas fiancés. Bref, toute mon existence ne tient qu'à un fil passablement ténu. »

Je ne veux pas trop en dire tellement j’ai aimé lire ce livre et le découvrir au fil des pages. J’ai aimé que le narrateur s’attarde sur les rencontres qui changent les vies, sur les mythes familiaux qu’on se raconte de génération en génération.

J’ai aimé les personnages loufoques et attendrissants : le grand-père cubiste, ingénieurs de métier, qui se fait virer de chantier naval en chantier naval, trop loin de la réalité et trop porté sur la bouteille. Le père aux oreilles démesurées surnommé Feuilles de chou, martyrisé par les enfants du quartier, jusqu’à ce que son cousin Tête de Pommes lui apprennent à « flanquer des coups de pied dans les couilles ». La grand-mère qui lit des romans sentimentaux où il n’est question que d’amourette avec des médecins et bien d’autres personnages que je vous laisse découvrir. Surtout ceux qui ne sont ni de chair ni de sang…

Enfin voilà, j’en parle très mal mais j’ai adoré ce livre et je vous conseille vivement de le lire !… (plus d'informations)