Maggie O'Farrell (1) (1972–)

Au moment de quitter sa famille en Irlande pour aller fêter l’anniversaire de son père, David entend à la radio la voix de son premier amour. Le début d’une plongée dans ses souvenirs. Un roman choral qui mêle les voix et les époques. Une histoire sensible de nostalgie, de retour sur soi, de regrets et de remords, par moments complexe chronologiquement et un peu longue, mais qui sait à merveille faire revivre personnages, paysages et sentiments.

Un hôpital psychiatrique sur le point de fermer appelle Iris pour lui demander de venir chercher une grand-tante dont la famille ignorait jusqu’alors l’existence. Un roman juste et sensible qui tente d’élucider les raisons pour lesquelles Esme, alors âgée de 16 ans, a été internée, une histoire infiniment triste et un poignant portrait de femme.

Autant les livres précédents de l'auteur irlandaise ("Quand tu es parti" et "La maîtresse de mon amant") avaient séduit par leur finesse et leur sensibilité, autant celui-ci déçoit par trop de déjà-vu. Une enfance triste, un père absent, un drame initial, un traumatisme inavouable... et la structure alternée entre lieux et époques beaucoup trop à la mode. Même les paysages écossais n'arrivent pas à maintenir l'attention. Un livre vite lu et vite oublié.

Quand Lily rencontre Marcus, elle réalise assez vite que son passé amoureux est lourd et son silence obstiné ne fait que la troubler d'autant plus. Loin de l'histoire sentimentale qu'un résumé peut faire pressentir, ce roman psychologique d'une étonnante finesse, développe les mécanismes du désir, de la jalousie, de la suspicion, et du chagrin amoureux, tout en évitant les pièges du manichéisme et en jouant sur les codes romanesques.