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Kiran Millwood Hargrave

Auteur de Les Graciées

12+ oeuvres 2,409 utilisateurs 90 critiques

A propos de l'auteur

Crédit image: The Guardian

Séries

Œuvres de Kiran Millwood Hargrave

Les Graciées (2020) 1,014 exemplaires
The Girl of Ink & Stars (2016) 465 exemplaires
The Deathless Girls (2019) 270 exemplaires
The Dance Tree: A Novel (2022) 184 exemplaires
The Island at the End of Everything (2017) 154 exemplaires
The Way Past Winter (2018) 133 exemplaires
Julia and the Shark (2021) 91 exemplaires
A Secret of Birds & Bone (2020) 42 exemplaires
Leila and the Blue Fox (2022) 26 exemplaires
In the Shadow of the Wolf Queen (2023) 25 exemplaires
The Dance Tree:A Novel 3 exemplaires
Last March (2012) 2 exemplaires

Oeuvres associées

The Writer's Map: An Atlas of Imaginary Lands (2018) — Contributeur — 406 exemplaires
The Haunting Season: Ghostly Tales for Long Winter Nights (2021) — Contributeur — 190 exemplaires
The Winter Spirits: Ghostly Tales for Festive Nights (2023) — Contributeur — 59 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Date de naissance
1990-03-29
Sexe
female
Nationalité
UK
Pays (pour la carte)
England, UK
Lieu de naissance
London, England, UK

Membres

Critiques

Malgré quelques mineures imprécisions historiques, l'ambiance de fin du (d'un) monde, bout du monde est puissamment et simplement restitué.
 
Signalé
Nikoz | 47 autres critiques | Nov 17, 2022 |
Va-t-on bientôt créer un genre pour ces livres ? Vous savez bien, ces livres qui se passent en Europe du Nord du temps de l’obscurantisme religieux et qui nous parlent des femmes et de système judiciaire archaïque… On a eu [A la grâce des hommes] il y a quelques années (pour n’en citer qu’un), cette rentrée littéraire nous amène [Les Graciées]. Cette fois, on est en Norvège, sur l’île de Vardø, à la toute extrémité nord-ouest du pays. Et on est au XVIIème siècle, alors que la multiplication des voies de communication permettent au pouvoir de s’intéresser à des régions jusque là trop difficilement accessibles. Cet intérêt politique soudain va de pair avec la diffusion d’une vision luthérienne rigoriste de la foi, le contrôle des consciences étant toujours un bon moyen de contrôler la population. Voilà pour le décor (que je plante de façon un peu simpliste, en faisant des liens de causes et d’effets qui sont miens, et que l’on ne retrouve pas dans le livre de Mme Millwood Hargrave).
Dans ce contexte, survient une tempête qui laisse des femmes seules, obligées pour survivre de réaliser les tâches habituellement réservées à leurs maris, pères, frères ou fils. Et elles s’en sortent finalement plutôt bien, goûtant à une liberté d’actions qu’elles n’avaient pour la plupart jamais envisagée. Mais lorsque le roi envoie ses représentants, militaires et moraux (les deux faces de la même pièce de la conquête), pour affirmer son pouvoir dans cette zone encore largement peuplée de Sami, nomades et non convertis au christianisme, les choses doivent rentrer dans l’ordre et des coupables doivent être désignés et punis. D’un fait historique, le plus grand procès de sorcières d’Europe du Nord, qui a envoyé au bûcher près de cent personnes en quelques années, Kiran Millwood Hargrave tire une fiction librement inspirée. Il me semble que les personnages principaux d’un camp comme de l’autre (on ne peut être neutre dans ce tels moments, « qui n’est pas avec moi est contre moi » comme dit l’adage) sont pour la plupart inventés.
Le livre, dont le titre est étrange puisque dès la quatrième de couverture on sait quel sort sera réservé à ces femmes (mais c’est justement cette incohérence apparente qui m’a attirée vers ce livre), est aussi étrangement découpé puisque, là aussi à rebours de ce que le résumé peut laisser croire, ce n’est pas le procès qui en est le clou, il est finalement assez rapidement évoqué. Le sujet du livre est plutôt la montée de la tension dans la communauté, la création des clans et la façon dont différentes personnalités réagissent dans ce contexte.
Si j’ai été un peu frustrée dans ma lecture par la liberté que l’auteur prend par rapport aux faits historiques et par le découpage de l’histoire, c’est probablement plus la faute de l’éditeur que celle de l’auteur, car finalement, ces choix confèrent une originalité certaine au livre. Il y a bien quelques défauts, notamment dans une écriture qui me fait trop penser à celle issue des ateliers américains de « creative writting », ou bien dans les concessions aux thèmes à la mode (une pincée d’homosexualité dans le bue de mieux faire parler ou mieux faire vendre, même si elle tombe un peu comme un cheveu sur la soupe ?), mais la lecture est fluide et intéressante. Le livre lève le voile sur des événements que l’on connaît généralement peu, un obscurantisme passé qui nous donne peut-être des clefs pour comprendre les mécanismes d’obscurantismes plus actuels. Il met aussi en scène des femmes fortes sans le savoir, une sorte de féminisme qui ne prononce pas son nom mais qui trouve à s’incarner même dans les époques auxquelles on ne l’associe pas spontanément.
Un livre agréable à lire (malgré la dureté du sujet), qui s’éloigne un peu trop de la réalité historique à mon goût, mais qui mérite qu’on lui consacre quelques heures de lecture dont il sera difficile de s’arracher.
… (plus d'informations)
1 voter
Signalé
raton-liseur | 47 autres critiques | Oct 3, 2020 |

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