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Nicolas Mathieu (1) (1978–)

Auteur de Leurs enfants après eux

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5 oeuvres 369 utilisateurs 14 critiques

Œuvres de Nicolas Mathieu

Leurs enfants après eux (2018) 225 exemplaires
Connemara (2022) 79 exemplaires
Aux animaux la guerre (2014) 32 exemplaires
Rose Royal (2019) 30 exemplaires
Paris-Colmar (2015) 3 exemplaires

Étiqueté

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Nom légal
Mathieu, Nicolas
Date de naissance
1978-06-02
Sexe
male
Nationalité
France
Pays (pour la carte)
France
Lieu de naissance
Epinal, Vosges, Grand-Est, France
Études
Université de Metz (Maîtrise, Arts du spectacle
Professions
Romancier
Journaliste
Prix et distinctions
Prix Goncourt 2018

Membres

Critiques

Après de brillantes études, de belles places à Paris, deux enfants et un burnout, Hélène revient habiter et travailler dans les lieux de son enfance. Son couple ne va pas bien, son poste semble bloqué et ses enfants lointains… Elle a soif de plaire et de réussir encore.

Un livre fait d’allers-retours, de sauts de personnages et d’époques et pourtant très fluide. La vie d’une femme belle et brillante à qui sa vie ne suffit plus. Coincée par des hommes (chef ou mari), elle semble voir une échappatoire extraconjugale.

Un très beau roman, un parcours de vie, des rêves empêchés, la recherche d’un épanouissement
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Signalé
noid.ch | 4 autres critiques | Apr 16, 2022 |
Chez eux ont était licencié, divorcé, cocu ou cancéreux. On était normal en somme, et tout ce qui existait en dehors passait pour relativement inadmissible. Les familles poussaient comme ça, sur de grandes dalles de colère, des souterrains de peines agglomérées qui, sous l’effet du Pastis, pouvaient remonter d’un seul coup en plein banquet (p18)

A Berlin, un mur était tombé et la paix, déjà, s’annonçait comme un épouvantable rouleau compreseur. Dans chaque ville que portait ce monde désindustrialisation et univoque, dans chaque bled déchu, des mômes sans rêve écoutaient maintenant ce groupe de Seattle qui s’appelait Nirvâna. Ils se laissaient pousser les cheveux et t’épanchaient de transformer leur vague à l’âme en colère, leur déprime en décibels. Le paradis était perdu pour de bon, la révolution n’aurait pas lieu : il ne restait plus qu’a faire du bruit. (P65)

Le petit moteur crépitait rageusement dans les ruelles. Sur son passage, les gens ne voyaient rien qu’une silhouette maigre, les deux bras filiformes sortis d’un t-shirt extra-large. Aussitôt, ils tiraient de cette vision et de la gêne occasionnée des conclusions politiques. (P83)

Depuis que les usines avaient mis la clef sous la porte, les travailleurs n’étaient plus que du confetti. Foin des masses et des collectifs. L’heure désormais était à l’individu, à l’intérimaire, à l’isolat. Et toutes ces miettes d’emplois satellitaient sans fin dans le grand vide du travail où se multipliaient une ribambelle d’espace divisés, plastiques et transparents : bulles, box, cloisons, vitrophanies.. (p277)

Au travail comme ailleurs, les idées reçues gouvernaient qui ne servaient qu’a enrober, s’intoxiquer de bonheur pour ne pas crever de l’évidence des faits. (P511)

Et les choses finalement avaient repris un cours admissible après le grand creux de la crise. Encore que la crise, ce n’était plus un moment. C’était une position dans l’ordre des choses. Un destin. Le leur. (P547)
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Signalé
folivier | 6 autres critiques | Apr 1, 2022 |
Hélène a grandi dans un quartier pavillonnaire moyenne et a fait de brillantes études. La quarantaine, mariée, deux enfants, une maison, une carrière, elle recroise Christophe, un camarade de lycée. Un roman générationel, qui brasse avec brio les souvenirs d’enfance et l’actualité française contemporaine, Yoko Tsuno, Michel Sardou et Emmanuel Macron, parle de crise existentielle, de doute professionnel, de sentiment d’échec et de différences de classes, mais aussi d’élans amoureux, de vacances à la mer, de rires et de soirées prolongées. Un récit doux et mélancolique, réaliste et désillusionné.… (plus d'informations)
½
 
Signalé
Steph. | 4 autres critiques | Mar 13, 2022 |
Nicolas Mathieu a écrit un roman ample et affûté, plus abouti que son roman précédent déjà prometteur (Aux animaux la guerre).
Il parvient habilement à mettre en scène et à dépeindre deux générations : celles de quelques jeunes et celle de leurs parents, dans un territoire ouvrier désargenté de l’est de la France, au début des années 90. Les aspirations de la jeunesse, la découverte de la sexualité, les hostilités, les jalousies, les inégalités… C’est un livre sur toutes les batailles utiles et inutiles que l’on peut mener, que ce soit dans sa vie personnelle, dans le cercle familial et dans son environnement professionnel. Puisqu’il s’agit d’arriver à trouver sa place, la question du rapport à l’autre est constante.
La sexualité, décrite de manière particulièrement circonstanciée dans le livre, occupe une bonne place dans le roman. Elle est constitutive de la place qu’occupe chacun et s’impose comme un symbole de lutte ; Houellebecq ne désapprouverait pas. Le regard que portent les femmes sur les hommes en matière de sexualité est souvent très aiguisé, et venant de la part d’un homme, il surprend par sa justesse et son humilité.
La narration, bien maîtrisée, a fortiori face à l’amplitude des thèmes que le récit embrasse, est empreinte de beaucoup de réalisme et de véracité, tant dans les actions que dans les dialogues. En revanche, il est dommage que ces derniers, particulièrement réussis, fassent appel aux vocabulaire et expressions de cette dernière décennie et non à ceux de la période décrite (début des années 90), ce qui ne manque pas de donner un coup de canif à l’éclat de la véracité recherchée et par ailleurs obtenue.
« Leurs enfants après eux », un beau titre grave, inéluctable sur le caractère transgénérationnel et l’héritage de son milieu familial, pour ceux qui peinent et se débattent sur un territoire qui n’est pas loin de ressembler à une cage.
Et un roman qui, contrairement à d’autres livres précédemment couronnés, mérite largement la récompense du prix Goncourt.
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Signalé
biche1968 | 6 autres critiques | Feb 28, 2019 |

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Prix et récompenses

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Statistiques

Œuvres
5
Membres
369
Popularité
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Évaluation
3.8
Critiques
14
ISBN
43
Langues
6

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