Frederick Marryat (1792–1848)

Le lecteur pourrait s'imaginer s'ennuyer en entrant dans un roman publié en 1839. Qu'il se détrompe car passées les premières surprises stylistiques très XIXème siècle, il est pris dans un tourbillon d'aventures maritimes où les coups de théâtre se succèdent. L'auteur s'est attaché à mettre sur le papier cette légende des bateaux mystérieux dont l'équipage est condamné à voguer jusqu'au jugement dernier ou jusqu'au moment où un autre équipage le relèvera dans ses fonctions. Vivant une malédiction dans le présent roman, par la suite d'un blasphème, le capitaine du navire apparaît à son épouse, laquelle transmet à sa mort le secret du mystère à son fils, lequel enfin n'a pour mission que de devoir rompre le sortilège maudit. Cela prendra une vie, jonchée de naufrages, de rencontres amicales ou inamicales, de drames humains.

On ne s’ennuie pas une seconde dans ce livre où l'auteur règle ses comptes avec les institutions de son époque, non sans caricature. Si le style a légèrement vieilli, le souffle romanesque est présent et reste vert.

A noter que la présente édition contient un dossier en postface sur la légende du Hollandais Volant et des textes supplémentaires de Coleridge, Heine, Hauff, Sébillot, Jal, Le Braz et Krantz.… (plus d'informations)