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Fernando Marías (1958–2022)

Auteur de L'Enfant des colonels

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5 x 2=9 : diez miradas contra la violencia de género (2009) — Directeur de publication — 3 exemplaires

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> DANS LES ENTRAILLES DU MAL. — Récemment paru au formai poche après avoir été publié en traduction française par les éditions Cénomane en 2009, L’Enfant des colonels fait partie de ces lectures qui suscitent le trouble et qui restent en mémoire, quelle que soit l'opinion que l'on peut en avoir.
--Julien Verger - rel="nofollow" target="_top">BIBLIO 46 Livres de Russie… (plus d'informations)
 
Signalé
Joop-le-philosophe | 3 autres critiques | Feb 7, 2019 |
Je ne sais même plus comment j’ai entendu parler de ce livre. Je crois que je l’ai tout simplement repéré dans les parutions de Babel (je l’ai dans ma PAL depuis le 27 février donc cela pourrait correspondre à cela, ou c’est l’avis de Sandrine qui me l’a fait noter et j’ai attendu la sortie en poche). Je l’ai lu maintenant car j’avais envie d’un livre court et il ne fait que 120 pages.

Je ne l’ai pas lu d’une traite mais en deux fois. J’ai été emballée par la première partie (les 70 premières pages) mais pour la deuxième j’ai réfléchi.

Le 24 décembre 1990, un homme, un ancien commissaire reçoit une lettre fleuve écrite par un homme seize ans auparavant. Cet homme était un trafiquant d’art de haut-vol, que notre commissaire, Delmar, a coffré pour un délit mineur (Delmar s’est contenté de peu mais il le voulait absolument sous les verrous). Or, le trafiquant s’est suicidé en prison le 24 décembre 1974, ne pouvant plus supporter la petitesse de la vie en prison. Avant de mourir, il a « engagé » quelqu’un pour accomplir sa vengeance, qu’il a entièrement planifiée. C’est ce qu’il raconte dans cette lettre, seize ans de destruction progressive de la vie du commissaire Delmar, devant aboutir le 24 décembre 1990 au suicide de celui-ci. Le récit est au passé mais décrire un futur pour l’auteur de la missive.

Le premier intérêt du livre est donc : le trafiquant a-t-il réussi à prévoir tout dans le moindre détail ? Est-ce qu’un imprévu s’est glissé dans cette vengeance ? Et finalement, s’est-elle accomplie ? (tout simplement) Tous ces éléments ne sont dévoilés qu’à la fin. Il faut aussi noter qu’au départ, nous n’avons aucune information sur Delmar et ce qu’il est devenu (dans quel état se trouve-t-il ?) Je pense que cet élément de suspense nous tient jusqu’au bout. Quelle crédibilité doit-on accorder à cette lettre ?

Dans la première partie de la lettre, le trafiquant avoue son trafic réel, trafic dont Delmar n’avait jamais soupçonné l’ampleur ni même l’existence. En tant que lecteur, on ne peut qu’être appâté par cette ouverture : l’existence d’un inédit réel de Dostoïevski. La machination mise en place et décrite ici en détail est tout à fait fascinante, et pourrait faire l’objet en soi d’un roman.

Les rebondissements lors de la vengeance du trafiquant sont dignes d’un téléfilm américain de l’après-midi : drogue, sexe, enlèvement, meurtre … Ce serait un peu beaucoup si on parlait de vous et moi mais ici, on parle d’un commissaire super-star ! L’intérêt de cette vengeance est qu’elle dure seize ans. Pour un scénario, cela serait plié en trois mois (cela fait des économies sur le budget maquillage à mon avis). Le problème est que comme cela est décrit, cela fait tout de même trop (le livre est court et on n’arrive pas à se rendre compte de la temporalité des évènements). On enchaîne les rebondissements en sachant ce qu’il va se passer (il suffit de regarder beaucoup de séries). On est fasciné par l’inéluctabilité des faits mais c’est tout. L’ampleur de la machinerie mise en place n’est décrite qu’à la fin, donc on ne peut pas admirer cela non plus.

Je retire l’impression que pour ce livre, le suspens repose sur la crédibilité des révélations et l’ampleur de ce qui a été mis en place ; le cœur des évènements n’est guère passionnant (j’ai un peu peur de dire commun car cela fait un peu blasé). Vous allez me dire mais pourquoi l’as-tu lu jusqu’au bout. Tout simplement, pour savoir la fin mais aussi parce que l’écriture de l’auteur m’a donné l’impression de sentir le sort qui avance, d’un destin qui avance et on ne peut pas arrêter cela tout simplement. Cela m’a fait penser au monologue mis en place par Horacio Castellanos Moya dans La mort d’Olga María.

Cette lecture m’a surtout donné envie de lire L’enfant des colonels du même auteur car cet auteur est clairement très intéressant.
… (plus d'informations)
½
 
Signalé
CecileB | Jul 14, 2015 |

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