Eduardo Mallea (1903–1982)

Pas pu terminer ce livre.

Le sujet est la ville et les personnes qui l'habitent : une galerie de portraits d'êtres humains avec leurs faiblesses, qui sont aussi les nôtres. Un sujet qui devrait me toucher.

Malheureusement ces personnages sont décrits avec un manque total d'humanité et de compassion. Le livre donne l'impression que l'auteur n'a aucun respect pour ses personnages. Il les regarde de haut et distribue des jugements souverains, jugements aussi bien moraux qu'esthétiques, la différence entre les deux étant parfois difficile à faire car il semble y avoir un lien étroit entre l'apparence d'une personne et l'opinion que l'auteur a de lui : un personnage est décrit comme répugnant parce qu'il est chauve, un autre a des épaules viriles, une femme est noble et fière... des stéréotypes, par ailleurs assez bien décrits mais on n'a pas l'impression d'avoir à faire à des êtres humains bien vivants.

Bref, arrivée à la moitié du livre je n'avais pas encore trouvé un seul personnage à qui m'identifier ou qui m'inspire autre chose qu'un léger dégoût et pas mal d'ennui. Et pourtant, je le répète, ce sont des gens comme vous et moi, qui font de leur mieux pour vivre leur vie dans une grande ville frappée par la crise économique. Je devrais me sentir proche d'eux, mais non. C'est raté.… (plus d'informations)