Maurice Maeterlinck (1862–1949)
Auteur de La vie des abeilles
A propos de l'auteur
Maeterlinck a beau être l'écrivain belge le plus célèbre de par le monde - hormis Simenon, bien sûr - et le seul à avoir décroché le prix Nobel, il n'en demeurait pas moins l'un des moins accessibles. C'est qu'il a pâti longtemps de l'ambiguïté de son appartenance nationale et culturelle. En Flandre, on néglige ce Flamand qui a écrit son œuvre en français: seule une exposition tenue à Gand, sa ville natale, a été organisée à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, le 5 mai 1949. Pour le reste, silence radio sur celui qui est tenu pour un déserteur linguistique. En France, où il vécut la moitié de sa vie et où il mourut, l'indifférence à cette commémoration fut totale. Cela dénote d'une amnésie grave: Maeterlinck fut, à la fin du siècle dernier, et en particulier après l'article retentissant qu'Octave Mirbeau consacra à sa «Princesse Maleine», une vedette parisienne. Il est fréquemment cité par Proust, qui ne faisait que refléter l'air du temps en le mentionnant. Maeterlinck est un jalon majeur dans l'histoire du symbolisme, non seulement français mais international. (DE DECKER,JACQUES)
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Séries
Œuvres de Maurice Maeterlinck
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Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom canonique
- Maeterlinck, Maurice
- Nom légal
- Maeterlinck, Maurice Polydore Marie Bernard
- Autres noms
- MAETERLINCK, Maurice Polydore Marie Bernard
MAETERLINCK, Maurice - Date de naissance
- 1862-08-29
- Date de décès
- 1949-05-05
- Lieu de sépulture
- Crématisé à Marseille, les cendres furent transférées à Nice.
- Sexe
- male
- Nationalité
- Belge
- Lieu de naissance
- Gent, Belgique
- Lieu du décès
- Nice, France
- Lieux de résidence
- Gent (Belgique), Paris, Nice (France)
- Études
- Etudes au collège Sainte-Barbe (Sint-Barbara) de Gent (Belgique)
- Professions
- ecrivain
dramaturge
poéte francophone belge - Relations
- Wilde, Oscar
Fort, Paul
Mallarmé, Stéphane
Saint-Saëns, Camille
France, Anatole
Rodin, Auguste (tout afficher 8)
Mirbeau, Octave
Proust, Marcel - Prix et distinctions
- Prix Nobel de littérature (1911)
Grand Cordon de l'Ordre de Léopold (le 12 janvier 1920, avant d'être fait comte par le roi Albert Ier en 1932) - Courte biographie
- Né à Gand, Maurice Maeterlinck est l'aîné d'une famille de trois enfants, flamande, bourgeoise, catholique, conservatrice et francophone. Après des études au collège Sainte-Barbe (Sint-Barbara) de Gand, Maeterlinck publie, dès 1885, des poèmes d’inspiration parnassienne dans La Jeune Belgique. Il part à Paris où il rencontre plusieurs écrivains qui vont l'influencer, dont Stéphane Mallarmé et Villiers de l’Isle-Adam. Ce dernier lui fait découvrir les richesses de l'idéalisme allemand (Hegel, Schopenhauer). À la même époque, Maeterlinck découvre Ruysbroeck l'Admirable, un mystique flamand du XIVe siècle dont il traduit les écrits (Ornement des noces spirituelles). C'est ainsi qu'il se tourne vers les richesses intuitives du monde germanique en s'éloignant du rationalisme français. Dans cet esprit, il se consacre à Novalis et entre en contact avec le romantisme d'Iéna (Allemagne, 1787-1831, autour d'August et Friedrich Schlegel et de la revue l'Athenäum), précurseur en droite ligne du symbolisme. Les œuvres que publie Maeterlinck entre 1889 et 1896 sont imprégnées de cette influence germanique. C'est en août 1890 qu'il devient célèbre, du jour au lendemain, grâce à un retentissant article d'Octave Mirbeau sur La Princesse Maleine dans Le Figaro. En 1895, il rencontre la cantatrice Georgette Leblanc, sœur de Maurice Leblanc, avec laquelle il tient, vers 1897, un salon parisien fort couru dans la Villa Dupont : on y croise, entre autres, Oscar Wilde, Paul Fort, Stéphane Mallarmé, Camille Saint-Saëns, Anatole France, Auguste Rodin. En 1902, il écrit Monna Vanna, où joue Georgette Leblanc. Il vit avec elle jusqu'en 1918, avant d'épouser, l'année suivante, la jeune actrice Renée Dahon, rencontrée en 1911. Maurice Maeterlinck conçoit lui-même son propre palais au Cap de Nice, Orlamonde, une résidence féérique dans laquelle il vit avec son épouse. En 1921, il signe un manifeste contre la flamandisation de l’Université de Gand, jusqu’alors francophone. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1911, puis le Grand Cordon de l'Ordre de Léopold le 12 janvier 1920, avant d'être fait comte par le roi Albert en 1932. En 1935, lors d'un séjour au Portugal, il préface les discours politiques du président Salazar : Une révolution dans la paix. En 1939, il gagne les États-Unis pour la durée de la guerre. De retour en France en 1947, il meurt à Nice en 1949.
- Notice de désambigüisation
- Maeterlinck a beau être l'écrivain belge le plus célèbre de par le monde - hormis Simenon, bien sûr - et le seul à avoir décroché le prix Nobel, il n'en demeurait pas moins l'un des moins accessibles. C'est qu'il a pâti longtemps de l'ambiguïté de son appartenance nationale et culturelle. En Flandre, on néglige ce Flamand qui a écrit son œuvre en français: seule une exposition tenue à Gand, sa ville natale, a été organisée à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, le 5 mai 1949. Pour le reste, silence radio sur celui qui est tenu pour un déserteur linguistique. En France, où il vécut la moitié de sa vie et où il mourut, l'indifférence à cette commémoration fut totale. Cela dénote d'une amnésie grave: Maeterlinck fut, à la fin du siècle dernier, et en particulier après l'article retentissant qu'Octave Mirbeau consacra à sa «Princesse Maleine», une vedette parisienne. Il est fréquemment cité par Proust, qui ne faisait que refléter l'air du temps en le mentionnant. Maeterlinck est un jalon majeur dans l'histoire du symbolisme, non seulement français mais international. (DE DECKER,JACQUES)
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