Roy Lewis (1) (1913–1996)
Auteur de Pourquoi j'ai mangé mon père
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A propos de l'auteur
Crédit image: from web site: www.lastambergadeilettori.com
Œuvres de Roy Lewis
Étiqueté
Partage des connaissances
- Date de naissance
- 1913-11-06
- Date de décès
- 1996-10-09
- Sexe
- male
- Nationalité
- Royaume-Uni
- Pays (pour la carte)
- Royaume-Uni
- Lieu de naissance
- Felixstowe, Suffolk, England, UK
- Lieu du décès
- London, England, UK
- Professions
- author
novelist
writer - Courte biographie
- Roy Lewis was an English journalist working in the fields of economics and foreign affairs, also publishing non-fiction works. He is best known for his comic novel The Evolution Man.
Membres
Critiques
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Auteurs associés
Statistiques
- Œuvres
- 14
- Membres
- 1,301
- Popularité
- #19,740
- Évaluation
- 3.7
- Critiques
- 34
- ISBN
- 407
- Langues
- 11
> POURQUOI J'AI MANGÉ MON PÈRE, de Roy Lewis (Roman traduit de l’anglais par Vercors et Rita Barisse - Préface de Vercors). — Ce livre n’est pas banal : voici les confidences de notre plus lointain ancêtre, celui qui avait délaissé la condition de primate, pour devenir homo sapiens. Si « préhistoriquement », cette transformation a pris un certain temps, l’auteur s’est amusé, pour notre grand plaisir, à la télescoper sur deux générations, celle du père, Edouard, qui subira le triste sort suggéré par le titre et celle du fils, Ernest, qui s’abandonne, au cours de ces pages, à une analyse justificative de son geste.
N’allons surtout pas l’accuser de cannibalisme. Ce mot, par trop vulgaire, n’apparaît jamais. Ernest est, avant la lettre, un philosophe ; il a une conscience parfaitement claire de vivre un grand moment de l’évolution de la future humanité dont il possède déjà les réminiscences culturelles, et la horde dont il nous décrit la vie quotidienne fait l’expérience de nos mésaventures répétitives : conflits de générations, entreprises hasardeuses, autoritaires, hypocrisie, emballements, feintes politiques, égoïsme, traîtrise, témérité, inventions géniales, principes auxquels on s’accroche pour mieux les bousculer quand ils sont gênants.
L’auteur a su créer des situations hautement comiques, où l’absurdité historique côtoie la réflexion sérieuse, où les gags s’enrichissent de jeux de mots et d’allusions imprévues à notre époque. Le traducteur a préservé la vitalité et la clarté d’un texte humoristique et dense. On le lit une première fois en éclatant de rire à chaque page ; on le relit en savourant. Chaque personnage est individualisé : oncle Veniat, qui refuse la modernité tout en jouant les parasites, oncle Ian, le voyageur, la série des tantes (Gudule, Amélie, Barbe et les autres), la rusée Caroline chérie, les trois frères, compagnons d’Ernest (Oswald le chasseur, William le dompteur, Alexandre l’artiste) et surtout Edouard qui, en l’espace de quelques mois, découvre le feu des volcans, celui des silex frottés et, apprenti sorcier, joue un peu trop avec sa découverte mais du même coup, invente le coupe-feu.
La dimension du rire permet au lecteur de prendre avec la condition humaine, une distance qui aiguise l’esprit critique, sans aucune amertume car le dérisoire est toujours nuancé de tendresse.
Un livre à lire, et à offrir aux jeunes de tous âges, surtout s’ils ont la tête bien pleine. Édition Actes SUD, février 90 - Format guide 21,8 x 11,6 162 pages. (Gilberte PROCUREUR)
—Viniyoga, Septembre 1994… (plus d'informations)