Alexander Ilichevsky
Auteur de Matiss
A propos de l'auteur
Œuvres de Alexander Ilichevsky
Математик 1 exemplaire
Oeuvres associées
Read Russia!: An Anthology of New Voices — Contributeur — 14 exemplaires
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom canonique
- Ilichevsky, Alexander
- Nom légal
- Иличевский, Александр Викторович
Ilichevsky, Alexander Viktorovich - Date de naissance
- 1970-11-25
- Sexe
- male
- Nationalité
- Russia
- Lieu de naissance
- Sumgait, Azerbaijan, Soviet Union
- Lieux de résidence
- Moscow, Russia
- Études
- Moscow State University
- Professions
- physicist
writer
web-editor - Relations
- Radio Free Europe
- Courte biographie
- Has worked in physics in Israel and California; has wife and son.
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- ISBN
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Mais cependant le livre ne déçoit pas les attentes qu'il offre dès l'ouverture. Le narrateur est un géologue qui revient en Azerbaïdjan après une carrière sur divers sites pétroliers. Il retrouve là un ami d'enfance qui gère un parc naturel au sud de la capitale, une réserve d'oiseaux rares, tout en développant autour de lui (à son corps défendant ?) ce qui de mois en mois va de plus en plus ressembler à une secte. Il n'y a pas à proprement parler d'intrigue ou de continuité dans le récit, le livre suit le fil de la pensée du narrateur alors qu'il rédige un tombeau pour son ami et sans doute aussi pour une certaine forme d'orient qui se transforme douloureusement depuis une trentaine d'années.
Suivre le fil de la pensée, cela implique une succession de récits emboîtés, de digressions, d'anecdotes, de références littéraires (essentiellement aux poètes russes de la période révolutionnaire, notamment Khlebnikov). Le livre décrit Bakou à la période soviétique (l'enfance du narrateur, l'époque de la guerre, Stalingrad, et plus loin, le temps de la mise en chantier de la prospection pétrolière, le temps des Nobel — et la révolution islamique en Iran ou la guerre civile des années 1990), il parle ainsi de pétrole, d'écologie, de Ben Laden, de politique, d'islam, de la fin du monde soviétique, des cheikhs qataris, de la révolution iranienne en allant juste d'une digression à une autre(pour qui aime lire cartes et atlas en main, le livre est un délice, chaque lieu existe et prend une profondeur inégalée de cette association du texte et de la carte ou de la photo satellite).
S'il fallait suivre un fil rouge — le kite du Persan qui évoque autant le cerf-volant que le faucon : il est beaucoup question d'avions, de vol, de chasse, du dressage des oiseaux comme du dressage, de la manipulation des hommes. Est-ce vraiment un roman ? Le texte tient aussi du récit de voyages, un peu sur le mode du Éloge des voyages insensés de Vassili Golovanov — un texte à la première personne qui mêle aux sentiments d'un narrateur russe d'aujourd'hui la description d'un lieu, de son histoire, de ses habitants et l'évoque également au sein d'une quête spirituelle.
En somme, un livre difficile par moments mais riche de réflexions et d'ouvertures sur ce qui nous fait toujours rêver, le voyage littéraire.… (plus d'informations)