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Ṣunʻ Allāh Ibrāhīm

Auteur de Les Années de Zeth

22+ oeuvres 382 utilisateurs 15 critiques

A propos de l'auteur

Œuvres de Ṣunʻ Allāh Ibrāhīm

Les Années de Zeth (1992) 86 exemplaires
Le Comité (1981) 80 exemplaires
That Smell and Notes from Prison (2013) 59 exemplaires
Stealth (2007) 30 exemplaires
Warda (2000) 23 exemplaires
Cette odeur-là (1971) 19 exemplaires
Beirut, Beirut (2003) 16 exemplaires
Charaf ou l'honneur (1997) 14 exemplaires
Le Gel (2015) 13 exemplaires
العمامة والقبعة (2011) 9 exemplaires
Cairo from Edge to Edge (1998) 5 exemplaires
Augustistjärnan : roman (1990) 5 exemplaires
The Turban and the Hat (2022) 2 exemplaires

Oeuvres associées

The Anchor Book of Modern Arabic Fiction (2006) — Contributeur — 102 exemplaires
Egyptian Short Stories (1978) — Contributeur — 24 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Ibrāhīm, Ṣunʻ Allāh
Nom légal
إبراهيم، سنع الله
Date de naissance
1939
Sexe
male
Nationalité
Egypt
Lieux de résidence
Cairo, Egypt

Membres

Critiques

C’est un texte très court inspiré par l’expérience de l’auteur. En effet, Sonallah Ibrahim a été retenu cinq ans (1959-1964) dans un “camp d’internement en Haute-Egypte” à cause de ses positions communistes. Ce qu’il raconte, c’est son retour difficile à la liberté. Enfin, ce n’est pas son retour mais un retour difficile à la liberté inspiré par son expérience.

Quand il est revenu de prison, il devait être rentré au couché du soleil car un policier venait chez lui signé un papier. Si il ne le trouvait pas, c’était retour à la case prison. Il avait pris l’habitude de noter ses pensées, ses faits et gestes de la journée sur des papiers. Ce livre est la réorganisation et la réécriture de ses notes.

Ce qu’il nous raconte dans ce livre c’est la difficulté à reprendre une vie normale après la prison. Il parle de la famille avec qui il faut reprendre contact. Il faut se mettre en tête toutes les histoires qui se sont passés mais aussi se mettre dans le mouvement de leurs vies qui se déroulent devant vos yeux. La forme qu’a choisi Sonallah Ibrahim car il alterne le présent avec les réminiscences du passé qui lui viennent à partir de ce qu’il est en train de vivre.

C’est le premier texte qu’a publié cet auteur (qui avait décidé en prison que son métier serait écrivain). Je l’ai trouvé très beau mais nullement exceptionnel. L’auteur arrive à nous faire ressentir le fait qu’il se sente extérieur à la nouvelle vie. C’est difficile à faire surtout pour un premier texte. J’aurais aimé une conclusion, une chute mais en fait non ; l’auteur nous laisse à penser que de se réhabituer à la liberté ne se fait pas en un mois.

Le contexte de sa publication est intéressant mais le livre ne semble pas subversif pour une française d’aujourd’hui (moi en gros). Il parle de sexe (de masturbation et des désirs que le narrateur n’arrive pas à assouvir) et de politique, des sujets qui étaient tabous en 1966, en Égypte. Il a donc été publié à compte d’auteur et censuré (interdit car à ce moment-là la censure n’existait plus avant la parution pour cause de pensées un peu plus libres dans le pays). Il a reparu en 1968 (à Beyrouth) et 1969 (au Caire) dans une version expurgée. En 1986, deux éditeurs, une marocain et un cairote, ont publié la première édition arabe intégrale, auquel ils ont ajouté une préface de l’auteur expliquant le contexte de publication en 1966. C’est la traduction de cette édition qui est proposée en Babel.
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CecileB | 1 autre critique | Aug 16, 2012 |
J’ai trouvé ce livre sur une table de la bibliothèque sur le thème de l’excentricité. J’avoue ne pas avoir compris ce qu’il faisait là. Par contre, j’ai énormément aimé cette découverte (de l’auteur et de la littérature égyptienne donc c’est le premier livre que je lis).

Je commencerais par un reproche. L’histoire se passe au Caire pendant la conquête de l’Égypte par Bonaparte en 1798 (et les trois ans d’occupation qui s’en sont suivis). Cela aurait sans aucun doute aidé à ma compréhension d’avoir un rappel historique, d’avoir un rappel sur l’organisation sociale et ethnique (ou religieuse) de la ville, ainsi que de sa géographie (parce que les noms de quartier sont restés très énigmatiques). De même, en postface, on nous dit que ce livre reprend des passages du livre de Jabarti. Lesquels est-ce ? Pas de précisions. Quels sont les éléments inventés, les événements historiques ? Il y a un peu plus de choses mais c’est un livre qui en demandent plus. Je crois que ces manques faussent un peu la lecture.

En effet, j’ai lu ce livre comme un roman d’aventures (d’aventures historiques mais d’aventures tout de même). Le narrateur est dans la vingtaine et on sent qu’il est avide de vivre les évènements qui se produisent. Il essaye de braver les dangers, de mieux connaître les Français, de comprendre les réactions de ses compatriotes (les collaborateurs, les opposants, de la ville ou d’en dehors, les simples habitants, les commerçants, les artisans, les hommes, les femmes …) C’est aussi pendant cette occupation que le narrateur se découvre une conscience politique et religieuse. Je crois que l’auteur a pris un excellent point de vue en ne choisissant pas de camp et en faisant du narrateur un observateur en pleine éducation.

Ce livre n’est clairement pas à la gloire du savoir-vivre français. Toutes les exactions commises par les soldats ne nous sont pas épargnées. Cependant, Sonallah Ibrahim va mettre de la compassion dans le récit du narrateur qui a pitié de la manière dont Bonaparte traite ses soldats, notamment quand ils souffrent de la peste. Le narrateur raconte très bien la vie quotidienne, les habitudes égyptiennes et nous les fait un peu découvrir. Le narrateur est souvent dans la rue mais arrive aussi à connaître la haute sphère de la société par l’intermédiaire de son maître.

On sourit assez souvent dans ce roman car le narrateur a un côté jeune chien fou qui le rend attachant par sa naïveté (= de sa jeunesse) et son enthousiasme. Ses relations sexuels avec Pauline sont particulièrement symptomatiques de ce point de vue.

Une belle découverte !
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Signalé
CecileB | Aug 15, 2012 |
Trop peu de subtilités dans la critique politique et sociale, une certaine naïveté dans l’analyse. Aucune distance avec le narrateur. Beaucoup d’informations, mais donne parfois l’impression d’un cours en bonne et due forme plutôt que d’une œuvre littéraire.
½
 
Signalé
dinabeb | Sep 21, 2009 |
Une grande nouveauté, dans la littérature égyptienne. Rafraîchissant.
 
Signalé
dinabeb | 1 autre critique | Sep 21, 2009 |

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