Bernard Gui (1261–1331)

BERNARDUS GUIDONIS

INTRODUCTION
Après les magistrales études que L. Delisle consacrait, voici près
d'un siècle, aux manuscrits de Bernard Gui et la monographie que
publiait en 1921, dans l'Histoire littéraire de la France, A. Thomas
sur le frère prêcheur limousin, il semblerait que tout ait été dit 1. Aussi,
dans la présente introduction, scules seront abordées les questions dont
l'examen a paru s'imposer pour une meilleure intelligence du sujet et
une utilisation plus aisée de l'ouvrage. Par ailleurs, le lecteur attentif
voudra bien ne point perdre de vue un seul instant que l'édition du
présent ensemble suppose celle du De quatuor in quibus Deus Praedi-
catorun ordinem insignivit. Oublier qu'il n'en est que la suite, conduirait
rompre l'unité organique de l'euvre conque et réalisée par Bernard
Gui

DESSEIN PRIMITIP DE BERNARD GUI
Le 22 décembre 1304 Bernard Gui, alors prieur du couvent des
Prêcheurs de Castres, adressait au maître général de l'ordre,
Aymeric de Plaisance, récemment élu, une importante lettre-dédicace
Elle accompagnait l'envoi d'une euvre groupant quatre traités ou com-
pilations relatifs à l'histoire dominicaine du xure siècle. Document
précieux où Bernard Gui dresse le plan de cette ceuvre qu'il vient, dans
ses grandes lignes, de mener à bien. Voici comment, d'après cette lettre,
frèresse répartissent les divers éléments de l'ouvrage.

I. Le traité intitulé De quatuor in quibus Deus Praedicatorum ordinem
insignivit, commencé par Etienne de Salagnac, continué et achevé
par Bernard Gui, dont on vient de signaler l'importance
II. Un traité, original dans sa conception, que Bernard Gui intitule...… (plus d'informations)