Bede Griffiths (1906–1993)

> BAnQ (Relations, déc. 1979, pp. 344-345) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2507648

> LES NOCES DE L'ORIENT ET DE L'OCCIDENT, de Bede Griffiths (2020, Les Deux Océans, 208 p., 14 €). — La question de la rencontre entre Orient et Occident est la grande question de ce siècle. Les humains voyagent et migrent, porteurs de leurs empreintes culturelles et religieuses. L’Occident dont les modes de connaissance s’ancrent dans un rationalisme souvent trop sec, l’Orient ouvert à une part intuitive, féminine de l’être. L’Occident pour qui seule la matière existe, l’Orient pour lequel le monde phénoménal est une illusion. Bede Griffiths, moine bénédictin tombé (relevé ?) sous le charme de l’Orient, a dirigé en Inde l’ashram de Henri Le Saux qui fut éclaireur de cette rencontre entre Orient et Occident. Il voit la puissance du monde occidental, « produit d’un esprit rationnel, agressif, violent » qui ne « peut qu’aboutir à la destruction des cultures traditionnelles de l’orient ». En même temps, la « domination occidentale est en passe d’être résolue », le centre de gravité du monde se déplaçant vers l’Asie. Quoi qu’il en soit, l’auteur est clair : le monde a besoin de ces deux pôles, le masculin porté par l’Occident et le féminin porté par l’Orient. Mais la dimension contemplative, nous dit-il, a presque complètement disparu de l’Occident et subit les assauts de la pensée rationnelle en Orient. Les religions, perdant ainsi le goût de la transcendance, d’une dimension non mentale, d’une qualité de silence qui se découvre et est indépendante de tout schéma mental (l’unification vibratoire entre le corps, la pensée alors sous la forme d’une attention totale, et le sentiment dissout la pensée conditionnée), se rigidifient et existent de plus en plus par un affichage de signes extérieurs. Avec toute la compréhension fine qu’il aura acquise au carrefour de ces traditions, l’auteur examine les mythes fondateurs de trois religions : révélations védique, judaïque et chrétienne. Il voit le danger de rester bloqué chacun dans son mythe et son histoire, alors même que les mythes ne sont qu’une façon imagée de retranscrire une réalité intraduisible en mots. Or, « il nous faut aller, au-delà du mythe, au Mystère lui-même, au-delà du mot, de la pensée, de la vie et de la mort ». C’est là que l’humanité peut trouver le chemin de l’harmonie, dans cette compréhension du dedans que tout concept et toute image doit être abandonné. C’est une voie de non dualité à laquelle nous sommes invités dans ce livre inspirant.
—3e millénaire, (139), Printemps 2021… (plus d'informations)

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Griffiths-Experience-chretienne-et-mystique-hindo...
> Jean Varenne (Revue Française de Yoga), n° 34, (Ancienne série) Automne 1988, (pp. 29-41) : rel="nofollow" target="_top">https://drive.google.com/file/d/1RiJhxU8j0XUs6-rD6umux65e_SG_QTrd/view?usp=shari...

> EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE, MYSTIQUE HINDOUE, de Bede Griffiths. — L'auteur : Bede Griffiths, moine anglais bénédictin, vit en Inde depuis près d'un quart de siècle. Son espérance dans le futur est le fruit de longues années de méditation, et s'enracine profondément dans une connaissance de l'Inde, de la tradition hébraïque et de la foi chrétienne.
L'ouvrage : Fasciné par l'accélération qui marque les relations entre les hommes au cours de ce XXe siècle, Bede Griffiths est aussi conscient de la nécessaire ouverture que doivent vivre l'Occident et le monde chrétien. Sur les traces de deux pionniers français de ce siècle, Jules Monchanin et Henri Le Saux, il est allé se plonger au fond d'une des plus riches cultures religieuses du monde actuel, celle de l'Inde. Tout son propos est de contribuer à rapprocher les hommes de son temps de l'union ultime avec Dieu, où l'homme et la femme, l'Orient et l'Occident, le temps et l'éternité… seront enfin réunis au degré le plus intime.
Découvrant en Inde le rôle quotidien joué par le mythe, comme mode d'expression de vérités qui ne peuvent être dites autrement, Bede Griffiths a trouvé dans cette définition une manière plus appropriée pour dire à l'homme moderne sa foi dans le Christ, dans l’église et dans l'avenir. Mircea Eliade a dit lui-même « la compréhension du mythe comptera un jour parmi les plus utiles découvertes du XXe siècle. L’homme occidental n'est plus le maître du monde : devant lui il a maintenant non plus des indigènes, mais des interlocuteurs. Il est bon qu'on sache comment amorcer le dialogue ». Bede Griffiths s'est engagé dans cette aventure avec la même foi qui fit dire à H. Le Saux avant de s'en aller au bout de l'advaïta, l'expérience de la non-dualité hindoue, « Si le mystère chrétien est vrai, il se retrouvera intact au-delà de l'expérience advaïtine ». Préface de M. Madeleine Davy. Collection « Rencontre » n° 40, 120 F, 208 pages.
—Carnets du Yoga, novembre 1987, pp. 20-21

> EXPÉRIENCE CHRÉTIENNE, MYSTIQUE HINDOUE, de Bede Griffiths. Préface de Marie-Madeleine Davy. — Pendant trente-cinq ans, Bede Griffiths, moine bénédictin anglais décédé en 1993, s’est plongé dans la vie monastique hindoue, sur les traces du père Henri Le Saux. Conscient de la nécessaire ouverture de l’Occident et du monde chrétien à d’autres spiritualités, son voeu le plus ardent était de rapprocher les hommes de cette union ultime avec Dieu, qui constitue le but des voies chrétienne et hindouiste. Ed. Albin Michel, 1995
—(Spiritualités Vivantes)… (plus d'informations)