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Mempo Giardinelli

Auteur de Sultry Moon

48+ oeuvres 310 utilisateurs 16 critiques

A propos de l'auteur

Comprend les noms: GIARDINELLI MEMPO

Å’uvres de Mempo Giardinelli

Sultry Moon (1983) 88 exemplaires
Fin de roman en Patagonie (2000) 38 exemplaires
Santo oficio de la memoria (1991) 24 exemplaires
De revolutie op de fiets (1980) 20 exemplaires
Le Dixième cercle (1999) 20 exemplaires
Imposible equilibrio (1995) 12 exemplaires
El Cielo Con Las Manos (1981) 11 exemplaires
Et l'oubli sera leur linceul (1985) 10 exemplaires
Volver a Leer (Spanish Edition) (1900) 7 exemplaires
Asi se escribe un cuento (1992) 7 exemplaires
Visite fuori orario (2003) 6 exemplaires
El género negro (1984) 4 exemplaires
Cuestiones interiores (2003) 3 exemplaires
Luminoso Amarillo y Otros Cuentos (2007) 3 exemplaires
Vidas Ejemplares (1982) 2 exemplaires
Cheruvicha, El (2007) 1 exemplaire
VRELI MESEC 1 exemplaire
DECIMO INFIERNO, EL (1999) 1 exemplaire
Bruno Folner's Last Tango (2020) 1 exemplaire
Fim de Romance da Patagónia (2010) 1 exemplaire
Puro erotismo (1999) 1 exemplaire
Puro cuento 1 exemplaire

Oeuvres associées

Op Oloop (1934) — Postface, quelques éditions122 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Date de naissance
1947-08-02
Sexe
male
Nationalité
Argentina
Lieux de résidence
Resistencia, Chaco, Argentina

Membres

Critiques

Je n'avais jamais entendu parler de ce petit livre (130 pages) avant de lire son titre dans le dernier roman de Guillermo Martinez Moi aussi, j'ai eu une petite amie bisexuelle. J'ai été déçue par ce livre car j'ai trouvé qu'il n'y avait pas la profondeur qu'il y avait dans ses précédents livres. L'histoire est celle d'un écrivain argentin qui est invité à donner des cours d'espagnol dans une petite université américaine. Ce n'est pas un poste plus glorieux que cela mais cela va être l'occasion pour lui de découvrir les mœurs des étudiantes américaines. Ainsi, il va commencer une relation avec une étudiante, malgré l'interdiction formelle du règlement de l'université. Celle-ci est un peu particulière car elle sort d'une relation avec une jeune femme, légèrement dominatrice et jalouse. Pour tout dire, l'"amoureuse" du professeur se cherche encore un peu (difficile à faire dans une petite ville américaine un peu "coincée"). Je n'ai pas pu trouver dans ce livre autre chose que ce que je vous raconte - ajoutez à cela la publication concomitante de Pour Ida Brown de Ricardo Piglia qui semble porté sur le même sujet, je ne l'ai pas encore lu - je me suis dit qu'il n'avait pas réussi son coup cette fois-ci (c'est sûrement une fausse impression). Luna caliente (on y revient) est un des ouvrages conseillés par le professeur à ses étudiants avec plusieurs autres, portant sur des sujets malsains d'après une autre étudiante.

Luna caliente est l'histoire d'un docteur en droit Ramiro qui revient après huit d'absence (pour cause d'études à Paris) dans sa région du Chaco, au nord de l'Argentine (aussi région d'origine de l'auteur). Il s'apprête à prendre un poste de professeur dans l'université de la région. Pour fêter son retour, il est invité à manger un soir dans la famille Tennembaum. Il y aura principalement lui, le docteur (alcoolique reconnu) et sa femme ainsi que Araceli, la fille de 13 ans du couple. Pendant que les parents boivent (manière polie de dire qu'ils sont gris), Ramiro s'excite littéralement devant cette adolescente magnifique , qui de son côté teste ses charmes sur le trentenaire. La soirée se termine mais Ramiro simule une panne de voiture pour pouvoir être invité à dormir chez la famille. Il espère concrétiser ce qu'il a cru comprendre dans la soirée. Le voilà donc dans la maison, dans la chambre d'un des plus grands frères. Il essaie de se raisonner car quand même, il est beaucoup plus vieux et ce n'est qu'une gamine (c'est son seul moment de bon sens du livre) mais il n'y arrive pas (son sexe en tout cas). Il va dans la chambre de la jeune fille et la viole car oui, elle ne faisait que tester ses charmes et ne voulait pas coucher avec le monsieur. Il la tue dans un moment d'exaspération et prend la fuite de la maison, tout en voulant fuir le pays (ce qu'il ne fera pas). Il organise un second meurtre pour couvrir le premier. Bien sûr, il croit avoir commis le crime parfait et sera d'autant plus désapointé quand Araceli, qui n'était pas vraiment morte, et, transformée en nymphomane, reviendra lui demander des comptes. J'ai oublié que cette histoire est situé en Argentine, en 1977, c'est-à-dire au moment de l'installation de la dictature militaire. Je vous laisse imaginer l'état d'esprit de Ramiro quand il commence à être inquiété pour ses faits et gestes.

Il se dégage une ambiance très bizarre de ce livre. Au début, on croit à un mauvais film, ensuite un peu à un thriller. Ensuite, j'ai eu pitié de Ramiro car il est vraiment bête (en tout cas rapidement dépassé par les évènements et surtout il est incroyablement humain (bestial peut être)), tout en se croyant très intelligent, civilisé et supérieur (son statut de revenant lui donne l'impression d'être comme un fils prodigue). Il fait systématiquement les mauvais choix (ce qui le mène au désastre). Il semble méconnaître la nouvelle réalité de son pays, méconnaître ses voisins ... Il ne s'en rend pas compte et semble toujours penser qu'il va pouvoir s'en sortir en inventant une nouvelle pirouette. A aucun moment, il ne se prend à regretter (il est même un peu fier d'être froid et calculateur). C'est un personnage bien étrange. Finalement, on s'attache plus à l'histoire qu'à lui.

J'ai eu l'impression de livre un peu foutraque comme Bal des vipères d'Horacio Castellanos Moya.

Il y aussi une torpeur, une moiteur dans ce livre. Les personnages sont comme englués dans la chaleur (on est en plein été, décembre 1977). Ils agissent lentement tout en ayant l'esprit échauffé. Cela donne au livre un rythme très particulier.

Sur Amazon, j'ai vu un commentaire qui disait que le livre pouvait être une réécriture du Cid. Je ne connais que celui de Corneille (je l'ai lu il y a longtemps en plus) et j'avoue que je n'ai pas bien compris pourquoi (il y a des éléments mais pas tout tout de même). Pourtant cette référence m'intrigue car elle est citée une fois dans le livre.

En conclusion, je dirais que j'ai beaucoup aimé ce livre car l'histoire est captivante, les personnages sont bien campés (même caricaturaux), l'atmosphère est bien oppressante (même si j'ai ri parfois tellement Ramiro en devient ridicule). Par contre, je préviens que le livre peut paraître malsain pour certains lecteurs à cause du personnage d'Araceli (c'est d'ailleurs ce que reprochait une des étudiantes du professeur argentin de Moi aussi, j'ai eu une petite amie bisexuelle).
… (plus d'informations)
 
Signalé
CecileB | 6 autres critiques | Aug 4, 2014 |

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Évaluation
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