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Dominique Fortier

Auteur de Du bon usage des étoiles

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A propos de l'auteur

Crédit image: Dominique Fortier photographed photographed in Montréal , Québec, Canada at the Salon du livre de Montréal 2018. By Bull-Doser - Own work., Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75315419

Œuvres de Dominique Fortier

Du bon usage des étoiles (2008) 72 exemplaires
Au péril de la mer (2015) 53 exemplaires
Les villes de papier (2018) 39 exemplaires
Wonder (2014) 20 exemplaires
Les larmes de saint Laurent (2010) 10 exemplaires
La Porte du ciel (2011) 9 exemplaires
Les ombres blanches (2022) 8 exemplaires
Paberlinnad (2023) 4 exemplaires
L'essentiel et plus (2000) 3 exemplaires
Quand viendra l'aube (2022) 3 exemplaires
Une histoire dans une bouteille (2023) 1 exemplaire

Oeuvres associées

La ballade de Baby (2006) — Traducteur, quelques éditions1,559 exemplaires
Parlez-vous Boro? (2003) — Traducteur, quelques éditions640 exemplaires
Alligator (2005) — Traducteur, quelques éditions327 exemplaires
L'arbre : une vie (2004) — Traducteur, quelques éditions224 exemplaires
The Prophet's Camel Bell (1963) — Traducteur, quelques éditions97 exemplaires
Granta 141: Canada (2017) — Contributeur — 58 exemplaires
Wisdom in Nonsense: Invaluable Lessons from My Father (2018) — Traducteur, quelques éditions22 exemplaires

Étiqueté

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Nom canonique
Fortier, Dominique
Sexe
female
Nationalité
Canada

Membres

Critiques

Ce mot de « liberté » et ses frères – « égalité », « émancipation », « union » – étaient des osselets qu’on secoue dans sa main avant de les jeter par terre, où ils forment des amoncellements précaires. La bouche qui y mordait n’était point rassasiée ; ils ne protégeaient ni de la pluie, ni du soleil, ni à plus forte raison du fouet ou de la guerre.
Des hommes à Philadelphie s’étaient rassemblés pour déclarer leur indépendance, ils avaient couché sur le papier ces mots disant que les hommes avaient été créés égaux et que chacun avait le droit de chercher le bonheur, et puis ils étaient rentrés chez eux, où il faisait bon auprès de leurs femmes et de leurs enfants. Les mots étaient restés là.
(p. 195).


J’avais découvert Dominique Fortier grâce aux lectures d’une internaute canadienne et j’avais beaucoup aimé son [Du bon usage des étoiles]. Je voulais renouveler l’expérience avec cette porte du ciel, au titre prometteur mais qui demeure énigmatique pour moi même maintenant que j’ai refermé le livre.
C’est un changement complet d’atmosphère (mais pas de siècle), avec cette histoire qui se passe dans le sud des Etats-Unis avant, pendant et après la guerre de Sécession. On suit le destin de deux filles, puis femmes, élevées ensemble mais irrémédiablement séparées par la différence de leur couleur de peau. Leurs rêves, leur destin, leur place dans le monde sont le produit de la détermination sociale et de leurs aspirations, ces dernières elles-mêmes très liées à leur position sociale.
L’idée est intéressante, mais la narration hachée, avec notamment des incursions dans le présent ou le passé proche, est assez déconcertante et ne sert pas le propos. J’ai donc eu du mal à m’intéresser véritablement à ces personnages que j’ai trouvées fades et à cette histoire dont la banalité apparente pourrait être une force mais ne le devient jamais.
Tout cela me laisse donc sur ma faim, il faudra que je trouve mieux la prochaine fois pour renouer avec Dominique Fortier.
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raton-liseur | Apr 19, 2021 |
Nous sommes devant un texte qui se situe entre le roman historique et le carnet d'écriture, entre l'aventure séculaire du Mont-Saint-Michel et l'entreprise de sa mise sur papier en forme éditée, entre l'histoire des manuscrits de la bibliothèque montoise et celle d'un cahier qui prend forme et s'étale sous la pluie. C'est l'amour des livres et de leur liberté qui unit ces deux contes, ces deux narrations, celle d'un peintre devenu copiste au Mont-Saint-Michel et celle d'une narratrice qui, aujourd'hui, en raconte l'histoire au travers celle de l'abbaye et de son sriptorium. C'est à un périple poétique que nous convie Dominique Fortier, un parcours dans les siècles du Mont-Saint-Michel, de ses diverses constructions et fonctions. J'ai bien aimé la suivre dans cette expérience.

J'ai adoré et je me promets bien sûr de lire également Du bon usage des étoiles.

[http://rivesderives.blogspot.ca/2017/01/au-peril-de-la-mer-dominique-fortier.html]
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Signalé
GIEL | 1 autre critique | Feb 20, 2017 |
Du blanc, à perte de vue. Le blanc du ciel qui se fond dans le blanc de la terre enfouie sous la neige, qui se fond dans la blanc de l’eau couverte de glace, qui se font dans le blanc qu’on finit par avoir sous les paupières quand on ferme les yeux.
Un blanc gris sous les nuages lourds de neige, un blanc d’ombre qui avale les distances et trompe la prunelle. Un voile blanc qui recouvre tout.
Un blanc noir les jours d’hiver sans soleil.
(p. 187, Partie 2, “Les Voiles”).

Lady Jane m’aurait opposé son mépris, moi aussi lorsqu’on m’a parlé d’une expédition de Franklin, j’ai pensé au Benjamin scientifique et politique, me disant qu’il avait dû être bien vieux pour diriger cette expédition partie en mai 1845… John Franklin est bien moins connu en France qu’il ne l’est en Angleterre ou au Canada (l’exploration polaire a de façon générale peu intéressé les Français au XIXème siècle).
Ce livre, dont le titre reste pour moi énigmatique, est un récit romancé de l’expédition polaire dirigée par John Franklin, à la recherche du passage du Nord-Ouest, qui relierait l’Atlantique au Pacifique, un passage qui a toujours été au cœur des enjeux du trafic maritime, mais qui ne commence à exister que maintenant avec le changement climatique. Dans une œuvre polyphonique, Dominique Fortier conte en parallèle l’histoire des homme de l’expédition et celle de ceux qui sont restés derrière, chaque monde incarné principalement par Francis Crozier, commandant du Terror, l’un des vaisseaux de l’expédition et Lady Jane, femme de l’illustre explorateur, elle-même grande voyageuse et présentée comme une tête encore plus forte que son époux.

Ce livre demeure peut-être un peu obscur pour ceux pour qui cette histoire et ces personnages ne sont pas connus. J’ai compris plusieurs allusions en lisant l’article de Wikipédia, en particulier l’empoisonnement au plomb dont est victime l’équipage. Cette construction du roman qui suppose une connaissance préalable a probablement rendu ma lecture moins intéressante et plus superficielle. Ce qui est un peu dommage car, même si j’ai trouvé quelques maladresses dans le style et la construction, le livre m’a happée et je l’ai lu presque d’une traite.
De plus, je n’ai pu m’empêcher de penser au Retour d’Anna Enquist, qui fait le même parallèle entre celle qui reste et celui qui part, en l’occurrence James Cook, mais les deux n’exploitent pas le même thème : ici c’est la vacuité de la société victorienne bien-pensante qui est dénoncée, dans Le Retour, c’est la vie en parallèle, la distance, les liens indissolubles et l’incompréhension entre ceux qui partent et ceux qui restent qui m’a tellement marquée tant ces sentiments étaient aussi les miens lorsque je l’ai lu il y a plusieurs années. Le livre de Dominique Fortier devait donc se mesurer dans mon esprit à ce souvenir si vivace que je ne suis pas certaine de l’avoir apprécié à sa juste valeur.
J’en retiens finalement un livre qui manie les paradoxes, la confrontation entre la vanité des salons de Londres et le lugubre mess des officiers ; entre l’expérience frileuse et précautionneuse et la bravoure insouciante de ceux qui ne savent pas le danger ; mais peut-être surtout entre l’euphorie de l’exploration de grands espaces et le confinement des hivernages dans des bateaux pris dans la glace. J’ai pensé à L’Odyssée de l’“Endurance” de Shackleton, où j’avais découvert cette pratique de l’hivernage, avec ces grands bateaux à voiles immobilisés dans la banquise, une image qui me paraît tellement impossible. Etrange attrait des grands espaces, de l’aventure, qui se solde par une immobilité paradoxale et un confinement sans issue. Un livre qui donne un relief insoupçonné aux idées un peu oiseuses que l’on est né un siècle trop tard alors qu’il ne reste plus de terres à découvrir, aux songes un peu puéril qu’on aurait voulu être de ces expéditions. Le quotidien de l’aventure n’est pas à la hauteur du rêve, mais je suppose que nous continuerons à rêver, pas d’être Franklin, mais peut-être le grand Shackleton ?
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Signalé
raton-liseur | 6 autres critiques | Jun 21, 2012 |
Dominique Fortier nous emmène à bord d'une des premières expéditions au Pole Nord, parti à la recherche du passage Nord-Ouest, reliant l'Atlantique et le Pacifique.
La découverte d'un territoire inconnu emporte les passagers vers leur propre découverte.
Ce roman, sous forme de récit de voyage très documenté, est bercé par la solitude et la mélancolie.
 
Signalé
Lu | 6 autres critiques | Jun 30, 2011 |

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