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Gaël Faye

Auteur de Petit pays

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Crédit image: Gaël Faye, 2013

Œuvres de Gaël Faye

Petit pays (2016) 541 exemplaires
Uki: Qu'est-ce que tu aimes? (2001) 1 exemplaire
Lundi Mechant 1 exemplaire

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Critiques

J’avais écouté une adaptation radiophonique de ce livre, lue par Gaël Faye lui-même et depuis, je m’étais promis de lire ce livre. Je ne l’ai pas fait tout de suite, ce n’est pas toujours facile de se confronter aux souvenirs douloureux de quelqu’un, mais je me suis enfin décidée, et tout comme j’avais beaucoup aimé la lecture de Gaël Faye, j’ai beaucoup apprécié cette lecture, même si elle est parfois très difficile.
Ce petit pays, c’est le Burundi, que beaucoup de Français ne sauraient pas situer sur une carte, mais au moins il n’a pas la triste réputation de son homologue du nord, le Rwanda, bien qu’il le mériterait peut-être. Et dans ce petit pays, c’est à une histoire en deux temps que Gaël Faye nous convient, une histoire largement inspirée de ses propres souvenirs car il a vécu, enfant, à Bujumbura, avec son père français et sa mère rwandaise. La première partie est celle de l’insouciance, un Bujumbura niché au pied des collines, sur les bords du Tanganyika, un Bujumbura dans lequel le petit Gabriel vit la vie insouciante et privilégiée d’un enfant d’expatrié. J’ai reconnu dans ce Bujumbura ce que j’en ai vu lorsque j’y ai travaillé, à peu près une décennie après le début de cette histoire. L’atmosphère y était alors plus pesante (le génocide de 1993 était passé par là, la guerre civile n’était pas encore terminée), mais les bougainvillées avaient les mêmes couleurs même si elles se prenaient dans les barbelés qui entouraient les maisons et les rives du lac étaient toujours aussi impassibles malgré tout ce dont elles avaient été témoin).
Dans la deuxième partie, c’est la fin de l’enfance, une fin abrupte et tragique : Gabriel voit sa famille se déliter en même temps que le pays dans lequel il vit. Il prend conscience de ses racines, sa mère est rwandaise, une rwandaise tutsi dont la famille a fui les massacres de 1973 et qui voit la menace monter à nouveau pour les siens. Tout à coup, Gabriel est sommé de devenir le Rwandais et le Tutsi qu’il n’a jamais eu conscience d’être. En même temps qu’il voit sa mère sombrer dans l’angoisse, il voit ses copains contaminés par cette folie qui divise un peuple en deux, sommé de prendre parti.
C’est un livre écrit à hauteur d’enfant, puis de l’adulte qu’il est devenu, plein des failles que cette enfance tragique a laissées en lui. C’est un livre extrêmement dur parce qu’il commence dans une certaine légèreté et prend le lecteur presque en traître (et pourtant je savais de quoi ce livre parlait avant de le lire). Un livre qui j’imagine a dû être difficile à écrire, puis dont il a dû être difficile de parler sur les plateaux de radio ou de télé. Mais un livre qui parle de ce dont il est important de parler, encore et encore. De la haine, de la guerre, de l’instrumentalisation des peurs, de la manipulation de l’opinion, de la difficulté à faire nation ou au moins pays.
Aujourd’hui, Gaël Faye vit à Kigali, au Rwanda, ce qui témoigne peut-être du fait qu’il est plus apaisé, que les blessures sont moins vives que ce qu’il dépeint dans Petit Pays. Je le souhaite pour lui, et je crois que je ne peux finir qu’en le remerciant pour ce livre. Un livre qui est beau et bien écrit, intéressant à lire, mais qui a dû être particulièrement difficile à faire exister.
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raton-liseur | 30 autres critiques | Nov 11, 2023 |
La guerre, celle qui désigne les victimes et les bourreaux. La guerre qui décide et détruit.

Et la fin de la guerre qui ne guérit pas
 
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noid.ch | 30 autres critiques | Mar 14, 2022 |
> Par Marien Fauney Ngombé (Afrolivresque) : « Petit Pays » | Un roman de Gaël Faye qui bouleverse
24 jan. 2017 ... Gaël Faye a écrit un livre touchant sur l’enfance, sur le souvenir. Le livre nous fait sentir la pluie perler sur le dos. Il nous fait sentir l’odeur des bougainvilliers. Les descriptions sont d’une précision poétique. Un parfum de spleen embaume les pages.

> Un livre magnifique qui n’a pas fini de bousculer la rentrée.
—Pierre Vavasseur, Le Parisien

> Gaël Faye fait une entrée remarquable sur la scène littéraire. […] On en reste bouche-bée. Tout est là, qui fait la force d’un très bon livre.
—Marianne Payot, L’Express

> Pour dire une enfance en pays meurtri, les mots de Gaël Faye ont tant de justesse, douceur et gravité mêlées, qu’on ressort de son premier roman comme d’un bouleversante étreinte.
—Valérie Marin-La-Meslée, Le Point
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1 voter
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Joop-le-philosophe | 30 autres critiques | Dec 20, 2018 |
Il n'y a rien à comprendre à la guerre, rien à expliquer. Elle rend fous les adultes et assassine l'innocence enfantine. Gaël Faye affronte ses souvenirs et les romance. Il nous offre un témoignage d'une naïve beauté à la violence marquante.
½
 
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PaFink | 30 autres critiques | Jan 6, 2018 |

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