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Tristan Egolf

Auteur de Le Seigneur des porcheries

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Roman incroyable. En suivant l'histoire de John Kaltenbrunner, Tristan Egolf nous entraîne, chapitre après chapitre, dans un resserrement du temps, vers l'apocalypse. Il nous montre dans cet univers clos de la ville de Baker, le comté de Greene et la Pullman Valley, que les hommes pour dépasser leur misère sociale, leur désespérance, peuvent devenir des monstres.
"l'identité de l'indigène de base se définissait par son opposition butée à ce qu'il n'était pas, à des forces autres, extérieures" (p492).
Egolf au travers de cette métaphore nous retourne un miroir sur nous même et sur le "cochon" ou la porcherie qui existerait en chacun de nous.
"Et surtout dans la porcherie que nous portions en nous et que nous ne pouvions plus fuir que nous l'approprier, la porcherie où nous courions en tous sens pour nous échapper, mais que nous finissions par traîner avec nous où que nous allions" (p602).
Dans ce chaos, cet enfer d'ignorance, de crasse et de bêtise, il reste un espoir que le désastre, l'apocalypse amène chacun à réfléchir. Malgré que les hommes refusent de voir et d'accepter ce qu'ils sont devenus et feront tout pour transformer la réalité, laisser le temps faire son oeuvre en réinventant l'histoire et se déculpabiliser, les conséquences du cataclysme déclenché par John perdureront et oeuvreront, cependant cela nécessite un sacrifice par la mort d'épuisement de John qui est arrivé au bout de sa révolte.
".. Il avait su avec certitude que rien n'était fini, que John n'était pas dans un monde meilleur, et qu'un objet en mouvement tend à rester en mouvement." (p607).
Des situations qui nous interpellent comme la relation que nous avons avec nos ordures ainsi qu'avec les hommes qui traitent ces déchets que nous refusons de voir, l'hystérie de violence des supporters des équipes adverses de basket lors du match de barrage qui sera le moment de l'apocalypse et du déchainement de violence et de haine.
Un style très perturbant au départ qui demande un effort pour se plonger dans l'univers très inquiétant de Egolf puis au fil des pages qui envoûte et captive.
Un livre à lire absolument.
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folivier | 13 autres critiques | Mar 30, 2011 |
Attention, l'auteur de cette critique considère ce livre comme son préféré de tous les temps !

John Kaltenbrunner, le héros du roman, subit durant toute sa vie les brimades de ses concitoyens et les malchances que la vie s'amuse à mettre devant lui. Au milieu du roman, John, plus ou moins forcé, part de sa ville sous les quolibets, pour y revenir 10 ans plus tard et y organiser ce qui sera une terrible et gargantuesque vengeance.

Pourquoi ce livre est mon livre préféré de tous les temps ?

Première raison : l'écriture, que certains pourraient trouver indigeste, est à mes yeux ultime et naturelle, suffocante et déliée ; admirable et empathique.

Deuxième raison : ce personnage serait devenu un génie s'il était né autre part, n'importe où sauf dans cette ville odieuse et inculte de la cornbelt. On sent derrière chacune de ses actions qu'elles sont sincères et motivées par une âme charitable. Malheureusement, par malchance ou à cause de la malveillance de ces concitoyens (elle-même due à des raisons obscures touchant au père de John), chacune de ses actions finit en drame personnel ou en catastrophe municipale.

Troisième raison : dans la deuxième partie du livre, le retour de John, raconté par un de ses collègues de travail, est une lente montée vers l'apocalypse, une autoroute sur laquelle les évènements roulent de plus en plus vite et de plus en plus mal.
En musique, on pourrait de manière hasardeuse rapprocher cet effet de certains groupe de post-rock comme Godspeed You! Black Emperor ou Mono, ce qui, de mon point de vue est un gage sûre de qualité !

Quatrième raison : la scène finale. Le point culminant d'une vie passée à pleurer, à se battre et à subir. Le point d'orgue de la vengeance de Kaltenbrunner. Il m'est arrivé de lire à haute voix en public ce passage pour transmettre la jouissance de cette scène mythique. Cela m'avait permis d'entrapercevoir une autre facette de cette écriture magnifique qui m'avait emporté dans cette salle de basket en furie !

Enfin dernière raison, l'histoire de Tristan Egolf (raconté dans cet article du monde : http://johnsquire.20six.fr/johnsquire/art/439080/A-la-memoire-de-John-Kaltenbrun... où l'on aprend qu'il est un des seuls livres écris en anglais publié d'abord en France) ne peut que pousser à la curiosité sur cet auteur magnifique.
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nicolu | 13 autres critiques | Apr 10, 2010 |
Sur la sauvagerie humaine, dans un style animal !!!
½
 
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LaLibraire | 4 autres critiques | Feb 23, 2010 |
Un livre qui m'est tombé des mains à la page 124, après m'être trop longtemps accroché.

Une histoire assez classique d'un enfant qui s'exclu et se révolte dans sa petite bourgade de merde du Midwest. Reste que le style est très scolaire. Le marketing est bien organisé pour en faire un produit qu'il n'est pas. N'importe quel éditeur aurait hurlé pour supprimer l'argument initial qui résume le livre en 12 pages, à zapper d'office. Le reste, malgré un peu d'acharnement n'est guère mieux. Piètres vexations et mauvaises vengeances font de tout cela un bien piètre argument. A oublier.

En fait, ce qui tue le plus ce bouquin, c'est l'absence de style de son auteur.
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½
 
Signalé
hubertguillaud | 13 autres critiques | Sep 25, 2006 |

Prix et récompenses

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