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Apostolos Doxiadis

Auteur de Logicomix

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Crédit image: Apostolos Doxiadis, author of "Logicomix" and "Uncle Petros and Goldbach's Conjecture". Image, by permission, from Mr. Doxioadis' WebSite at http://www.apostolosdoxiadis.com/en/index.php?option=com_content&view=articl...

Œuvres de Apostolos Doxiadis

Logicomix (2008) — Auteur — 2,296 exemplaires
Des Menschen Wolf: Roman (1997) 7 exemplaires
Βίος παράλληλος (2008) 4 exemplaires

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Très chouette roman graphique nous conduisant à travers quelques bribes de la recherche d'absolu et de vérité à travers la logique mathématique qui a guidé la fin du 19e et le début du 20e siècle. Il ne s'agit pas d'une histoire de la logique, mais on retrouve globalement le cheminement des idées.
Le dessin, le scénario et les textes sont agréables et plaisants.
 
Signalé
ChanezC | 102 autres critiques | Dec 31, 2016 |
Je l’ai enfin lu !!! Je l’avais repéré après avoir lu un autre livre de Apostolos Doxiadis, Oncle Petros et la conjecture de Goldbach. Je ne l’avais toujours pas acheté ou même emprunté à la bibliothèque, mais je continuais à le lorgner à chaque fois que je passais au rayon vulgarisation de la librairie Eyrolles. Sauf que début août, j’ai lu Amour et maths de Edward Frenkel. Cela a été un tel bonheur que j’ai voulu continuer dans cet univers et donc j’ai choisi ce comics dans ma LAL.

La narration mêle trois épisodes – périodes :

Une période « actuelle », décrivant la manière dont ce comics a été conçu : le but du livre mais aussi les questionnements pour trouver le meilleur scénario pour atteindre ce but. On apprend notamment dans ces parties que l’idée du comics n’est absolument pas de faire une histoire de la logique mais plutôt d’établir une sorte de relation entre les hommes, leurs folies et la logique. Comme si le fait de faire des recherches mathématiques sur la logique, et plus particulièrement à l’époque dont il est question dans Logicomix, par le fait qu’elles touchent les fondements même des mathématiques (vues par certains comme fondements du « monde ») rendaient fous les hommes qui abordaient ces questions par trop métaphysiques.
Vous allez me dire, mais quelles questions … C’est Bertrand Russell, célèbre mathématicien – philosophe – pacifiste – éducateur …, dont on peut voir dans toutes les librairies l’Éloge de l’oisiveté (chez Allia), qui va vous l’expliquer lors d’une conférence. Cette conférence s’est tenue en 1939 sur un campus américain et a été « perturbée » par des manifestants pacifistes demandant le soutien de Russell (pacifiste lui-même lors de la Première Guerre mondiale). Pour répondre aux manifestants, Russell choisit de retracer sa vie depuis son enfance. Il a été éduqué par une grand-mère très stricte, après la mort de ses parents et de son grand-père. Celle-ci lui a procuré une très bonne éducation, en particulier grâce à un précepteur en mathématiques. Dès lors, une question l’a obsédé : les fondements des mathématiques. En effet, lorsqu’il a travaillé sur Euclide, il a « découvert » que les théorèmes … reposent tous sur des axiomes, par définition non prouvés. Les vérités mathématiques, qui lui semblaient être des valeurs refuges dans ce monde incertain, lui ont semblé tout à coup particulièrement branlantes, le pire étant que personne ne se rendait compte de ce grave problème.
B. Russell décide de consacrer ses études et sa vie à trouver les bases qui feraient des mathématiques une science exacte et fondée. Pour cela, il va à l’Université, fait une déviation vers la philosophie, rencontre les grands maîtres de la logique (et de la théorie des ensembles) : Cantor, Frege, Peano, Wittgenstein (qui a été l’élève de Russell, ce que je ne savais pas du tout), travaille lui-même sur une nouvelle théorie. Russell retrace ainsi toute l’histoire de la logique, la recherche des fondements mathématiques en particulier, jusqu’à l’arrivée de Gödel et de son théorème d’incomplétude. Il y a même Hilbert et Poincaré en guest stars !

Je n’ai jamais étudié la logique à l’Université parce que j’avoue que cela ne m’intéressait pas franchement. Pourtant j’utilise tous les jours les concepts dont parlent le livre. J’ai trouvé particulièrement intéressant de voir dans quel cadre et avec quelle cohérence ils ont été introduits, n’ayant jamais non plus étudié l’histoire des mathématiques. Les mathématiques ne sont ni trop ni pas assez présentes dans cette bande dessinée (dans Amour et maths il y a des maths, des vraies et qui quoi qu’en dise l’auteur ne sont pas compréhensibles par tous, dans Logicomix ce n’est pas le cas : rassurez-vous !).

J’ai trouvé que la travail de vulgarisation était très bien réalisé car les auteurs insistent sur ce qui peut le plus intéresser les lecteurs : les mathématiciens plutôt que les mathématiques. J’avoue adorer quand on parle des mathématiciens car ce sont des gens qui peuvent être réellement très spéciaux. Le point de vue adopté (la logique mène à la folie ou vice-versa) est parfois un peu extrême, il y a une sorte de détournement de l’Histoire pour servir un point de vue.

À partir ce tout petit bémol, je ne regrette pas du tout d’avoir acheté et lu ce comics. Je vous le conseille si vous êtes (un peu) intéressé par les maths pures, la logique … Si vous êtes complètement allergique, ce n’est pas la peine de vous faire violence non plus.
… (plus d'informations)
 
Signalé
CecileB | 102 autres critiques | Aug 23, 2015 |
Dans cette BD, nous suivons en parallèle une histoire centrée sur le personnage de Bertrand Russell — un mathématicien — et celle de la création et de la conception de la BD par les auteurs. C'est une technique qui est parfois utilisée et qui permet habilement aux auteurs de justifier leurs choix et de faire part aux lecteurs de leurs interrogations ou de leur commentaires — c'est une technique semblable qui est utilisée dans HHhH. Dans cette partie du récit, les auteurs parlent entre eux mais s'adressent aussi directement au lecteur, notamment au début du livre. C'est donc une métafiction car l'auteur est un personnage du livre qu'il écrit et il s'adresse par ce biais directement au lecteur faisant prendre conscience à ce dernier que ce qu'il lit est une oeuvre de fiction. Ce procédé fait beaucoup penser au travail de Scott McCloud et me conforte dans l'idée que la BD peut être un très bon support pour parler de sujets qui n'ont rien à voir avec les thématiques classiques. A ma connaissance et avant ce roman graphique, les sujets de ce type traités dans la BD concernaient majoritairement la BD elle-même, c'est notamment le cas des oeuvres de Scott McCloud et de Will Eisner. Même Lewis Trondheim c'est essayé à ce genre avec son Bande dessinée : Apprendre et comprendre.

Pour en revenir au sujet du livre, il est particulièrement complexe sur le papier puisqu'il s'agit de mathématiques et en particulier d'une de ses branches un peu méconnue: la logique. C'est cette branche des mathématiques — et c'est d'ailleurs bien illustré dans le livre — qui a mené à l'informatique. Les auteurs laissent d'ailleurs entendre qu'un nouveau livre pourrait bien aborder cette partie de l'histoire.
Nous croiserons au cours du récit des personnages historiques plus ou moins connus du grand public et notamment: John Von Neumann et Alan Turing — deux des pères de l'informatique. Le fil conducteur de ce récit est la vie de Bertrand Russell qui est connu pour son paradoxe concernant les ensembles :
L'ensemble des ensembles n'appartenant pas à eux-mêmes appartient-il à lui-même ?

Ce paradoxe (plus d'info ici) — que je me refuse à commenter ici afin d'éviter un bon mal de tête — a fait vaciller l'un des socles des mathématiques.
L'axe choisi par les auteurs est de partir du postulat — tiens un terme de logique — que l'enfance perturbée de Russel l'aurait poussée vers cette logique, cette relative sécurité, ce sentiment de tout maîtriser dans un monde ou tout s'explique par des formules.
Le résultat est en demi-teinte, on sent bien que les auteurs marchent sur un fil entre la volonté de traiter correctement un sujet complexe et très technique tout en préservant le côté grand public et accessible de leur oeuvre. Un sentiment mitigé pour une oeuvre qui mérite tout de même d'être saluée pour la prise de risque qu'elle constitue. http://www.aubonroman.com/2011/05/logicomix-par-k-doxiadis-c.html#more
… (plus d'informations)
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Signalé
yokai | 102 autres critiques | May 30, 2011 |

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