Laurence Cossé

Si j’avais voulu lire un traité de pédagogie sur l’analphabétisme, je l’aurais fait. Mais là, je voulais lire un livre, un roman, un roman dont la quatrième de couverture faisait miroiter qu’il était plein de sensibilité et d’humanité. Mais je n’ai rien trouvé de tout cela. Avec des phrases sèches, sujet-verbe-complément et pas beaucoup plus, j’ai vu se nouer une relation que j’ai trouvée très artificielle entre deux femmes que tout devrait séparer, et bien sûr surtout leur rapport à l’écrit.
Pourtant l’idée était intéressante, une femme analphabète (et oui, analphabète et illettré ne sont pas synonymes, et ce n’est pas qu’une coquetterie) d’une soixantaine d’années se décide à apprendre à lire quand une de ses patronnes, chez qui elle fait le ménage, le lui propose. Et en miroir, une femme cultivée et pleine de bonne volonté qui s’improvise prof, s’aperçoit des difficultés et se remet en question tout au long du chemin.
Mais cette histoire m’a semblé désincarnée, et les considérations sur les difficultés à vivre dans un monde de signes pour un analphabète ou un illettré, tout comme celles sur les difficultés de l’apprentissage m’ont parues très superficielles. Je suis assez déçue de ce livre qui ne m’a pas vraiment appris quoi que ce soit et qui n’a suscité en moi aucune empathie avec les personnages.… (plus d'informations)

Une amitié particulière entre Edith et Fadila venue faire le ménage chez Edith - Celle-ci entreprend de lui apprendre à lire. Apprentissage difficile qui montre les limites de pédagogies diverses tentées par Edith. La difficulté est aussi liée à la motivation diverse de Fadila et par son approche intelligible de l'alphabet, de l'écriture..
Le récit amène à dévoiler la vie des uns et des autres et de ses diffcultés qui bousculent tout apprentissage

Un peu répétitif dans les scènes… (plus d'informations)