Photo de l'auteur

Isabel Colegate (1931–2023)

Auteur de The Shooting Party

16+ oeuvres 1,171 utilisateurs 16 critiques 1 Favoris

A propos de l'auteur

Isabel Colegate is the author of thirteen previous books, including the novels The Shooting Party, The Summer of the Royal Visit and, most recently, Winter Journey. She is married with three children and lives near Bath

Comprend les noms: Isabel Colgate, Isabel Colegate

Séries

Œuvres de Isabel Colegate

The Shooting Party (1980) 476 exemplaires
Winter Journey (1995) 94 exemplaires
The Orlando Trilogy (1984) 92 exemplaires
Statues in a Garden (1964) 80 exemplaires
The Summer of the Royal Visit (1991) 69 exemplaires
Deceits of Time (1988) 51 exemplaires
Three Novels (1983) 35 exemplaires
The Blackmailer (1958) 20 exemplaires
News from the City of the Sun (1979) 11 exemplaires
Orlando King (1968) 7 exemplaires
Orlando at the Brazen Threshold (1971) 4 exemplaires
Agatha (1973) 3 exemplaires
A Man of Power (1960) 2 exemplaires
The Great Occasion 1 exemplaire

Oeuvres associées

The Valancourt Book of Horror Stories: Volume Two (2017) — Contributeur — 77 exemplaires
The Shooting Party [1985 film] (1985) — Original book — 26 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom légal
Colegate, Isabel Diane (born)
Briggs, Isabel Diane (married)
Date de naissance
1931-09-10
Date de décès
2023-03-12
Sexe
female
Nationalité
UK
Lieu de naissance
Lincolnshire, England, UK
Lieux de résidence
Lincolnshire, England, UK (birth)
Norfolk, England, UK
Études
Runton Hill School
Professions
novelist
secretary
literary critic
Prix et distinctions
Fellow of the Royal Society of Literature (1981)
Courte biographie
Isabel Colegate left school at the age of 16. She went to work as a secretary in the small literary agency of flamboyant publisher Anthony Blond; he later published her books and helped in her successful writing career. Her novels often deal with the decline of the English aristocracy, the disintegration of class structures, and social change in the years immediately before and after World War I.

Membres

Critiques

Ce livre est enthousiasment dès le départ. Il y a une préface très intéressante qui renseigne sur l’auteur, le contexte d’écriture et en quoi ce livre est important. L’avertissement nous dit cependant que cette préface révèle des éléments essentiels de l’intrigue et clairement, ce n’est pas faux. On sait ce qui se passe dans la toute dernière partie. C’est toujours un peu mon dilemme : est-ce que je dois lire la préface, au risque de me faire aiguiller sur la manière dont je vais lire le livre, cherchant les éléments dont à parler le préfacier et à savoir si je suis d’accord avec ses idées ou impressions, ou ne pas lire la préface, et manquer alors de contextualisation, penser que l’histoire est banale alors qu’elle ne l’est pas forcément, et que sa richesse se situe peut être dans les petits détails. Ici, clairement, je n’ai pas regretté d’avoir lu la préface. Certes, je connaissais le dénouement avant d’avoir commencer le livre mais l’intérêt du livre ne se situe pas dans son dénouement.

L’action se situe à l’automne 1913. C’est donc le dernier automne avant la Première Guerre mondiale, avant la fin d’un monde. Le thème principal du livre est le déclin de l’aristocratie rurale anglaise. Isabel Colegate a publié son livre en 1980, ne juge pas (malgré qu’elle décrive son milieu) et en plus, réhabilite ce type de personnages dans les romans anglais (c’est ce que précise la préface). Le roman se concentre sur trois jour, trois jours de partie de chasse sur les terres d’un sir anglais, un sir de la vieille époque.

Le roman a une grande galerie de personnage se divisant en plusieurs groupes : les aristocrates, les domestiques, les extérieurs du village, les extérieurs ne venant pas du village.

Les aristocrates se connaissent tous (d’un autre côté, ils sont invités à la chasse). Il y a trois générations. L’hôte est très vieille école. Par exemple, à la chasse, il n’y a pas de compétition, c’est le tableau global qui compte. Si on ne pense pas de la même manière, on ne se conduit pas à gentleman. Lui, par contre, voit la fin d’une époque, de son époque, veut continuer à défendre son domaine rural, quitte à avoir des idées novatrices, voire révolutionnaires. Sa femme, elle, n’est que futilité, tout en ayant pourtant à cœur le respect des convenances. Leur belle-fille et leurs trois petits-enfants habitent le domaine, et marquent un peu les générations de transition vers ce déclin proche, avec des qualités modernes, tout en gardant un certain respect pour leur position dans l’empire. On n’a invité deux couples dont un car le mari est un excellent chasseur. Pour occuper sa femme un peu casse-pied, on a invité le jeune amant pour l’occuper. La femme du deuxième couple trouve son mari ridicule, pour le respect qu’il accorde aux petits détails et qui font pour lui son rang. Elle préfère discuter avec un jeune invité célibataire de grandes idées. Je pense que vous pensez un peu la même chose que moi. Tout n’est que faux semblant : les amants se retrouvent sous les yeux des partenaires officiels. Tout le monde est d’accord du moment que cela reste discret. Il y a très peu de « grandes préoccupations ». C’est à penser que l’aristocratie ne situe bien que dans les petits détails.

Dans les domestiques, il y a Dan et son père, le premier garde-chasse et les domestiques de maison. Le garde-chasse veille au bon déroulement de la chasse, pas forcément parce que celui lui plait mais plutôt par ce qu’il veut perpétuer une tradition ancestrale, un empire. Il souhaite aussi faire honneur à son maître. Après le décès de sa femme, il lui reste deux choses : son métier et Dan. Il refuse d’ailleurs de voir partir son fils, pour faire des études, principalement car il ne voit pas d’un bon œil ce changement car il ne peut qu’être heureux dans un endroit, dans une position où toutes les générations précédentes l’ont été. Dan lui hésite. C’est un peu le pendant des petits-enfants des hôtes de la partie de chasse. C’est l’incarnation du changement (ici pas du déclin en cours). Les domestiques sont plus drôles et plus vivants, essaient de vivre leur histoire d’amour. Ils n’ont pas les mêmes préoccupations. Par contre, les aides de chasse vivent la compétition de leurs maîtres comme la leur. Cela m’a mit mal à l’aise au début car pour moi, c’est un peu le syndrome d’une aliénation. En réfléchissant, je juge un petit peu avec les idées de mon époque. Ce n’est sûrement pas comme cela que c’était ressenti à l’époque.

Les extérieurs représentent un peu le changement, l’apport des nouvelles idées, sur le sort des animaux, sur la place de la femme, la signification et le droit à la chasse. Pour l’instant, ces nouvelles idées sont clairement ignorées, même pas écoutées mais plutôt considérées comme des choses négligeables. Cela va avec une remarque qui m’a un petit peu choquée. Un femme, du groupe des aristocrates, demande comment savoir s’il n’existe pas des gens d’une aussi bonne société ailleurs en Angleterre et la réponse d’un des hommes ne se fait pas entendre. Ce n’est pas possible. Tout simplement par ce qu’ils ne peuvent qu’être moins distingués qu’eux. En toute modestie, bien évidemment !

Ce n’est clairement pas un roman d’actions ou d’aventures, ce sont les personnages qui priment. L’histoire est plus ou moins racontée par petites anecdotes. On se déplace de personnage en personnage, de petit groupe en petit groupe, assistant à un dialogue, à une pensée, à une action, en tout cas à quelque chose de léger, de futile, montrant les préoccupations de chacun, hors du temps mondial. Toutes ces petites scènes contribuent, cependant, à nous faire tendre vers quelque chose. On ne sait pas quoi, mais on sait qu’il va se passer quelque chose, on sait que cela ne peut pas continuer comme cela. On sent la tension montée au cours de la lecture.

Au final, c’est un très bon roman qui décrit très bien des faits dont on se doute, sans être pour autant aristocrate. J’ai été marquée par la légèreté, la simplicité du snobisme de l’aristocratie rurale de l’époque, cette surdité face aux changements, cette incapacité à l’entrevoir et encore plus à l’anticiper mais surtout à cette certitude d’être le haut du panier, d’être ceux qui dirigent. J’ai trouvé que la démonstration qu’Isabel Colegate en faisait était magistrale. J’ai regretté par contre le fait de ne pas pouvoir m’attacher aux personnages, du fait du mode de narration choisi.
… (plus d'informations)
 
Signalé
CecileB | 5 autres critiques | Dec 21, 2015 |

Listes

Prix et récompenses

Vous aimerez peut-être aussi

Auteurs associés

Statistiques

Œuvres
16
Aussi par
2
Membres
1,171
Popularité
#21,976
Évaluation
3.9
Critiques
16
ISBN
68
Langues
4
Favoris
1

Tableaux et graphiques