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Bernard Chambaz

Auteur de Petite philosophie du vélo

47 oeuvres 146 utilisateurs 6 critiques

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Chambaz Bernard

Œuvres de Bernard Chambaz

Petite philosophie du vélo (2008) 13 exemplaires
750cc Down Lincoln Highway (2018) — Auteur — 9 exemplaires
Quelle histoire ! (2001) 9 exemplaires
Martin cet été (1999) 6 exemplaires
Plonger (2011) 5 exemplaires
La Peau du dos (2022) 5 exemplaires
Tropique du valium (1978) 4 exemplaires
Vladimir Vladimirovitch (2015) 4 exemplaires
Les vingt glorieuses (2007) 4 exemplaires
À tombeau ouvert (La Bleue) (2016) 4 exemplaires
Un siècle d'humanité (2004) 4 exemplaires
Sur la route du sel & du savoir (2005) 4 exemplaires
Le pardon aux oiseaux (1998) 4 exemplaires
L'Orgue de Barbarie (1995) 4 exemplaires
Un autre Éden: roman (2019) 3 exemplaires
17 (2017) 3 exemplaires
Caro carissimo Puccini (2012) 3 exemplaires
L'Arbre de vies (1997) 3 exemplaires
Petit Charlie deviendra Charlot (2011) 2 exemplaires
Un autre Eden (2019) 2 exemplaires
Ghetto (2010) 2 exemplaires
A mon tour (2003) 2 exemplaires
Viva l'Italia. Una passeggiata (2008) 1 exemplaire
Komsomol (French Edition) (2000) 1 exemplaire
L'arbre de vies (2019) 1 exemplaire
Marathon(s) 42km195 (2017) 1 exemplaire
Petite bibliothèque du coureur (2013) 1 exemplaire
Oeil noir (1999) 1 exemplaire

Étiqueté

Partage des connaissances

Date de naissance
1949
Sexe
male

Membres

Critiques

> De l’art du voyage
Sportifs expérimentés et résistants, Bernard Chambaz et sa femme Anne savent composer avec les horaires incertains, l’inconfort des moyens de transport locaux et de certaines chambres, les repas frugaux et pleins de surprises. Ils savent aussi regarder pour tenter de comprendre. Le Petit voyage est un carnet de bord très personnel et très vivant où les aléas de l’aventure, les détails de la vie quotidienne comme les vestiges du passé, anciens ou récents, sont décrits avec précision, sans complaisance ni hostilité. Lorsque le récit proprement dit s’arrête, c’est pour laisser place à un petit rappel de l’histoire ancienne ou récente, une citation, une description des lieux, du paysage, un souvenir, bref dire tout ce qu’aimerait savoir ou imaginer un lecteur curieux qui ne fera jamais le voyage. Souvent traits d’union avec les gens qu’ils rencontrent, les livres d’histoire, de poésie, de littérature cités ou commentés éclairent leur parcours et donnent aux lieux traversés une humanité qu’ils n’auraient pas sans eux... Le Petit voyage est un livre à déguster.
--M.-M. Ferrand - BIBLIO 46 Livres de Russie
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Signalé
Joop-le-philosophe | Feb 6, 2019 |
Il faut lire cette œuvre.

Elle est forte, émouvante, intelligente, brillante, pleine d’empathie, poétique, humaine. C’est le deuxième livre de B. Chambaz où je plonge. Le premier, je l’ai lu en Allemagne, comme une coïncidence. J’avais plus qu’adoré, malgré la douleur et les larmes, dans le bus, le matin, en lisant mes émotions traduites avec talent par un grand auteur.

J’avais écris ça, en un autre lieu:

« Je ne sais pas si j’ai envie de vous en parler, un autre jour peut être. Je ne peux que conseiller sa lecture, à tout ceux qui veulent comprendre.
L’immense leçon de ce livre, que tous ceux qui ont perdu un fils vivent, est la force du présent de l’indicatif.
La mort d’un fils ne se vit qu’au présent de l’indicatif, chaque jour l’absence est là, présente. Le temps estompe l’acuité de la douleur, mais rien ne comble le vide immense laissé par la camarde. Rien.
Tous les jours de ta vie, tu penses à ces possibles qui ont disparu un jour de février, et quand tu es fatigué, tu pleures. Tu vis l’absence à un seul temps, le présent de l’indicatif. Tu aimerai découvrir le passé composé, ou l’imparfait, ou le passé simple, mais toujours ce même temps, grammaire pauvre de la mémoire bloquée au présent. »

« Martin cet été » m’a aidé à ne plus en vouloir à la terre entière. J’ai découvert que d’autres hommes pouvaient souffrir comme moi de la mort de leur enfant. L’Allemagne, avec sa douceur, sa qualité de vie, m’a aidé à cicatriser. Ce séjour a été important dans ma reconstruction.

Dans « Plonger », il nous emmène à la rencontre d’un footballeur allemand, robert Enke, le père de Lara et Leila, le mari de Térésa. Il conte le dernier jour de cet homme, de ce père, de ce mari, de ce poéte, de ce sportif. Il narre la complexité d’un homme, ses forces, ses fragilités, ses qualités, ses défauts. Ce court texte est d’une richesse unique, la mort de l’enfant, la dépression, pourquoi le suicide trois ans après, la place du sport dans la société, l’Allemagne, la langue, le sens que nous tentons de donner à nos vies si chaotiques.

J’ai tout aimé dans ce livre.

Le sujet qui me parle tant. Quel parent, orphelin de son enfant, n’a pas envisagé de mettre fin à ses jours pour abroger la douleur, pour ne plus vivre l’absence, pour tuer les nuits d’insomnies. Ces longues nuits où un visage, une main, un pied, un cri nous hante. Nous, nous endormons dans l’espoir de voir l’aube d’un jour sans cauchemar. Le matin, ce cauchemar ne finit pas, il est la réalité, il faut vivre avec.

Il aborde la dichotomie entre l’image publique que nous renvoyons et ce que nous sommes. La mort entraine une césure. Nous vivons sur deux temps parallèles, celui des autres qui oublie vite (ici voir comme la mort de cet homme en une semaine est oublié par la machine médiatique) et notre temps, le temps de notre deuil (ici le deuil de Lara et les gens qui ne comprennent pas qu’après trois ans, la blessure est aussi vive que le lendemain, voir pire car la sidération du choc a disparu, il ne reste que le vide).

Il revient sur l’incompréhension du monde face à cette expérience limite. Personne ne peut comprendre ce qui se passe quant vous perdez un enfant, c’est plus que le monde qui s’écroule, c’est vous même, vous vous effondrez sur vous même. Tout ce en quoi vous avez toujours cru brutalement n’a plus de sens, plus d’intérêt, et pourtant vous continuez, à garder un but, à soigner des gens, juste parce que vous ne savez pas faire autres choses, juste pour ne pas sombrer de façon définitive. Vous vous accrochez à un radeau qui est votre image social, tu es footballeur, tu es médecin, on se raccroche à cette enveloppe créée par les autres. Parfois certains se lassent et lâchent la corde qui les retenait à la surface du monde, robert Enke a fait ce choix, celui de ne plus souffrir, de ne plus vivre en schizophrène.

C’est un beau livre sur la dépression, sur cet immense tunnel sans lumière, ou juste le reflet de la faux de la camarde qui attire tant.

Et puis il y a la femme, celle qui nous accompagne dans cette traversée improbable, dont peut être personne ne reviendra. Tant de sujets dans ces 140 pages, et je passe sur la réunification, sur le monde du football.

La forme est passionnante. Le choix de ne raconter que la dernière journée jusqu’à sa mort et de mettre des vignettes, c’est une écriture 2.0 et psychanalytique. Il y a la force des associations libres, des coïncidences, de la quête de sens. Un nom, un prénom, un mot, une image et en cliquant sur le lien s’ouvre une vignette illustrant, expliquant, traçant le chemin complexe d’une vie d’homme. La construction littéraire est magnifique. Un livre qui montre que la littérature n’est pas morte. Une linéarité faite de ruptures, d’intermèdes enrichissant le cœur du propos.

Il y a cette tentation de trouver du sens à tout, par exemple la pensée magique associée au nombre 32, ans, faces,vers, chapitres. Quand le monde nous échappe, nous parait absurde, nous tentons de le déchiffrer, de remettre du sens dans ce fatras, c’est la tentative de Chambaz. Trouvez une explication, où il n’y en pas. J’ai renoncé. Beckett et Fosse ont raison, le monde est absurde. La fin est certaine et en attendant le glas final nous nous agitons en croyant repousser les limites, alors que nous ne faisons que nous distraire de thanatos.

Je l’ai lu car je savais qu’il traiterait ce sujet sans pathos et sans distance. La magie est qu’il y arrive.

J’ai aimé ce livre. Il faut le lire d’une traite, comme on court un 400 m.

Vous découvrirez que le roi des elfes est toujours parmi nous. Il rode. Il faut veiller, sans espoir, pour qu’il n’emporte pas nos enfants.

In seinen Armen das Kind war tot
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Signalé
PUautomne | Jul 24, 2011 |
Je ne sais pas si j’ai envie de vous en parler, un autre jour peut être. Je ne peux que conseiller sa lecture, à tout ceux qui veulent comprendre.

L’immense leçon de ce livre, que tous ceux qui ont perdu un fils vivent, est la force du présent de l’indicatif.

La mort d’un fils ne se vit qu’au présent de l’indicatif, chaque jour l’absence est là, présente. Le temps estompe l’acuité de la douleur, mais rien ne comble le vide immense laissé par la camarde. Rien.

Tous les jours de ta vie, tu penses à ces possibles qui ont disparu un jour de février, et quand tu es fatigué, tu pleures.Tu vis l’absence à un seul temps, le présent de l’indicatif. Tu aimerai découvrir le passé composé, ou l’imparfait, ou le passé simple, mais toujours ce même temps, grammaire pauvre de la mémoire bloquée au présent.
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Signalé
PUautomne | Dec 17, 2010 |

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½ 3.6
Critiques
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ISBN
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