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Carlos Castaneda (1925–1998)

Auteur de L'Herbe du diable et la petite fumée

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A propos de l'auteur

Every aspect of Carlos Castaneda's life, from his literary credibility and marital history to his place of birth and circumstances of death, are shrouded in mystery. Born Carlos Aranha, Castaneda graduated from the University of California at Los Angeles in the mid-1960s, and soon after he afficher plus published the first of eight best-selling novels detailing his purported apprenticeship with a Yaqui Indian wizard named Don Juan Matus. Castaneda's books, among them The Techniques of Don Juan: A Yaqui Way of Knowledge and The Wheel of Time: The Shamans of Ancient Mexico, Their Thoughts about Life, Death and the Universe, have sold over eight million copies, in 17 languages, around the world. Little is known about Castaneda's personal life. He was briefly married to Margaret Runyan in 1960. They only lived together as man and wife for six months before going to Mexico for a divorce. In 1973, after realizing that their first divorce was not legal, Castaneda and Runyan were formally divorced. Castaneda died of cancer on April 27, 1998, at his home in Westwood, California. His death was kept a secret for more than two months before word of it was finally leaked to the press. (Bowker Author Biography) afficher moins
Crédit image: Carlos Castaneda

Séries

Œuvres de Carlos Castaneda

L'Herbe du diable et la petite fumée (1968) 3,876 exemplaires
Histoires de pouvoir (1974) 1,470 exemplaires
Le second anneau de pouvoir (1977) 1,017 exemplaires
Stopper-le-monde (1981) 861 exemplaires
Le feu du dedans (1984) 796 exemplaires
Le voyage définitif (1998) 413 exemplaires
La roue du temps (1998) 244 exemplaires
Cerámica de Guanajuato (2002) 2 exemplaires
Viaje a Ixtláb 1 exemplaire
El don del Águila 1 exemplaire
The Warrior's Way 1 exemplaire
The Art of Dreaming 1 exemplaire
Silent knowledge (1996) 1 exemplaire
Mudo» y otros textos, El (2014) 1 exemplaire
Shamanism 1 exemplaire
isola del tonal 1 exemplaire

Oeuvres associées

The Portable Sixties Reader (2002) — Contributeur — 327 exemplaires
Philosophical Issues: A Contemporary Introduction (1972) — Contributeur — 17 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Castaneda, Carlos
Nom légal
Arana Castañeda, Carlos César Salvador
Date de naissance
1925-12-25
Date de décès
1998-04-27
Lieu de sépulture
Cremated
Sexe
male
Nationalité
Pérou (birth)
Etats-Unis(Naturalisation, 1957)
Lieu de naissance
Cajamarca, Perou
Lieu du décès
Los Angeles, Californie, Etats-Unis
Études
Université de Californie, Los Angeles, Etats-Unis (Professeur)
Professions
Writer
Relations
Wallace, Amy (lover)
Courte biographie
Carlos Castaneda was the enigmatic author of several best-selling books about the mystical teachings of don Juan Matus, a Yaqui Indian shaman from Sonora, Mexico, first introduced to audiences in 1968's The Teachings of don Juan: A Yaqui Way of Knowledge. Castaneda's other books continued the story, with don Juan (or his companion, don Genaro) playing the wise descendant of ancient Mexican shamans and Castaneda playing the dim but earnest student. The short version: Castaneda met don Juan at a bus station in Arizona in 1960 and learned that ingesting peyote in the desert opened doors to new perspectives on reality. Castaneda, though, had a tough time overcoming his Western rationalism and grasping ancient Mexican mystical stuff. His books about don Juan were originally presented as a scholarly anthropological study, but Castaneda's credibility gradually came to be called into question. To this day the debate goes on -- was Castaneda a brilliant anthropologist and philosopher, or was he a world class charlatan? He kept his own life story a mystery, but it is generally accepted that he was born in Peru, immigrated to the United States in the early 1950s, attended college in Los Angeles and became a naturalized citizen in 1957. His experiences in the early '60s, on which the first books are based, remain clouded in mystery. The only thing that is certain is that his books, true or not, struck a chord with the public. His best-selling books include A Separate Reality (1971), The Eagle's Gift (1981), The Fire From Within (1984) and The Art of Dreaming (1993).

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Critiques

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Castaneda-La-roue-du-temps/331284

> Ce livre est un recueil d'aphorismes extraits de tous les livres de Castaneda, Autrement dit, s'y trouve la substantifique moelle de la sagesse du chaman Yaqui Don Juan qui fut le maître de Castaneda. Excellent livre donc, mais à lire quand on a lu tous les autres. Commencer par ici n'aurait pas de sens, et risquerait de laisser le lecteur perplexe...
Danieljean (Babelio)

> LA ROUE DU TEMPS, de Carlos Castaneda. — Carlos Castaneda fut initié à la tradition des sorciers Yaqui du Mexique par son maître chaman, don Juan Matus. Il a ensuite, pendant plus de trente ans, dispensé cet enseignement dans le monde occidental, avant de disparaître en 1998. Peu avant sa disparition, il écrivit la Roue du Temps, un recueil de citations commentées et tirées de ses huit premiers ouvrages. Ces derniers ont tout de suite connu un très grand succès ; les lecteurs occidentaux ont été très intéressés, voire fascinés par ces récits d’un enseignement mystérieux, la voie du guerrier, véritable voie d’initiation qui porte en elle les fragments d’une quatrième voie chère à Gurdjieff. Mais la voie enseignée par don Juan, est avant tout une voie de l’accès au monde de l’esprit, une voie supra-sensible comme l’a toujours présentée Castaneda : « don Juan Matus me fit entrer dans un monde, celui des anciens voyants. Don Juan occupait une position clé : il avait accès à un autre domaine de la réalité, qui n’était ni une illusion ni le produit de débordements de l’imagination… Don Juan affirmait en effet que les chamans du Mexique ancien étaient dotés d’un système cognitif différent de celui de l’homme du commun… Par exemple, ils perçoivent l’énergie comme quelque chose qui circule librement dans l’univers,… pure énergie vibratoire. Ils nomment cet acte voir. » L’acte de voir amène à une compréhension différente des concepts de temps et d’espace, et donc un bouleversement du système cognitif. Mais l’initiation proposée par don Juan est d’abord une voie de connaissance de soi, dans laquelle le novice doit se débarrasser de ses habitudes, et doit se trouver dans des situations toujours plus difficiles afin de se libérer des manifestations de son ego. Les commentaires de l’auteur sur ses huit premiers ouvrages donneront un caractère inédit à celui-ci pour mieux comprendre son oeuvre. Ed. Alphée, 2010 - 290 p.
3e millénaire, (98), Hiver 2010
… (plus d'informations)
 
Signalé
Joop-le-philosophe | 3 autres critiques | Apr 14, 2019 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Castaneda-Le-don-de-laigle/28946
> BAnQ (Dussault J.-C., La presse, 3 avr. 1982,) : https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2291874

> Depuis le jour où l'étudiant en ethnologie Castaneda a rencontré pour la première fois le maître Juan Matus, le chemin parcouru a été très long, à la fois dans l’espace, dans le temps et par-delà l’espace et le temps. De ce voyage vers la « tierce attention », nous ne possédions jusqu’ici que des jalons épars — les ouvrages où Castaneda retraçait les expériences vécues par le disciple, telles que celui-ci les avaient ressenties dans l’instant. Avec « Le Don de l’Aigle», l’apprenti, passé maître, a enfin la possibilité de prendre un certain recul par rapport au vécu et de jeter sur l'ensemble de son cheminement un regard qui intègre contradiction apparentes et incertitudes.
Le devoir, 27 févr. 1982

>  Carlos Castaneda. – L’herbe du diable ou la petite fumée, Paris - Le Soleil Noir, 1972 ; Voir, Paris, Gallimard, 1973 ; Le voyage à Ixtlan, Paris, Gallimard, 1974 ; Histoires de pouvoir, Paris, Gallimard, 1978 ; Le second anneau de pouvoir, Paris, Gallimard, 1979 ; LE DON DE L’AIGLE, Paris, Gallimard, 1982 ; Le feu du dedans, Paris, Gallimard, 1984 ; La force du silence, Paris, Gallimard, 1988. — En 1960, Carlos Castaneda, jeune anthropologue de l’Université de Los Angeles, spécialisé dans l’étude des plantes hallucinogènes, rencontre au Mexique un sorcier yaqui nommé Don Juan. Ce dernier, après avoir testé Carlos et mesuré son « inflexible résolution », qualité indispensable et fondamentale pour devenir « apprenti », accepte de lui transmettre sa science et de faire de lui un « homme de connaissance ». Commencent alors de longues années d’apprentissage, auprès de Don Juan et d’autres sorciers, apprentissage souvent ardu et douloureux qui prend parfois l’allure d’une aventure terrible et sans retour, où l’auteur, mené aux confins de lui-même, vit une transformation radicale de son être. Des relations extrêmement fortes s’installent entre Carlos et Don Juan ainsi que les autres sorciers et apprentis qu’il rencontre. Quel que soit son niveau de lecture et de compréhension, le lecteur est frappé par le caractère extraordinaire de ce maître sorcier qu’est Don Juan, par son étonnante pédagogie et par l’apothéose de cette relation maître-disciple où le maître, après avoir participé à la transformation radicale du disciple lui confère le titre de maître, assurant ainsi sa filiation.
Renverser les schémas connus, brûler tous les masques qui servent nos conditionnements afin de devenir « un homme de connaissance », voilà ce qu’enseigne le sorcier à l’anthropologue. Devenir « un homme de connaissance », c’est d’abord développer une écoute totale du corps, savoir accorder celui-ci aux tonalités du monde extérieur, apprendre à percevoir avec le corps tout entier, libérer le mental de cette surcharge d’activité que l’homme d’aujourd’hui s’impose et par là-même, chercher la vérité et non le savoir. Au cours de cette initiation, il apprend aussi à développer un nouveau rapport avec la nature ; celle-ci considérée comme « consciente » doit être traitée « impeccablement » de même que la création toute entière. Mieux encore, l’apprenti doit chercher à intérioriser le cosmos, à l’incorporer totalement jusqu’à créer un sentiment total d’unité avec le monde extérieur et pouvoir incarner l’esprit de chacun des éléments du cosmos. Autre thème récurrent de ces ouvrages : celui de la peur. Le « guerrier » cher à Don Juan doit cultiver en lui la force de poursuivre son apprentissage jusqu’au bout sans défaillir et surmonter avec succès toutes les épreuves les plus terrifiantes qui lui sont proposées pour extirper de lui ce fléau. Carlos est mis tout d’abord en situation d’expérimenter la peur afin d’évaluer soigneusement les sensations qu’elle génère et apprendre ensuite à la dominer en lui faisant face. La dominer aussi en se familiarisant avec la mort, et faire de celle-ci une alliée, un guide : « Il existe un étrange et brûlant bonheur dans le fait d’agir en sachant que cet acte peut tout aussi bien être le dernier de sa vie. Je te demande de reconsidérer la tienne et d’accomplir tes actions en pensant à cela ».
Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990

> LE DON DE L 'AIGLE, de Carlos Castaneda. … ; (en ligne),
url : https://static.wikia.nocookie.net/krishnamurti/images/c/c3/CDY-42-OCT-1982-Pages...
— Carlos Castaneda vient de publier un cinquième volume dans le cadre de la collection Témoins de chez Gallimard. C’est le sixième en tout, si l’on ajoute le tout premier, pris en charge, à l’origine par les courageuses éditions du Soleil Noir, en un temps où l’Ethnologue américain, devenu maintenant le Praticien expérimenté d’une étonnante Voie spirituelle, était encore tout-à-fait inconnu. Et pas encore un Best-seller.
Carlos Castaneda a suscité de nombreuses polémiques. Il dérange, en effet, de nombreuses habitudes intellectuelles et spirituelles. Certains aimeraient que cet homme soit un esprit dérangé, un imposteur ou un naïf invétéré. Ils ne l’ont jamais rencontré. C’est dommage car le contact physique apporte, en l’occurence, une vérification fondamentale que peut esquiver le talent littéraire. Je l’ai rencontré, pour ma part au Mexique. Ensemble nous avons fait, en compagnie de l’écrivain Fernando Bénitez, le voyage à Tula qu’il mentionne au début du Don de l'Aigle. Une longue conversation m’a permis, ultérieurement, de mieux connaître l’homme et de discerner plus clairement le propos de ses livres.
Carlos n’est ni un esprit malade ni un imposteur. Dès le premier contact on sent en lui une force intérieure massive qui donne un grand poids à ses paroles. Un grand humour aussi car, avec lui et Fernando, nous avons bien ri. Cet humour est le signe d’une grande sagesse et la légèreté paradoxale du discours révèle vite une vraie gravité. Il parle de lui-même avec un détachement souriant, mais le rire des sorciers mexicains n’est pas l’arme la moins redoutable de leur panoplie.
Pour lire Castaneda, il vaut mieux prendre ses ouvrages dans l'ordre de leur parution. Cet ordre n’est pas chronologique mais le temps réel, ici, ne fait rien à l’affaire. Le dévoilement progressif des expériences spirituelles s’opère à la manière d’une spirale qui descend vers les profondeurs bien qu'elle semble repasser inlassablement par les mêmes points.
Le Don de l’Aigle, toutefois, fait le bilan de nombreuses années de pratique. Il affirme, une fois de plus, que la conscience humaine possède deux pôles. Sur le côté droit, le pôle du Tonal, assure le champ de la conscience réfléchie, organisée, alors que le côté gauche est le domaine du Nagual qui met en contact avec l’ultime réalité, celle qui transcende toute structure conceptualisée. Entre ces deux mondes, une zone frontière - nommée le territoire des lignes parallèles - constitue une barrière de prime abord infranchissable. Seuls peuvent la franchir les êtres qui ont subi l’entraînement nécessaire pour effectuer ce passage. Le Don de l’Aigle nous raconte la traversée d’un pont de pierre qui n’était pas seulement un ouvrage d’art mais une barrière spirituelle offerte aux apprentis comme une tentation, une épreuve et, finalement comme la voie d’une plus grande liberté.
Le don que l’Aigle fait aux hommes est une règle de vie. N’allez pas entendre par là la description détaillée d’une existence conduite par un ensemble de modèles. Cette règle est plus qu’une charte. C’est une carte, au sens géographique du terme. Cette carte est remise aux apprentis pour qu’ils puissent trouver leur chemin quotidien dans un art de vivre qui n’est pas la répétition indéfinie des mêmes pratiques. Ce système de référence exige de l’adepte un travail épuisant qui font de lui un guerrier ou un chasseur sans cesse sur le qui-vive. Ce chemin est balisé par des étonnements monstrueux et de sévères remises en question. Il n'a rien de confortable. Il n’est même pas rassurant. Découvrir son côté gauche, travailler à se maîtriser, s’apercevoir enfin qu’il donne sur un monde qui n’est plus coordonné par la raison raisonnante, voir enfin que cet univers n’est pas un chaos mais qu’il est la structure subtile du réel, tout cela n’est pas jeu d’enfant ou conformité à des modalités habituelles de vie et de pensée. Marcher « à la carte » suppose l’inexistence d’un chemin préalablement tracé. Cette progression n’a pour jalons que des surprises, souvent désagréables. Elle n’est faite ni pour les promeneurs du Dimanche ni pour les courriers qui empruntent les chemins rebattus.
Que peuvent attendre les praticiens du Yoga de la lecture des livres de Carlos Castaneda. Assurément aucune recette, aucune proposition concrète pour étoffer un enseignement ou enrichir une discipline.
Alors à quoi bon ?
La seule réponse possible fait encore appel à la dissymétrie qui marque l’organisme humain. Elle fait allusion à l’ignorance de notre côté gauche. Peut-être notre yoga est-il trop symétrique. Trop stabilisé sur des bases carrées. « Square » diraient les Anglo-Saxons avec une grande méfiance. Il ne s’agit pas simplement de la symétrie des postures mais de la recherche d’une forme d’équilibre apparemment stable et, finalement dangereux. Rien de plus facile de bloquer le fléau d’une balance pour maintenir les plateaux à hauteur égale. La lecture de Castaneda peut être une choc salutaire. Elle peut remettre en question une façon d’être et d’enseigner. Découvrir son côté gauche est bien autre chose qu’un effort pour atteindre l’ambidextérité. Il s’agit de basculer, de sauter dans le vide pour découvrir enfin que l’homme a des ailes invisibles. C’est le Don de l’Aigle, mais l’Aigle dévore ses enfants qui se refusent à bondir hors du nid quand la croissance de leurs plumes peut assurer leur vol. Le Yoga peut être aussi un nid douillet. Le Maître et l’élève peuvent s’installer dans le duvet. Lire le Don de l’Aigle c’est rencontrer l’occasion de sauter dans l’inconnu. Paris, Gallimard 1982 .
Bonne chance ! (Maurice COCAGNAC)
Carnets du Yoga, octobre 1982
… (plus d'informations)
 
Signalé
Joop-le-philosophe | 10 autres critiques | Mar 17, 2019 |
> > Babelio : https://www.babelio.com/livres/Castaneda-La-force-du-silence/28947

> LA FORCE DU SILENCE, de Carlos Castaneda (Gallimard coll. « Témoins », 268 pages). — Revoilà l’éternel guerrier-aprenti qui suit son « nagual » Don Juan sur les sentiers de la connaissance. Épreuves, états seconds, longs dialogues et autres péripéties parsèment l’enseignement du maître dans l’art, mal nommé, de la sorcellerie. L’art du traqueur, la maîtrise de l’intention, la maîtrise de la conscience, tout cela conduit à l'intuition directe des « noyaux abstraits » tellement difficile à saisir. Castaneda et ses disciples, ses nombreux lecteurs, ont encore beaucoup à apprendre de Don Juan et seront étonnés, encore une fois des détours sinueux de la connaissance.
Le devoir, 21 janvier 1989, Cahier D

> Carlos Castaneda. – L’herbe du diable ou la petite fumée, Paris - Le Soleil Noir, 1972 ; Voir, Paris, Gallimard, 1973 ; Le voyage à Ixtlan, Paris, Gallimard, 1974 ; Histoires de pouvoir, Paris, Gallimard, 1978 ; Le second anneau de pouvoir, Paris, Gallimard, 1979 ; Le don de l’Aigle, Paris, Gallimard, 1982 ; Le feu du dedans, Paris, Gallimard, 1984 ; LA FORCE DU SILENCE, Paris, Gallimard, 1988. — En 1960, Carlos Castaneda, jeune anthropologue de l’Université de Los Angeles, spécialisé dans l’étude des plantes hallucinogènes, rencontre au Mexique un sorcier yaqui nommé Don Juan. Ce dernier, après avoir testé Carlos et mesuré son « inflexible résolution », qualité indispensable et fondamentale pour devenir « apprenti », accepte de lui transmettre sa science et de faire de lui un « homme de connaissance ». Commencent alors de longues années d’apprentissage, auprès de Don Juan et d’autres sorciers, apprentissage souvent ardu et douloureux qui prend parfois l’allure d’une aventure terrible et sans retour, où l’auteur, mené aux confins de lui-même, vit une transformation radicale de son être. Des relations extrêmement fortes s’installent entre Carlos et Don Juan ainsi que les autres sorciers et apprentis qu’il rencontre. Quel que soit son niveau de lecture et de compréhension, le lecteur est frappé par le caractère extraordinaire de ce maître sorcier qu’est Don Juan, par son étonnante pédagogie et par l’apothéose de cette relation maître-disciple où le maître, après avoir participé à la transformation radicale du disciple lui confère le titre de maître, assurant ainsi sa filiation.
Renverser les schémas connus, brûler tous les masques qui servent nos conditionnements afin de devenir « un homme de connaissance », voilà ce qu’enseigne le sorcier à l’anthropologue. Devenir « un homme de connaissance », c’est d’abord développer une écoute totale du corps, savoir accorder celui-ci aux tonalités du monde extérieur, apprendre à percevoir avec le corps tout entier, libérer le mental de cette surcharge d’activité que l’homme d’aujourd’hui s’impose et par là-même, chercher la vérité et non le savoir. Au cours de cette initiation, il apprend aussi à développer un nouveau rapport avec la nature ; celle-ci considérée comme « consciente » doit être traitée « impeccablement » de même que la création toute entière. Mieux encore, l’apprenti doit chercher à intérioriser le cosmos, à l’incorporer totalement jusqu’à créer un sentiment total d’unité avec le monde extérieur et pouvoir incarner l’esprit de chacun des éléments du cosmos. Autre thème récurrent de ces ouvrages : celui de la peur. Le « guerrier » cher à Don Juan doit cultiver en lui la force de poursuivre son apprentissage jusqu’au bout sans défaillir et surmonter avec succès toutes les épreuves les plus terrifiantes qui lui sont proposées pour extirper de lui ce fléau. Carlos est mis tout d’abord en situation d’expérimenter la peur afin d’évaluer soigneusement les sensations qu’elle génère et apprendre ensuite à la dominer en lui faisant face. La dominer aussi en se familiarisant avec la mort, et faire de celle-ci une alliée, un guide : « Il existe un étrange et brûlant bonheur dans le fait d’agir en sachant que cet acte peut tout aussi bien être le dernier de sa vie. Je te demande de reconsidérer la tienne et d’accomplir tes actions en pensant à cela ».
Revue Française de Yoga, (1), Janv. 1990
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Joop-le-philosophe | 5 autres critiques | Mar 17, 2019 |

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