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Marcel Beyer

Auteur de The Karnau Tapes

20+ oeuvres 327 utilisateurs 8 critiques 1 Favoris

A propos de l'auteur

Comprend les noms: Marcel Beyer

Crédit image: Hans Peter Schaefer

Œuvres de Marcel Beyer

The Karnau Tapes (1995) 126 exemplaires
Kaltenburg (2008) 94 exemplaires
Spies (2005) 45 exemplaires
Voix de la nuit (2013) — Auteur — 17 exemplaires
Das Menschenfleisch. (1998) 6 exemplaires
Erdkunde (2002) 6 exemplaires
Falsches Futter (1997) 4 exemplaires
Nonfiction (2003) 4 exemplaires
Graphit: Gedichte (2014) 3 exemplaires
Putin's Postbox (2012) 3 exemplaires
William S. Burroughs (1995) 3 exemplaires
XX (2015) 2 exemplaires
Secrets (2018) 2 exemplaires

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In diesem Land: Gedichte aus den Jahren 1990 - 2010 (2010) — Contributeur — 1 exemplaire

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Beyer, Marcel
Date de naissance
1965-11-23
Sexe
male
Nationalité
West-Duitsland
Pays (pour la carte)
Duitsland
Lieu de naissance
Tailfingen, Duitsland
Lieux de résidence
Kiel, Germany
Neuss, Germany
Siegen, Germany
London, England, UK
Coventry, Warwickshire, England, UK
Saas-Fee, Switzerland (tout afficher 8)
Berlin, Germany
Dresden, Germany
Organisations
Berliner Akademie der Künste
Deutsche Akademie für Sprache und Dichtung
Prix et distinctions
Hölderlin-prijs (2003)
Erich Fried-prijs (2006)
Joseph Breitbach-prijs (2008)
Courte biographie
Marcel Beyer (Tailfingen 1965) was na zijn studie writer in residence aan het University College in Londen en Coventry. Sinds 1996 woont hij in Dresden. Voor zijn werk ontving hij vele prijzen, onder andere de Hölderlin-prijs (2003) en de Joseph Breitbach-prijs (2008). In Nederlandse vertaling verscheen eerder zijn roman Vliegende honden (1997).

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Critiques

J’ai découvert cette BD à la bibliothèque de l’Institut Goethe de Paris, où Ulli Lust est venue faire une conférence (je n’y suis pas allée parce que je rentre trop tard mais n’empêche). Ce roman graphique est l’adaptation du roman éponyme de Marcel Beyer (paru en France, en 1997 chez Calman-Levy). Il s’écrit dans l’alternance de deux histoires : celle de Hermann Karnau, acousticien pour le IIIe Reich et Helga, la fille aînée de Magda et Joseph Goebbels (cela m’a un peu rappelé le livre Magda de Meike Ziervogel ; les deux auteurs ont choisi de s’intéresser à Helga car sa mort n’a pas exactement été celle de son frère et de ses sœurs).

On va commencer par l’histoire qui m’a le moins intéressée, même si c’est la plus originale. Ce qui est assez normal puisque Hermann Karnau est un personnage de fiction. Il commence sa carrière en faisant la sonorisation pour les meetings nazis avent et tout au début de la guerre. Ce n’est pas par convictions politiques qu’il fait se métier mais vraiment car il est passionné par les voix : où faut-il placer le micro pour placer toutes les tonalités de la voix de l’orateur ? comment capturer une ambiance ? Le premier « chapitre » est vraiment très intéressant s’il on est intéressé par cela, même si le personnage semble un peu trop monomaniaque (genre il fait des dissections d’animaux pour mieux comprendre ce qu’est la langue).

Puis la guerre éclate. Il est envoyé au front, en tant que civil, pour capter le maximum de sons des lignes ennemies. Quand il est démobilisé, il est invité à faire une communication à un congrès, où il expose une théorie digne d’un nazi : on ne connaît un homme qu’en le connaissant de l’intérieur, et le seul reflet de l’intérieur est la langue bien évidemment. De plus, si les étrangers ne peuvent pas apprendre l’allemand, c’est qu’ils ne sont pas physiologiquement fait pour cela. À partir de ses théories plus que stupides, il va commencer les expériences sur les prisonniers. Il va dès lors monter dans la hiérarchie du IIIe Reich, jusqu’à se retrouver dans le Bunker avec Hitler lors des derniers jours du mois d’avril 1945.

En parallèle, on suit donc la vie d’Helga, en commençant par sa vie de petite princesse, épargnée par la guerre (il y a des restes d’innocence au début de la narration), même si son père est de plus en plus absent et sa mère de plus en plus mal. Puis les choses se dégradent pour elle et ses frère et sœurs. Pour l’auteur, elle est lucide très tôt sur ce qui va se passer pour eux. Comme on le sait, la famille Goebbels est aussi présente les derniers jours du mois d’avril 1945 dans le bunker. Cette partie m’a plus intéressée car elle montrait une autre idée que celle du livre Magda dont je parlais plus tôt. Alors que le roman donnait à voir une jeune fille, souhait vivre intensément, ici on lit plutôt l’histoire d’une fillette innocente, puis lucide qui sait qu’elle ne vivra pas toutes les choses qu’on lui a promises.

Dans le bunker, les deux histoires se rejoignent car les enfants Goebbels sympathisent avec Karnau par l’intermédiaire du chien de celui-ci (ils se connaissaient déjà avant mais là le contact s’avère plus simple puisque les enfants ont besoin de distraction et que le chien Coco est idéal pour cela).

Dans l’ensemble, j’ai donc trouvé l’histoire intéressante mais je ne suis pas sûre d’avoir compris où l’auteur voulait en venir (il faut voir que Karnau survit au bunker et qu’il y a donc une partie, très minime, du récit qui se passe maintenant). Comme pour toutes les adaptations de romans, je me suis demandée s’il y avait beaucoup de choses de couper par rapport au roman, ou de changer carrément. Peut être que je lirais le roman un jour mais je ne pense pas maintenant par contre.

Les dessins sont plutôt du type comics. On est sur les grands traits des personnages. On reconnaît les enfants Goebbels par leurs tailles ; Goebbels lui-même par son crâne proéminent. Par contre, je n’aurais pas reconnu la mère si on ne me l’avait pas dit. Mais par exemple, Helga et les petites filles en général ont un énorme buste et des jambes de la grosseur d’allumettes. J’ai trouvé le personnage de Karnau plus travaillé au niveau des expressions du visage (et même du visage tout simplement). Les décors sont aussi très minimalistes. Par contre, j’ai beaucoup aimé le choix des couleurs pour marquer les différentes histoires et l’évolution des différents personnages (joie de l’enfance, tristesse, réussite, échec).

Soyons franc, la BD allemande a son style : on adhère ou on n’adhère pas ; à mon avis, il y aura très peu de BD du type de celles de Futuropolis, dont j’adore les très souvent magnifiques dessins, en Allemagne (je dis cela après avoir parcouru le rayon BD de l’institut ; j’ai sûrement un point de vue biaisé car le rayon est assez petit). Pour l’histoire, en général, cela va du plutôt pas mal au très bon, voire excellent. Je vous conseille donc de vous tourner vers cette BD si l’histoire vous inspire (ou vers le roman s’il est disponible dans votre bibliothèque). Les graphiques sont bons mais il ne faut pas vous attendre à un choc esthétique non plus.
… (plus d'informations)
½
 
Signalé
CecileB | May 19, 2015 |

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