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A propos de l'auteur

Notice de désambiguation :

(eng) Full name: René François Nicolas Marie Bazin

Œuvres de René Bazin

Les Oberlé (1901) 24 exemplaires
L'isolée (1905) 18 exemplaires
La terre qui meurt (1913) 16 exemplaires
Le blé qui lève (1907) 11 exemplaires
De toute son âme (1897) 11 exemplaires
La barrière (1910) 8 exemplaires
Donatienne (1903) 8 exemplaires
Une tache d'encre (1910) 8 exemplaires
Stéphanette (1949) 8 exemplaires
Madame Corentine (1893) 6 exemplaires
Le guide de l'empereur (1936) 6 exemplaires
Ma Tante Giron (1886) 5 exemplaires
Davidée Birot (1912) 5 exemplaires
Pie X 5 exemplaires
Baltus le lorrain 4 exemplaires
Terre d'Espagne (1894) 4 exemplaires
Contes de bonne Perrette (1898) 4 exemplaires
Magnificat (1931) 4 exemplaires
Baltus le Lorrain 3 exemplaires
Gentle France 3 exemplaires
Davidée Birot 3 exemplaires
La sarcelle bleue (1892) 2 exemplaires
Sons of the Church 2 exemplaires
Croquis de France Et D'Orient (2011) 2 exemplaires
Le Père de Foucauld (1937) 2 exemplaires
Les nouveaux Oberlé (1919) 2 exemplaires
Le duc de Nemours (1905) 2 exemplaires
Les Noellet (1890) 2 exemplaires
De toute mon ame 1 exemplaire
Les oberlé 1 exemplaire
Pierre & Joseph 1 exemplaire
LE PERE DE FOUCAULD (1940) 1 exemplaire
Le blé qui lève 1 exemplaire
Pius X 1 exemplaire
Mémoire d'une vieille fille (1908) 1 exemplaire
Les oberlés 1 exemplaire
Gingolph l'Abandonné 1 exemplaire
la terre qui meurt (1920) 1 exemplaire
The Ink Stain (2019) 1 exemplaire
Llama Que Prende 1 exemplaire
Ma Tante Giron. 1 exemplaire
Notes d'un amateur de couleurs (1917) 1 exemplaire
L'isolée 1 exemplaire

Oeuvres associées

International Short Stories French (Volume 3) (2010) — Contributeur — 8 exemplaires

Étiqueté

Partage des connaissances

Nom canonique
Bazin, René
Nom légal
Bazin, René François Nicolas Marie
Autres noms
Street, Jean (Pseudonyme)
Date de naissance
1853-12-26
Date de décès
1932-07-20
Sexe
male
Nationalité
France
Pays (pour la carte)
France
Lieu de naissance
Angers, Maine-et-Loire, Pays-de-Loire, France
Lieu du décès
Paris, Île-de-France, France
Lieux de résidence
Angers, Maine-et-Loire, Pays-de-Loire, France
Saint-Barthélemy-d'Anjou, Maine-et-Loire, Pays-de-Loire, France
Études
Faculté catholique d'Angers (Doctorat, Droit, 18 77)
Facukté de Paris (Licence, Droit)
Collège Mongazon, Angers
Professions
Professeur (Droit)
Ecrivain
Relations
Bazin, Hervé (Neveu)
Organisations
Université catholique de l'Ouest, Angers, Maine-et-Loire (Professeur, Chaire de droit criminel, 18 82)
Revue des deux Mondes (Collaborateur)
Académie française (Membre, 1903)
Courte biographie
René Bazin (1853-1927) est un écrivain français, juriste et professeur de droit.

Originaire d'une famille bourgeoise d'Angers, René Bazin commence ses études à Angers puis s'oriente vers le droit. Il obtient une licence (Paris) puis un doctorat à la faculté catholique d'Angers en 1877. Il est nommé professeur dans cette même faculté en 1882 ou il enseigne le droit criminel.

Les premiers écrits de René Bazin paraissent en 1883. Son oeuvre comprend plus de soixante ouvrages : romans, biographies, contes et récits de jeunesse, essais et nouvelles, chroniques de voyages et récits de la guerre 14-18. En 1903, il est élu à l'Académie française

Chrétien social et fervent catholique, René Bazin est porté toute sa vie par ses convictions religieuses qui guident son oeuvre. Précurseur des intellectuels catholiques et chrétiens sociaux, René Bazin s'efforce de promouvoir dans ses écrits des conditions de travail humaines et le respect de la personne. Il met en valeur la noblesse de cœur et l'humilité. Ses romans ont le plus souvent pour cadre le milieu rural et paysan de l'ouest de la France.
Notice de désambigüisation
Full name: René François Nicolas Marie Bazin

Membres

Critiques

La ligne collatérale [des Baltus] était demeurée dans l’ombre, en tout cas ; elle avait mérité d’une autre manière : au service du blé, du seigle, de l’herbe et de la forêt.
(p. 14, Chapitre 2, “Les trois Baltus”).

J’avais aimé le ton bucolique des nouvelles de Bazin (grand-oncle d’Hervé, l’autre auteur du même nom, plus connu d’ailleurs), j’étais moins férue de ses romans moralisateurs à forte tendance catholique. J’ai ouvert ce nouvel opus sans savoir de quel côté pencherait la balance, et l’aventure ne m’a pas déçue !
Les Baltus sont une famille de Lorrains de langue allemande, mais viscéralement attachés à la France. Le rattachement à l’Allemagne après la défaite de 1870 est un déchirement et le personnage principal, Jacques Baltus, instituteur, ne peut qu’enfouir ses sentiments patriotiques pour continuer à exercer, en allemand. Mais vient la guerre suivante, celle de 1914, et les déchirements sont douloureux pour ces Lorrains que l’on amène se battre contre ce qu’ils considèrent comme leur pays, la France. Alors, quelle délivrance que la victoire française en 1918, malgré les plaies difficiles à panser.
Mais les Lorrains ne sont pas au bout de leur chemin de croix. Qui peut comprendre le patriotisme, et même l’héroïsme, de ces villages entiers qui ont vécu sous le joug allemand ? Et puis, humiliation supplémentaire, la France retrouvée veut faire subir à la Lorraine l’ignominie de la loi sur la laïcité, passée alors que la Lorraine n’était pas française. Comment Jacques Baltus, catholique fervent (et c’est dans cette religion plus française qu’allemande que René Bazin ancre le patriotisme lorrain en faveur de la France, un point sur la véracité duquel je ne saurais me prononcer), peut accepter d’enseigner dans une école qui deviendrait laïque, comment peut-on lui demander de ne pas vivre sa religion huit heures par jour, car pour lui comme pour son frère l’abbé Gérard, ne pas mentionner sa religion, c’est comme la renier.

Etrange comment ce livre si daté se révèle d’actualité, puisqu’on y voit le tiraillement entre laïcité et expression de sa foi. C’est ici un catholique qui parle, aujourd’hui, les religions se posant ces questions sont plus diverses, mais la question demeure. L’obligation de neutralité, qui n’existe aujourd’hui me semble-t-il que pour les fonctionnaires, est-elle ou non une entrave à la liberté religieuse. Je suis pour ma part convaincue du bien-fondé de la laïcité, d’une laïcité qui libère, mais il est intéressant de voir le point de vue inverse, celui d’un homme qui se sent enfermé par l’interdiction d’exprimer publiquement sa foi, puisque c’est elle et ses valeurs qui sous-tendent son action et ce qu’il est. Publié en 1926, ce roman est loin des débats passionnels actuels et permet donc d’écouter calmement ce point de vue qui remet en cause la laïcité en y voyant une entrave (et ici, une entrave à l’expression pleine de ce qu’est être français, un lien entre identité nationale et religion à l’opposé des tensions actuelles).
Je m’imagine bien où René Bazin, fondateur en 1917 d’un Bureau catholique de la presse (dont je ne connais pas le rôle, mais l’intitulé se suffit à lui-même), veut en venir. Je ne le suivrai pas sur ce chemin-là. La laïcité est pour moi une valeur républicaine insécable des trois mots qui font notre devise. Mais ce livre m’a permis de m’interroger sur le processus d’acceptation de ce principe et de la philosophie qui le sous-tend. Accepter la laïcité, c’est accepter une certaine conception de la religion, celui d’une religion personnelle et non publique, une conception qui n’est pas aussi évidente qu’on veut parfois le croire et qui demande une véritable réflexion et peut-être évolution de certaines conceptions personnelles.

On connait la fin de l’histoire, du moins la fin provisoire, qui fait que les lois de séparation des Eglises et de l’Etat ne s’appliquent toujours pas en Alsace et en Lorraine. Peut-être cela changera-t-il, je crois que je le souhaite même (en mettant tout de même un bémol avant de m’attirer peut-être des foudres régionalistes, je suis assez peu au fait de la question et mon opinion est donc peu fondée et demanderait à être étayée). Mais ce livre est vraiment passionnant, dans sa première partie sur le patriotisme blessé et dans sa seconde partie dans l’affrontement entre religion et laïcité. Modernité de la question de l’engagement, posée dans une situation très marquée historiquement et qui permet de prendre de la distance avec la situation actuelle tout en éclairant un débat très contemporain.
Un livre méconnu, parfois agaçant de bondieuserie, mais passionnant à lire et à réfléchir.
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Signalé
raton-liseur | Jun 21, 2017 |
J’ai souffert de la vie, voilà tout… non pas à cause de vous, mon oncle, mais de ce que vous n’avez pas pu empêcher, de voir tant de misères que personne ne relevait… Toutes les fois que j’en ai approché une, comprenez bien, elle s’est tournée vers moi, elle m’a appelée… On ne résiste pas à cela… Et je n’ai plus que vous en ce monde, oncle Madiot, et je veux que vous me donniez aux pauvres qui me demandent…
(p. 261-262, Chapitre 30).

Un livre qui commençait bien, dans le milieu ouvrier de la fin du XIXème siècle à Nantes. Un livre qui commençait comme un gentil roman de terroir. Dommage qu’il vire un peu trop à la bondieuserie et à la belle et noble charité impossible à être critiquée ou même seulement questionnée.
Cela reste cependant une lecture agréable et facile. Un style classique avec des phrases amples qui confinent parfois au pédantisme. Il était temps, au bout d’à peine trois-cents courtes pages, que le livre s’arrête avant de tomber trop profondément dans la mièvrerie.
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Signalé
raton-liseur | Sep 12, 2015 |
La colline qui barrait la vallée, tout au bout, était d’ardoise abrupte, crevassée, pleine de failles profondes où les serpents avaient leur nid, et où s’enfonçaient les racines de genêts. Nul autre arbuste que celui-là n’avait pu s’implanter sur cette butte de rochers. Mais il y atteignait une taille magnifique ; il y régnait ; il jetait, pendant cinq mois de l’année, la gaieté de ses fleurs jaunes parmi les frondaisons vertes des bois de chêne qui aboutissaient à l’étang. Il y avait souvent des pétales fanés qui tombaient sur l’eau, et que le vent poussait comme des voiles, si bien que les paysans disaient : « Quand même tous les genêts de la terre disparaîtraient, on en trouverait encore de la graine dans Agubeil. » (“La Veuve du loup”, Partie 2, “Contes de bonne Perrette”).

Bonne Perrette était une merveilleuse conteuse. Personnage réel de l’enfance de René Bazin, prétexte inventé pour faire de ces nouvelles éparses une gerbe ? Je ne sais, mais j’ai aimé ces contes à la fois divers et tous emprunts d’un charme enfantin.
La première partie du recueil est constituée de souvenirs d’enfances. Des mauvais tours qui auraient pu avoir de fâcheuses conséquences, des espiègleries d’enfants, tous l’expression d’une enfance heureuse passée au grand air à vadrouiller dans les champs, se prendre pour des indiens ou chasser les oiseaux. Rien d’exceptionnel dans ces instants de vie, mais la plume simple et alerte de René Bazin m’a accrochée et je me suis laissée prendre par les jeux de ces enfants, rêvant à une enfance champêtre que je n’ai pas eue et à des fonds de culotte verts d’avoir trop trainé dans l’herbe que j’aurais aimé ramener le soir à la maison.
La seconde partie est consacrée aux contes de bonne Perrette proprement dit. Les histoires qu’elle racontait aux enfants dont elle avait la charge, le petit René et ses trois frères et sœurs. On voyage de la Vendée maritime à la Provence, avec des histoires à la morale très douce. Ce sont ces histoires que l’on racontait j’imagine au coin du feu ou à un enfant pour qu’il s’endorme, des histoires qui paraissent toutes crédibles tellement leur magie est légère, certaines sont même ancrées dans les tristes et nombreux soubresauts de l’histoire du XVIIIème siècle. Il est surtout question de paysans qui peinent pour vivre mais qui savent aimer la douceur de leur vie familiale. Il y a une pointe de patriotisme, nécessaire j’imagine à l’éducation des petits gars de l’époque.

Et si ces histoires sont celles d’un temps où l’on prenait le temps de les raconter, un temps qui peut-être ne reviendra plus, elles peuvent encore prendre le goût des sucettes au caramel comme on en faisait avant, et nous rappeler sans nostalgie que les plaisirs simples existent toujours et sont parfois les meilleurs.
J’ai d’ailleurs aimé m’apercevoir que la première partie, intitulée “Souvenirs d’enfant” (et non “Souvenirs d’enfance”, soulignant le caractère très personnel que René Bazin veut donner à ces nouvelles) se termine sur l’image de la porte de la vitrine qui se ferme définitivement sur une collection d’œufs, comme une porte qui se ferme aussi sur l’enfance, « Et ni l’œuf de la corneille à bec rouge, ni celui d’aucun autre oiseau ne vint plus enrichir ma collection. J’ai fermé la vitrine, et ne l’ai jamais rouverte. » (“La corneille à bec rouge”, Partie 1, “Souvenirs d’enfant”). La seconde partie, elle, celle contenant les “Contes de bonne Perrette” se termine par un retour aux sources : « Justine posa en travers, sur le dos des deux premiers bœufs, l’aiguillon d’autrefois. Dans l’air matinal, quatre noms, lancés à tue-tête par une voix jeune, chaude, heureuse, apprit à la Vendée qu’un de ses fils était de retour : »Caillard, Rougeaud, Mortagne, Maréchaux ! » / Et les bœufs descendirent sagement, bien droit vers la cornouille. » (“Le Retour”, Partie 2, “Contes de bonne Perrette”). C’est comme si ces contes nous ouvraient à nouveau à cette part d’enfant qui sommeille en nous et que nous oublions parfois au fil des ans, mais que la bonne Perrette rouvre pour le petit René, et j’espère que chacun de nous peut penser de temps en temps à sa bonne Perrette à lui ou à elle, pour se souvenir, mais aussi vivre cette insouciance et cette grande aventure qu’est une enfance heureuse.
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Signalé
raton-liseur | Nov 27, 2013 |

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