Tash Aw
Auteur de Le tristement célèbre Johnny Lim
A propos de l'auteur
Œuvres de Tash Aw
Tiger 15 exemplaires
Rare Antique 1st Edition Five Star Billionaire Tash Aw Booker Longlist First Printing Fiction 1 exemplaire
Tiger 1 exemplaire
Oeuvres associées
McSweeney's Issue 42 (McSweeney's Quarterly Concern): Multiples (2013) — Translator/Contributor — 62 exemplaires
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom canonique
- Aw, Tash
- Nom légal
- Ta-Shi, Aw
- Autres noms
- 歐大旭
- Date de naissance
- 1971-10-04
- Sexe
- male
- Nationalité
- Malaysia
Taiwan (birth) - Lieu de naissance
- Taipei, Taiwan
- Lieux de résidence
- Taipei, Taiwan
London, England, UK
Kuala Lumpur, Malaysia - Études
- University of Cambridge
University of Warwick
University of East Anglia - Professions
- attorney
Membres
Critiques
Listes
Prix et récompenses
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Statistiques
- Œuvres
- 11
- Aussi par
- 3
- Membres
- 1,722
- Popularité
- #14,919
- Évaluation
- 3.4
- Critiques
- 97
- ISBN
- 102
- Langues
- 12
- Favoris
- 2
Un titre énigmatique, que la lecture du livre n’éclaircit pas directement. Qui sont ces survivants ? Ceux, je crois, qui ne vivent pas, qui ne font que survivre. Parce qu’il y a l’indigence, ou l’émigration clandestine, ou le travail physique au-delà du soutenable, et souvent un mélange de tout cela. Le narrateur, qui se raconte à une chercheuse en sciences sociales, a commis un meurtre et a purgé une peine de prison, ce n’est pas divulgâcher que de dire cela car on l’apprend dès les premières pages du livre. Et tout le roman raconte la vie de cet homme, à travers ses propres mots, jusqu’à en arriver à cet événement.
J’ai demandé ce livre sur netgalley, et les éditions Fayard ont été assez aimables pour me permettre de le lire. Ce n’est qu’en le mettant sur ma liseuse que j’y ai vu la phrase d’Edouard Louis faisant la promotion de ce livre, « L’un des plus beaux et plus puissants romans que j’ai ly depuis des années ». N’ayant pas un très bon souvenir de ma seule lecture d’un livre d’Edouard Louis, j’ai eu un peu peur, mais je ne me suis pas démontée et me suis lancée dans cette lecture. Grand bien m’en a pris car ce livre a vraiment quelque chose.
L’écriture est simple, presque sèche, le propos demeure toujours très factuel. Mais c’est dans toute cette sécheresse et cette apparente objectivité des faits que se dit tout cet indicible de pauvreté extrême, de manque de perspective dans la vie, de la médiocrité d’une vie passée à courir après le simple minimum. Le personnage principal n’est pas particulièrement agréable, ce n’est pas mon empathie pour lui qui m’ont fait aimer ce livre, mais bien cette capacité à décrire ces situations tellement difficiles à envisager pour nous dans le confort de nos maisons, protégés derrière les pages d’un livre.
C’est un livre à lire quand on a le cœur bien accroché, non qu’il y ait des descriptions difficiles dans ce livre, ou des événements scabreux. On croise bien sûr un peu de drogue, la question des gangs est effleurée, mais c’est plus la banalité de l’extrême dénuement qui m’a parue difficile à encaisser. Ce livre ne m’a pas laissée indifférente. Il ne cherche ni à être moralisateur ni à proposer quelque leçon ou solution que ce soit, mais il fait réfléchir. La Malaisie n’est pas un pays dont on entend parler tous les jours, pourtant c’est un pays qui exporte beaucoup de ses denrées, notamment la production de ses plantations de palmiers, que l’on traverse dans ce livre. Cela fait réfléchir sur nos actes d’achat, sur comment nous sommes liés à ces situations, qu’on le veuille ou non, combien on est impuissant mais combien il est hypocrite de ne rien faire.
Un livre qui mérite de trouver une large audience. Son auteur m’était inconnu et pourtant je m’aperçois qu’il a déjà un certain lectorat en France et ailleurs. J’espère que ce livre confirmera ce succès, car c’est une expérience de lecture que je ne peux pas qualifier de plaisante, c’est toujours difficile de se sentir remise en question, comme ça, l’air de rien, mais c’est une expérience de lecture enrichissante et déstabilisante, ce qui est pour moi le signe d’un bon livre.… (plus d'informations)