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Christoph Hein

Auteur de L'Ami étranger

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A propos de l'auteur

Christoph Hein (born 8 April 1944): As a poet, playwright, essayist, and novelist, Christoph Hein is considered one of the most important and respected literary voices in Germany today. Widely acclaimed in Germany and abroad, Hein's works have been translated into 17 languages. The Tango Player, afficher plus Hein's second novel to appear in English, was acclaimed as an ingenious and provocative novel by the Times Literary Supplement. The Tango Player gives the reader an insight into life in East Germany. Other novels by Hein include The Distant Lover and Death of Horn. Hein was awarded the prestigious Heinrich Mann Prize and the West German Kritikerpreis in 1983 and was the first recipient of the Erich Fried Prize in 1990. (Bowker Author Biography) afficher moins
Crédit image: Christoph Hein at Leipzig Book Fair 2016 By Heike Huslage-Koch - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47685668

Œuvres de Christoph Hein

L'Ami étranger (1982) 240 exemplaires
The Tango Player (1989) 102 exemplaires
Settlement (2004) 89 exemplaires
La Fin du Horn (1985) 80 exemplaires
Willenbrock (2000) 48 exemplaires
Von allem Anfang an (1997) 38 exemplaires
Paula T. une femme allemande (2007) 32 exemplaires
Glückskind mit Vater (2016) 28 exemplaires
Weiskerns Nachlass (2011) 25 exemplaires
Désarrois (2018) 23 exemplaires
Trutz: Roman (2017) 16 exemplaires
Das Napoleon-Spiel : ein Roman (1993) 14 exemplaires
Mama ist gegangen (2003) 12 exemplaires
Vor der Zeit: Korrekturen (2013) 7 exemplaires
Nachtfahrt und Fruher Morgen (1988) 7 exemplaires
Guldenberg (2021) 6 exemplaires
Cromwell und andere Stücke (1981) 6 exemplaires
Als Kind habe ich Stalin gesehen. (1947) 4 exemplaires
Aber der Narr will nicht. Essais (2004) 3 exemplaires
Einladung zum Lever Bourgeois (1986) 3 exemplaires
Invitation au lever bourgeois (1989) 2 exemplaires
La mise à mort: nouvelles (1995) 2 exemplaires
Das goldene Vlies (2005) 2 exemplaires
Nachtfahrt Und Fruher Morgen (1994) 1 exemplaire
Samo sam svirao tango (2022) 1 exemplaire
HORNOV KRAJ 1 exemplaire
U vezi sa strancem (2022) 1 exemplaire
Unterm Staub der Zeit 1 exemplaire
Amic y estrany 1 exemplaire
Guldenberg : Roman 1 exemplaire
ماما رفت 1 exemplaire
Le joueur de tango (1990) 1 exemplaire
Die Stücke (2005) 1 exemplaire
Dès le tout début (2002) 1 exemplaire

Oeuvres associées

Myanmar: von pagoden longyis und nat-geistern (2014) — Contributeur — 4 exemplaires
Franz Fühmann (2014) — Contributeur — 2 exemplaires

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Critiques

Merci aux éditions Métailié de m’avoir permis de découvrir ce livre, via netgalley.

La couverture n’est pas du genre qui m’attire. Mais je n’ai pas pu résister à un livre qui se passe en RDA, un pays aujourd’hui disparu dont je connais finalement très peu de choses. L’histoire m’a peut-être laissée un peu sur ma faim, car l’on balaye en à peine 200 pages toute une vie, celle de Friedeward Ringeling, depuis son enfance dans les décombres de la Seconde Guerre mondiale dont son père (gazé par erreur de la Première) sort presque indemne jusqu’au lendemain de la réunification. La majeure partie du livre décrit les années d’adolescence et la belle histoire d’amour avec son ami Wolfgang. Mais cette histoire adolescente sera le sommet de la vie amoureuse de Friedeward, qui finalement, passera le reste de sa vie à cacher son homosexualité, bien que la RDA aie aboli les lois la criminalisant. Car ce n’est pas que la loi qui détermine la façon dont une personne vit sa sexualité, c’est aussi sa morale et son éducation, qui, même si on la rejette, laisse des traces indélébiles.
Le livre est construit de façon assez étrange, avec une première partie très détaillée et une autre beaucoup plus rapide, avec même des thématiques qui sont lancés mais n’aboutissent pas vraiment (comme par exemple le mariage blanc que contracte le personnage principal pour tenter de détourner les soupçons possibles). Il y a comme quelque chose d’inachevé dans ce livre, un peu comme la vie du héros, qui a quelque chose d’incomplet, empêché qu’il est de se réaliser, bridé qu’il est par le système moral dont il a hérité et par le système politique dans lequel il est contraint d’évoluer. En conclusion, voici un livre qui se lit facilement et qui dit, par petites touches et beaucoup d’allusions, ce qu’ont pu être la seconde moitié du XXème siècle lorsque l’on appartenait à une minorité, avec probablement finalement beaucoup de similitudes de part et d’autre du Mur.
… (plus d'informations)
 
Signalé
raton-liseur | 1 autre critique | Apr 21, 2024 |
Le noyau blanc est le nouveau roman de l’auteur Christoph Hein, qui a déjà publié aux éditions Métailié plusieurs livres dont Prise de territoire et Paula T., une femme allemande (qui reparaît en cet automne dans la collection de poche de chez Métailié, Suites). Christoph Hein était un intellectuel très en vue dans la RDA des années 1980, au côté de Christa Wolf. Il est dit dans le Matricule des Anges de septembre 2016 que Christoph Hein est « un indéfectible observateur de son pays après sa réunification » et « reste ici encore à l’écoute de l’époque ». Je suis plus proche de cette analyse que celle de la quatrième de couverture où il est écrit que « Christoph Hein analyse à sa manière sobre et incisive la façon dont la chute du Mur et la réunification ont profondément modifié le cours de la vie des Allemands de l’Est ».

Christoph Hein situe en effet son histoire à Leipzig, dans l’ex-RDA, mais cela n’intervient pas du tout dans le roman, en tout cas pas de manière claire comme dans le roman de Judith Schalansky L’Inconstance de l’espèce. Le personnage principal du roman s’appelle Rüdiger Stolzenburg. Il est âgé de 59 ans et occupe un demi-poste à l’université. Il enseigne Shakespeare et Confucius à des jeunes que cela n’intéresse pas car ils ne voient pas comment ils pourront s’en servir dans leur futur professionnel, qui ne pourra être que non littéraire. Au début du roman, Rüdiger croit encore qu’il pourra disposer un jour d’un poste à temps complet. Il est vite détrompé par son supérieur. Il ne pourra pas avoir ce poste à cause de son âge ; on préférera un jeune moins expérimenté et donc moins cher. Il peut même s’estimer heureux qu’on ne supprime pas son demi-poste. Il faut faire des économies de toute part, trouver de nouvelles sources financières. Tout cela n’est pas joyeux. On a affaire à un Rüdiger complètement démotivé. Alors qu’au début de sa carrière, il préparait de nouveaux cours chaque année, il recycle maintenant un peu comme tous les profs. Comment fait-il pour survivre avec si peu d’argent ? Il se prive de tous les côtés ; il écrit aussi de petits articles pour la presse, donne des cours dans d’autres écoles mais là encore ces sources de revenus commencent à se tarir … Dès lors, le ciel lui tombe sur la tête dès lors que les impôts exige de lui une somme considérable suite à un redressement fiscal. Ce n’est pas la joie donc pour notre « héros ».

Côté sentimental, il n’est pas au mieux de sa forme non plus, mais il est plus désagréable et un peu moins caliméro. Il entretient une relation avec une femme qui l’adore et ferait tout pour lui. Pourtant, elle ne lui convient pas (à mon avis, cela vient du fait qu’elle est peut Être un peu trop à son service justement, elle a aussi un travail moins intellectuel que lui). Il ne va donc pas hésiter à profiter des services d’entremetteuse de la bibliothécaire de l’université, quand celle-ci lui propose de lui présenter une amie : Henriette. Elle a en effet beaucoup plus belle prestance, est peut être beaucoup plus jolie. Pourtant, à mon goût, elle fait beaucoup de simagrées et entretient une sorte de mythe d’inaccessibilité (j’espère que vous avez compris que je l’ai trouvé casse-pied).

Comment Rüdiger se console-t-il ? Avec sa passion secrète, son thème de recherche confidentiel dont il espère retiré un jour gloire et honneur : Friedrich Wilhelm Weiskern (d’où le titre Weisser Kern = le noyau blanc), « célèbre » topographe mais connu surtout pour avoir été un des librettistes de Mozart. C’est là que l’on retrouve toute la flamme de l’intellectuel et du chercheur. D’ailleurs, il n’en croit pas ses yeux quand un homme le contacte pour lui vendre des lettres inédites de son Weiskern. C’est un peu le moment suspens du roman.

On peut diviser les thématiques du livre en deux : l’argent contre la culture d’un côté, l’amour de l’autre.

Stolzenburg jalouse ses élèves dont un particulièrement, qui est le futur héritier d’une entreprise de batterie, appartenant à son père et à son oncle. Cependant, pour hériter de la part de son oncle, qui est légèrement fantaisiste, il se doit d’obtenir un double diplôme, scientifique et littéraire car l’oncle possède une grande collection d’autographe. Le diplôme scientifique ne pose pas de problèmes au jeune homme ; le diplôme littéraire beaucoup plus, et particulièrement la matière de Rüdiger. Il décide donc tout simplement de l’acheter. Ce n’est pas la première proposition que reçoit l’enseignant et pas la dernière. Les demoiselles ne proposent pas d’argent mais tout simplement leurs faveurs pour obtenir de bonnes notes. D’autres enseignants n’hésitent pas à accepter. Rüdiger lui n’est pas dans le refus franc et immédiat. Il semble toujours être au bord de la falaise, toujours du bon côté mais à deux doigts de tomber. Il observe bien la perte d’intérêt des autres vis à vis de son savoir et de ses connaissances, et se demande perpétuellement pourquoi lui aussi ne bénéficierait pas de cet argent qui semble couler à flot quand on fait un métier tendance ou tout de moins qui est utile pour la société (vous ne pouvez pas vous imaginer comment je l’ai compris, ce Rüdiger, sur ce point là en tout cas). Il se donne l’impression d’être passé à côté de sa vie car il a cru aux promesses mais aussi aux valeurs d’une société aujourd’hui disparue (il y aussi d’autres passages qui traitent du non respect de l’expérience et de l’âge dans cette nouvelle société et que l’on peut classer dans la même thématique). L’impression que j’ai eu en lisant le livre est qu’il semble se recroqueviller sur lui-même, comme s’il vivait déjà la fin de sa vie.

Comme je vous le disais plus haut, je suis tout à fait en mesure de comprendre le personnage de Rüdiger sur ce point là. Par contre, pour le côté sentimental, je l’ai trouvé abominable et cynique avec sa compagne, et stupide et niais avec Henriette. Il transpose dans sa vie sentimentale son envie d’être admiré et son besoin de reconnaissance dans sa vie professionnelle. Il n’arrive pas à comprendre, à mon avis, ce qu’est l’amour ou un couple (l’article du Matricule des Anges parle du fait qu’il privilégie les relations sans investissement). Il n’envisage pas une relation à deux « normale », avec une certaine affection liant les deux personnes, qui se situent sur un pied d’égalité, l’un faisant des choses pour l’autres et vice versa. Il admire d’ailleurs son amie la bibliothécaire qui entretient une relation avec un homme marié, dont la femme est malade, qui lui paie des petits weekends et des petites choses contre des moments de plaisir sans aucune autre contre-partie.

La relation avec Henriette est malsaine car il la met tout de suite sur un piédestal sans la connaître, il est prêt à tout lui sacrifier, à faire de grands frais. Il ne donne aucune chance à sa compagne de comprendre et de rivaliser (à la fin, c’est quand même elle qui a le plus de caractère). J’ai même pensé à un moment qu’Henriette le traitait comme il traitait sa compagne (et que c’était bien fait pour lui). En tout cas, là encore, Rüdiger semble vivre dans une société pour laquelle il n’est pas adapté. Tout cela se répercute dans tous les moments de sa vie.

Quand je lisais ce roman, j’ai trouvé qu’il y avait un décalage entre ce que je ressentais et ce que je lisais. Je ressentais une grande mélancolie, comme si toutes les calamités du ciel s’abattaient sur la tête du pauvre Rüdiger. Dans cette situation, j’aurais personnellement été désespérée mais lui, il ne se laisse pas abattre. Il essaie de trouver des solutions (avec l’aide ou non de ses amis), de vivre au jour le jour et de résoudre les problèmes un par un mais surtout de ne pas perdre pied : de garder des liens avec tous les gens qui comptent pour lui, de garder son emploi (même s’il n’est pas satisfaisant), de garder aussi ses convictions (sa morale / son éthique / ses valeurs) intactes. À mon sens, c’est un peu la morale du livre : il ne sert à rien de se révolter ou de se plier mais il faut plutôt affronter la société au mieux de ce que l’on peut.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le roman est très agréable à lire car il se passe beaucoup de choses. C’est écrit dans une prose très raffinée et précise. Il n’y a pas de ton moralisateur ; tout se passe vraiment dans l’action.

J’avais déjà entendu parler de Christoph Hein mais c’est le premier livre que je lis de lui. Je suis conquise par cette première lecture.
… (plus d'informations)
½
 
Signalé
CecileB | Oct 9, 2016 |

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