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Chargement... A Sociedade do Espetáculo (original 1967; édition 2016)par Guy Debord (Auteur)
Information sur l'oeuvreLa société du spectacle par Guy Debord (1967)
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Here on terra firma, on the brink of our brave new nirvana six years later, Debord's integrated spectacle — the techno-media juggernaut — looms larger than life. Just prior to his death, the 62-year-old who drank too much and wrote too little had wryly observed, in the "Preface to the Third French Edition" of his uncannily prescient text, that the "same formidable question that has been haunting the world for two centuries is about to be posed again, everywhere: How can the poor be made to work once their illusions have been shattered and once force has been defeated?" Listes notables
'The Debordian analysis of modern life resonates more deeply and darkly than perhaps even its creator thought possible...' - The New Yorker 'Never before has Debord's work seemed quite as relevant as it does now' - The Guardian 'Guy Debord is a time bomb, and a difficult one to defuse.' - Michael Lwy First published in 1967, Guy Debord's stinging revolutionary critique of contemporary society, The Society of the Spectacle has since acquired a cult status. The Das Kapital of the 20th century. An essential text, and the main theoretical work of the Situationists. Few works of political and cultural theory have been as enduringly provocative. From its publication amid the social upheavals of the 1960's up to the present, the volatile theses of this book have decisively transformed debates on the shape of modernity, capitalism, and everyday life. 'In Society of the Spectacle, Debord sets out his best-known statement of how the categories of capitalism colonise everyday life to such an extent that we can barely imagine an existence beyond them.' - Sydney Review of Books 'The Society of the Spectacle [is] about not just the clamor of images but also the silence of power, a silence which, since the seventies, has become deafening.' - McKenzie Wark 'Never before has Debord's work seemed quite as relevant as it does now, in the permanent present that he so accurately foretold? Open his book, read it, be amazed, pour yourself a glass of supermarket wine - as he would wish - and then forget all about it, which is what the Spectacle wants.' - Will Self 'In The Society of the Spectacle, Debord made plain that a 'unified critique of culture' implied a critique of the social totality. This was his practico-theoretical method throughout his career as a revolutionary: he saw no distinction between cultural work and political work.' - Bruce Russell 'I read [The Society of the Spectacle] again and I thought, "This is a fucking amazing book!" I had forgotten how terrific it was, and it was actually quite different to how I remembered it. I insist that the key chapter is not the first one, on the spectacle itself, but the second to last - the chapter on dtournement. To me, that concept is the great gift of the Situationists. [They] realized that one can exploit this critically - one can copy and correct in the direction of hope.' - McKenzie Wark About the author Guy Debord (1931-1994) was a Marxist theorist, writer, poet, filmmaker, hypergraphist, cultural revolutionary and a founding member of the Lettrist International and Situationist International - groups that fused avant-garde art and politics as an anti-capitalist weapon. Few works of political and cultural theory have been as enduringly provocative as Debord's Society of the Spectacle, which decisively transformed debates on the shape of modernity, capitalism and contemporary life. Aucune description trouvée dans une bibliothèque |
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Google Books — Chargement... GenresClassification décimale de Melvil (CDD)302Social sciences Social Sciences; Sociology and anthropology Social InteractionClassification de la Bibliothèque du CongrèsÉvaluationMoyenne:
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> UN MONDE MÉDIATISÉ
LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE, de Guy Debord, Paris, Gallimard, 1992, 180 p. ;
COMMENTAIRES SUR LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE, Paris, Gallimard, 1992, 120 p. — Fondateur de l’internationale situationniste, Guy Debord est bien connu pour son esprit critique et ses déclarations fracassantes. En même temps qu’il amuse par son non-conformisme, il agace, car il a eu raison avant tout le monde : par exemple en ce qui concerne le caractère totalitaire de la société soviétique ou le potentiel révolutionnaire du mouvement étudiant dans les années 1960.
On a tenté de sortir Debord de la marginalité et de le récupérer. Mais personne ne le connaît bien puisqu’il a toujours refusé les interviews et fui les caméras de télévision. Dans ses Mémoires (Panégyrique, Paris, Éditions Serge Lebovici), il dit de lui-même: « Je me suis fermement tenu, docteur en rien, à l’écart de toute apparence de participation aux milieux qui passaient alors pour intellectuels ou artistiques ». Sorte de vagabond et d’ivrogne vivant tantôt à Lisbonne, Venise ou Hambourg et séjournant plusieurs fois en prison, Debord a vécu dans la clandestinité, entouré de « rebelles et de pauvres ».
Aujourd’hui les Éditions Gallimard ouvrent leurs portes au rebelle et, accompagné de « Commentaires » datant de 1988, son ouvrage, La société de spectacle, publié d’abord en 1967, devient un classique. Vingt-cinq ans plus tard, les analyses de Debord tiennent-elles toujours ? La société du spectacle continue-t-elle sa marche ? Certes le point de vue de Debord peut nous apparaître paranoïaque : tout est contrôle, surveillance, désinformation et pratique organisée de la rumeur. Sans parler de la Mafia. Une telle conception de l’histoire, facilement policière, nous invite à nous méfier de tout et de tous, surtout des spécialistes : « L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment ».
Guy Debord a été, faut-il préciser, marxiste, mais s’il y a cru en la Révolution, ce fut à celle des situationnistes et non pas à celle des marxistes-léninistes. Indissociablement économique, politique et culturelle. Son analyse met en évidence les traits suivants de la société modernisée : « le renouvellement technologique incessant ; la fusion économico-étatique ; le secret généralisé ; le faux sans réplique ; un présent perpétuel ».
Tout cela conduit à un nouvel obscurantisme : victoire totale du secret, démission générale des citoyens, perte complète de la logique, progrès de la vénalité et de la lâcheté universelle. L’aliénation est complète : « (…) Pour la première fois dans l’histoire, le vieux problème de savoir si les hommes, dans leur masse, aiment réellement la liberté, se trouve dépassé : car maintenant ils vont être contraints de l’aimer ».
Le pessimisme de Debord peut paraître excessif à tous ceux qui se font aujourd'hui les chantres de la société libérale et de la démocratie. Mais la force de son intuition est d’avoir compris une des caractéristiques fondamentales de notre société, à savoir qu’elle est une « société du spectacle ».
Tout, de la politique à la médecine en passant par la justice, devient spectacle. Même la guerre est une guerre-spectacle. Et aussi, comme on l’a vu à Oka, la révolte et la contestation. Immédiat, spectaculaire, l’effet médiatique entraîne cependant une banalisation des événements, mettant tout sur le même plan : le vrai et le faux, l’important et le secondaire. Le monde des idées n’y échappe pas non plus : élaborées par des vedettes (dont les vedettes de la télévision), elles suivent la mode et après consommation rapide, elles sont jetées ou recyclées.
Guy Debord est aujourd’hui le seul à vouloir « nuire à la société spectaculaire ». Même si le style de ses textes-thèses est froid et hautain, il a eu raison de ne changer aucun mot à son livre : sa critique demeure actuelle et son ironie, décapante. (Marcel FOURNIER)
—Le Devoir, samedi 16 janvier 1993