> Jonathan Coe : LA PLUIE, AVANT QU ELLE TOMBE (Trad. de l'anglais par Jamila et Serge Chauvin Gallimard, Paris, 2009, 248 p. ; 29,95 $)
Se reporter au compte rendu de Sylvie TROTTIER
In: (2009). Compte rendu de [Fiction]. Nuit blanche, le magazine du livre, n° 116 (automne 2009), p. 27… ; (en ligne),
URL : https://id.erudit.org/iderudit/19026ac

> "LA PLUIE, AVANT QU'ELLE TOMBE de Jonathan Coe. — Dans ce roman magnifique, Jonathan Coe tisse un écheveau dont les mailles ont la couleur du chagrin et des remords.
En attendant de se donner la mort, Rosamond branche son magnétophone et commente des photos de famille où surgissent trois visages féminins, ceux de Beatrix, de sa fille Thea et de sa petite-fille Imogen. Leur point commun ? Elles sont tombées dans les mêmes pièges et elles ont partagé les mêmes souffrances affectives, comme si, d'une génération à l'autre, leur histoire était un éternel recommencement. Dans ce roman magnifique, Jonathan Coe tisse un écheveau dont les mailles ont la couleur du chagrin et des remords. Avec, parfois, quelques promesses d'un bonheur fugace, avant que les larmes et la pluie ne se remettent à ruisseler. L'oeuvre la plus poignante d'un ténor des lettres britanniques.
—L'Express

A la mort d'une vieille tante, une femme se voit confier une série de cassettes sur lesquelles la défunte a souhaité transmettre les mémoire de sa vie que relient plusieurs générations de femmes au destin marqué par un cruel déficit d'amour maternel. Le témoignage s'adresse à une personne dont on finira par découvrir l'identité au cours du récit.
Les souvenirs, organisés de manière chronologique, sont chaque fois dévidés à partir de la description d'une photographie, un procédé habile dont l'auteur tire formidablement parti.
La construction du roman, impeccablement maîtrisée, sert une œuvre sensible et intelligente sur la transmission muette des histoires, reproductions et fardeaux familiaux. L'auteur les met en lumière à travers la voix d'une femme qui se sait proche de sa fin et qui souhaite raconter, transmettre et expliquer avant de s'éteindre.
Un beau roman. ( )

dans ma période Coe ... celui-là je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu en VO, on sent qu'on y perd en justesse.
L'histoire de plusieurs générations de femmes mal aimées, où le présent se confond avec le passé, au travers de ces photos de famille où tout le monde sourit, et ces sourires que cachent-ils ?
et mon prochain achat en musique ce sera bien sûr les Chants d'Auvergne recueillis par Canteloube, qui sont aussi le fil musical de ce joli livre. ( )

Histoire originale, touchante mais gâchée par la construction du roman trop "bavard"... J'aurais aimé plus de respirations, moins de descriptions, le sujet en valait la peine. ( )

Jonathan Coe fait partie de ces rares auteurs que plus je les lis, plus je les apprécie... Une histoire très forte et émouvante. J'ai pris encore plus de plaisir en imaginant les photographies décrites redessinées par Floc'h. ( )