Esther Hautzig (1930–2009)
Auteur de La steppe infinie
A propos de l'auteur
Esther Hautzig was born on October 18, 1930. During World War II, her family was exiled from Poland to Siberia, where they worked in labor camps. In 1947, she traveled via ocean liner to New York on a student visa. While aboard the ocean liner, she met the Vienna-born pianist Walter Hautzig, who afficher plus was returning from a concert tour. They married in 1950. She enrolled in Hunter College, but never finished because a professor there told her that her accent would disqualify her from becoming a teacher. She took a job as a secretary at the publisher G. P. Putnam's Sons and later was promoted to children's books. During her lifetime she wrote numerous books including Let's Cook without Cooking (1955), Let's Make Presents (1962), A Gift for Mama (1987), Remember Who You Are: Stories About Being Jewish (1990), Riches (1992) and A Picture of Grandmother (2002). The Endless Steppe: Growing Up in Siberia (1968) won the Jane Addams Children's Book Award and the Lewis Carroll Shelf Award. She also translated stories by the Yiddish writer I. L. Peretz. She died of congestive heart failure and complications of Alzheimer's disease on November 1, 2009 at the age of 79. (Bowker Author Biography) afficher moins
Œuvres de Esther Hautzig
Make It Special: Cards, Decorations, and Party Favors for Holidays and Other Celebrations (1986) 10 exemplaires
Seven Good Years and Other Stories of I.L. Peretz by Esther Rudomin Hautzig (1984-03-03) 2 exemplaires
By Esther Rudomin Hautzig - Seven Good Years and Other Stories of I.L. Peretz (1984-03-16) [Hardcover] 1 exemplaire
Case against the wind, and other stories /, The 1 exemplaire
Let's make presents 1 exemplaire
Étiqueté
Partage des connaissances
- Nom légal
- Hautzig, Esther Rudomin
- Autres noms
- Rudomin, Esther
- Date de naissance
- 1930-10-18
- Date de décès
- 2009-11-01
- Sexe
- female
- Nationalité
- USA
- Lieu de naissance
- Vilna, Poland
- Lieu du décès
- USA
- Cause du décès
- congestive heart failure
complications from Alzheimer's disease - Lieux de résidence
- Vilna, Poland
Rubtsovsk, Siberia, USSR
Lodz, Poland
Stockholm, Sweden
New York, New York, USA - Études
- Hunter College
- Professions
- children's book author
secretary
translator - Relations
- Hautzig, Deborah (daughter)
Hautzig, David (son) - Organisations
- G. P. Putnam's Sons
- Prix et distinctions
- Jane Addams Book Award 1970
Lewis Carroll Shelf Award 1971 - Courte biographie
- Esther Rudomin wa born in Vilna, then part of Poland, to a Jewish family. In World War II, her father was drafted into the Russian Army, while Esther, her mother, and her grandparents were deported by the Soviets to Siberian forced labor camps. They spent five grueling years there and her grandfather died. After the war, Esther emigrated to the USA, settling in New York. After attending high school and college, she became a secretary in a publishing company and began promoting and writing books for children. In 1950, she married Walter Hautzig, a Viennese-born pianist whom she had met on the ship coming to America. Encouraged by Adlai Stevenson, Esther Hautzig started writing books on her childhood and on survival during the Holocaust, based on her own and her family's ordeal, that became classics of young people’s literature. She also translated stories by the Yiddish writer I.L. Peretz.
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- Évaluation
- 4.1
- Critiques
- 43
- ISBN
- 80
- Langues
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- Favoris
- 1
Esther Hautzig signe donc ici une autobiographie magistrale de son enfance, ou plutôt adolescence, sibérienne. Elle était une enfant heureuse de la bourgeoisie polonaise. Elle habitait une grande maison divisée en appartements mais où tous les habitants de la maison étaient de la famille : grand-père, grand-mère, cousins, cousines, tantes, oncles … Ses grands-parents paternels ne vivaient pas très loin non plus ; il suffisait de traverser le parc pour leur faire un coucou. La guerre n’est pour eux qu’un écho lointain qui ne les a pas encore atteint.
Mais en 1941, les Russes qui étaient encore, à ce moment-là, les alliés des Allemands arrivent chez eux. Ils détiennent le père d’Esther. “Heureusement”, toute la famille a pu fuir sauf Esther et sa mère. Ils seront relégués en Sibérie, ainsi que la grand-mère paternel, en tant qu’ennemis de classe (comprendre qu’ils sont d’affreux capitalistes). Le grand-père paternel sera séparé d’eux sur le quai de la gare. Comme six semaines de voyage dans des wagons à bestiaux et la descente aux enfers. Quand ils arrivent, ils apprennent qu’ils devront travailler dans une mine de gypse. Le père devra travailler au transport du gypse une fois extrait, la mère au dynamitage, la grand-mère devra manier la pelle et Esther désherber les pommes de terre pour que tout le monde puisse manger. C’est une vie très difficile car pour l’instant il fait très chaud sur la steppe. Ils ont peu à manger … Mais les Russes deviendront les ennemis des Allemands. Leurs vies changent. Ils devront aller travailler au village. Le père sera comptable. La mère travaillera à la boulangerie (pas en tant que vendeuse). Ils devront loger dans une petite cabane à onze personnes mais Esther pourra “enfin” aller à l’école ! Elle ne connaît pas très bien le russe mais veut absolument y aller.
Esther alors devient une enfant-adulte. Elle a toutes les envies d’une jeune fille qui grandit : avoir les mêmes affaires que les autres, se faire accepter, avoir des bonnes notes, être aimée de ses professeurs, avoir des beaux habits. On vit ses premières amours aussi. Il y les demandes aux parents, les stp, stp, stp …Mais d’un autre côté elle doit subir tous les malheurs qui s’abattent sur ses parents : les changements de logement, la pauvreté, la faim, l’envoi de son père sur le front, la séparation, la peur du lendemain, de l’effroyable hiver sibérien. Elle doit aussi aider sa mère à s’occuper de la maison, gagner un peu d’argent pour aider ses parents … Elle troque au marché.
C’est ce que j’ai énormément aimé. Beaucoup plus que le journal d’Anne Franck (je l’ai lu beaucoup plus jeune aussi ; ceci explique cela). Esther Hautzig ne nous cache rien mais elle garde toujours cette appétit de vivre (qui lui vient de sa famille, de ses souvenirs aussi), de s’adapter (ce dont on aurait pu douter au vu de son enfance assez protégée). Elle ne se plaint jamais des méchants Russes, de ce qui lui arrive. Elle va toujours de l’avant. C’est impressionnant (je ne pense pas que j’aurais été capable d’en faire autant). À la fin de la guerre, elle aura de la peine de rentrer en Pologne, de quitter la vie qu’elle s’est construite (sa mère lui dit qu’elle est complètement folle), le semblant de sécurité qu elle a obtenu.
On s’attache tellement à Esther qu’on se demande pourquoi elle arrête de nous raconter sa vie après son retour en Pologne. J’étais toute triste de la quitter …
Le moment est triste est quand on apprend que toute sa famille paternelle et une très grosse partie de sa famille maternelle est morte durant la Shoah. Esther vivra encore plus le fait d’avoir été relégué en Sibérie comme une chance qui l’a sauvé. Sa mère regrettera éternellement de ne pas avoir dit aux militaires russes qui sont venus en de matin de juin que l’homme qui sonnait à la porte était son frère, et non pas un inconnu.… (plus d'informations)